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14ème journée de formation médicale continue en colo-proctologie: Les gastro-entérologues découvrent de nouveaux traitements prometteurs
par S. M.
La
14ème journée de formation médicale continue en colo-proctologie organisée
chaque décembre par la Société des maladies hépatiques et de l'appareil
digestif (SOMHAD) a été consacrée hier à l'hôtel Sheraton aux nouveaux
traitements médicaux et chirurgicaux pour la prise en charge de la maladie
hémorroïdaire et des lésions anopérinéales de la
maladie de Crohn. «La maladie hémorroïdaire et les
lésions anoperineales de la maladie de Crohn sont très fréquentes parmi la population en raison de
l'existence de facteurs de risque. Le changement des habitudes alimentaires de
la population et le non-respect de l'hygiène de vie favorisent l'apparition de
la maladie hémorroïdaire. Il faut savoir que 90% ces cas de cette maladie
peuvent être traités sans intervention chirurgicale grâce à une meilleure
hygiène de vie et à de nouveaux traitements. La maladie de Crohn,
par contre, est une pathologie lourde avec de nombreuses complications, ce qui
nécessite un suivi médical permanent. Nous avons organisé justement cette
journée de formation médicale continue pour initier les gastro-entérologues
algériens aux dernières technologies de diagnostic et de traitement de ces deux
pathologies. La journée est encadrée par trois professeurs en médecine français
(deux de Toulouse et un de Paris). Cette journée a été une occasion pour rendre
hommage au défunt professeur Mahmoudi ex-chef de
service de gastro-hépato-entérologie (pavillon 5) qui a été le premier à
introduire la colo-proctologie dans la région ouest», affirme le Dr Rahal, président de la SOMHAD. Le Dr Bouras, membre de la
société SOMHAD, a regretté, quant à lui, les difficultés rencontrées par les
malades atteints de la pathologie de Crohn qui fait
partie des maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI). Cette
affection inflammatoire chronique peut toucher tous les segments du tube
digestif. L'iléon, le côlon et l'anus sont les segments les plus fréquemment
atteints. «Cette maladie handicapante qui nécessite un traitement coûteux à vie
n'est malheureusement pas reconnue en tant que maladie chronique par la CNAS.
Les malades disposent seulement d'une carte Chifa de
80% et doivent ainsi payer le 20% qui reste du prix des médicaments. Plus grave
avec l'adoption du tarif de référence à partir de fin janvier prochain, les
malades devront débourser davantage pour l'achat des médicaments nécessaires»,
déplore notre interlocuteur. Les deux médicaments indispensables pour le
traitement de cette maladie, Rowasa et Pentasa, coûtent très cher. Ainsi la boite de comprimés Rowasa revient à près 5.000 dinars et elle a une durée de
seulement 20 jours. Le Dr Bouars a tenu à lancer un
énième appel à la DG de la CNAS pour attribuer à cette pathologie le caractère
de maladie chronique avec une prise en charge à 100%.
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