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Dressant
un tableau noir sur la situation sociale des Algériens, lors de la tenue des
assises sociales samedi passé à Alger, le Front des forces socialistes (FFS) a
plaidé pour une série de mesures capables selon sa conception des choses de
redresser la barre notamment en faveur des couches sociales défavorisées voire
les exclus de la société.
Au terme de ses travaux, le plus vieux parti de l'opposition a préconisé, dans un manifeste contre l'exclusion sociale rendu public, une série de propositions. Le parti socialiste a plaidé pour l'octroi d'un revenu social minimum garanti pour les Algériens sans ressources, indépendamment du SNMG spécifique aux salariés qu'il faudra valoriser. Constatant que la majorité des Algériens se trouvent confrontés à des situations désespérées souvent dramatiques qui touchent leurs conditions de vie et de travail, leur intégrité physique et leur dignité, devenant malgré eux des exclus sociaux, le parti est pour un effort d'ensemble pour changer cette donne. Justement, le parti de feu Hocine Aït Ahmed a préconisé dans ce sens, d'établir un budget spécial de la Nation qui soit partie intégrante des lois de finances, avec des ressources suffisantes pour l'inclusion de tous les Algériens. Et d'opérer notamment la décentralisation des responsabilités et des ressources correspondantes au niveau des communes qui par leur proximité assureront une meilleure prise en charge des besoins sociaux de base de la population locale. Le FFS précise dans un communiqué parvenu à notre rédaction que les exclus on ne les voit pas car leur dignité les empêche de se montrer pour exiger leurs droits. Mais, ils sont de plus en plus nombreux, le plus souvent isolés. « Les chômeurs, soit un Algérien sur trois et un jeune sur deux, les catégories sans ressources suffisantes, les handicapés, les personnes âgées, les familles monoparentales, les sans domicile fixe, les mal-logés ». Sans parler des classes moyennes qui n'existent plus. Leur pouvoir d'achat n'étant pas suffisant pour conserver leur niveau de vie. En soulignant que « ces derniers ont subi un déclassement social, ceux qui n'ont pas quitté le pays ont rejoint la masse des exclus de la société ». Pourtant, précise les rédacteurs du communiqué, les syndicats autonomes n'ont pas cessé d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur cette situation de paupérisation généralisée et accélérée. Pis, ils étaient le plus souvent réprimés lorsqu'ils manifestaient pacifiquement pour faire connaître les revendications des travailleurs et des exclus sociaux. Tout en s'autoproclamant le représentant naturel de cette majorité d'Algériens exclus, le FFS a estimé qu'il est impératif, à l'instar de toutes les nations modernes soucieuses du bien-être de leur population, de mettre en œuvre une politique sociale s'inspirant de l'Agenda 2030. Une politique qui guide la communauté internationale pour la réalisation des Objectifs du développement durable à l'horizon 2030, où le social devient le moteur du développement économique en mobilisant tous les leviers dans les domaines de l'emploi, du logement, de la santé et de l'accès aux droits. Et en vue de créer un rapport de force suffisant pour imposer aux pouvoirs publics une politique d'inclusion sociale, le FFS a décidé à l'issue de ces assises de poursuivre son action de sensibilisation de la société civile à travers notamment le renforcement de la mobilisation citoyenne, le soutien des syndicats autonomes, la solidarité avec tous les mouvements sociaux. Le FFS prévient sur cette exclusion sociale pesante et angoissante et c'est à ce titre qu'il interpelle légitimement les pouvoirs publics sur leurs responsabilités dans le désespoir qui envahit la population faute d'emplois et de perspectives, les jeunes en particulier. Le FFS « interpelle les pouvoirs publics sur leurs responsabilités et l'urgence à guérir notre pays des maux sociaux qui envahissent nos villes et nos villages, aussi bien les quartiers urbains que nos communes rurales », précise-t-on dans le communiqué. Le Parti des forces socialistes recommande des actions dans l'immédiat qui doivent être engagées pour recenser au niveau de chaque commune les exclus sociaux et débloquer des crédits d'urgence pour prendre en charge les besoins basiques des familles nécessiteuses que l'aide publique inexistante ou insuffisante n'a pas permis de prendre en charge. Les rédacteurs du communiqué ont affirmé que la tenue annuelle des assises sociales ont pour but de faire un point de situation des progrès réalisés, convenir des nouveaux défis à relever, visant à établir les bases consensuelles d'une alternative démocratique économique et sociale en opposition à la politique autoritaire et libérale du régime. |
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