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«
L'OPEP n'est pas un monopole ni un cartel, c'est une plate-forme responsable,
dans l'intérêt mutuel des producteurs et consommateurs».
La précision est du secrétaire général de l'OPEP, le Nigerian Mohamed Senouci Birkandou, à l'ouverture des travaux du Comité ministériel conjoint de suivi de l'accord de réduction de la production pétrolière des pays de l'OPEP et non-OPEP (JMMC) qui a eu lieu, hier, à l'hôtel El Aurassi d'Alger. Précision qui vient en guise de réponse aux propos intempestifs de Trump sur l'Organisation. Le SG rappellera que «c'est un travail d'équipe, de coulisses pour rapprocher nos partenaires et mettre en œuvre la déclaration de coopération entre les pays membres de l'OPEP et ceux non OPEP». Il fera part de son «grand plaisir d'être dans cette grande capitale qu'est Alger, pour commémorer le 2ème anniversaire de l'Accord d'Alger du 28 septembre 2016». Il estime que ce rendez-vous rappelle aux pays présents «les efforts déployés, en 2016, pour assurer la stabilité du marché global (?)». Birkandou affirme alors que «l'Accord d'Alger sera retenu comme ayant marqué un tournant dans l'histoire». «Hier (samedi), a-t-il noté, nous avons tenu la 20ème réunion du Comité technique commun, c'est un point important et aujourd'hui (hier), nous tenons la 10ème réunion du Comité ministériel mixte de suivi qui commémore la réunion d'Oran de l'année dernière». L'Algérie, soutient encore le SG de l'OPEP, «est devenue le pays des tournants, quelle meilleure capitale qu'Alger pour commémorer ce que tout a commencé en 2016 !» Il évoquera à cet effet «le dialogue ouvert et la confiance que nous avons entre nous (?), dans l'après-midi, nous allons lancer les perspectives économiques 2020». Il assure que «le travail de l'OPEP est devenu une référence pour les décideurs, gouvernants, analystes (?), la transparence des données a une importance capitale pour l'OPEP». Il fera savoir que «notre bulletin des statistiques et nos données sur les perspectives sont à portée de main, l'OPEP n'est pas un monopole ni un cartel mais une plate-forme responsable dans l'intérêt mutuel des producteurs et des consommateurs, nous allons travailler durement pour assurer une stabilité durable au marché, nous allons avoir un dialogue inclusif avec tous nos partenaires, producteurs et consommateurs». L'Arabie Saoudite promet de ne pas influencer les prix Premier intervenant à avoir répondu implicitement aux menaces du président américain, le ministre saoudien du pétrole, Khaled Ben Abdelaziz El Felah. Il a intervenu à l'ouverture de la réunion, en tant que président du Comité ministériel mixte de suivi. «Nous avons une capacité additionnelle de 1,5 million de barils/jour, pour cette année et pour celle à venir, (?), au regard des fluctuations, la tendance est rassurante, il y a une croissance des investissements dans l'industrie pétrolière, les activités d'investissement montrent une confiance par rapport aux perspectives de l'industrie». Il a, surtout, noté publiquement à la presse que «cette capacité additionnelle ne nous permet pas d'être ceux qui vont influencer les prix sur le marché, on ne la produira pas tant que le marché est stable». Il a affirmé qu' «il y a une balance entre l'offre et la demande qui est toujours satisfaisante». Khaled El Felah estime, ainsi, que «la coopération entre les pays OPEP et non OPEP est, de plus en plus, forte, elle assure une stabilité du marché et garantie plus de confiance». Mais, a-t-il souligné, «on ne doit pas dormir sur nos lauriers, on doit faire des efforts macroéconomiques, et au regard des événements géopolitiques, nous devons savoir quelle stratégie adopter à l'avenir». Il pense que «pour l'équilibre entre l'offre et la demande, il faut qu'on prenne des décisions effectives en fournissant les quantités qu'il faut pour éviter qu'il y ait des coupures, une crise ou un manque sur le marché.» Pour contrer «le sentiment d'instabilité» ajoute-t-il encore, «le dialogue avec les consommateurs a une importance capitale, pour la stabilité du marché et la prospérité de nos économies qui demandent, de plus en plus, de pétrole..» Il précise ainsi, que «le pétrole doit agir comme un lubrifiant et non comme un facteur bloquant». Il est persuadé qu' «en dépit des problèmes de nos économies, le marché est bien, nos décisions de juin étaient très claires, elles ont été prises au bon moment». Le ministre saoudien du pétrole notera qu' «on célèbre l'Accord d'Alger, il nous a permis de matérialiser et de cristalliser l'action des producteurs qui était nécessaire pour faire face à une surproduction, le dialogue avec les consommateurs est donc, lui aussi, nécessaire pour créer les conditions favorables pour une croissance durable et un marché stable». Une stabilité assurée par «des mesures appropriées» Le président du JMMC précise que «nous travaillons pour créer des mécanismes de concertation, en vue de maintenir nos équilibres». Le mois prochain, «nous allons préparer 2019, nous avons une grande satisfaction par rapport au marché mondial même s'il y a un environnement volatile». Il appellera «d'autres pays non OPEP à se joindre à l'Organisation, notre but principal est de travailler pour le bien-être des consommateurs, j'espère que notre coopération va se poursuivre pour qu'on puisse réaliser nos objectifs». Le ministre russe de l'Energie, Alexander Novak, interviendra lui, en tant que coprésident du JMMC. «Il y a une coopération entre tous les pays membres (?.), les accords sont bien exécutés et continuent d'avoir des effets positifs,» a-t-il noté. «Nos actions déterminantes nous ont permis d'atteindre des résultats considérables, les réserves sont aujourd'hui au-dessus de 1 million de barils/jour, notre approche responsable nous a permis les résultats de l'accord de juin, d'atteindre une conformité entre les pays OPEP et non OPEP», a-t-il encore souligné. Le co-président du comité affirme que «nous avons atteint un sommet de solidarité important, sans cela, on serait très loin de l'accord de juin». Le ministre russe estime que «nous nous approchons de la fin 2018, il est une importance capitale de voir la configuration de notre coopération et faire face aux défis qui pointent, chaque jour, en dépit de la situation du marché que vivent producteurs et consommateurs, nous devrions éviter une autre année de défis». Novak recommandera d'éviter que «les sanctions imposées à certains pays et la guerre commerciale mènent à l'essoufflement de l'Economie mondiale, nous devons bien réfléchir pour élargir nos partenariats afin de pouvoir faire face aux défis». Il estime que «nous devons voir les différents formats de ce dialogue, préserver notre plate-forme de discussions, il est évident que nous sommes intéressés par le développement de nos secteurs économiques et ce, pour l'intérêt de l'Economie mondiale, producteurs et consommateurs attendent de nous qu'on respecte notre coopération pour l'équilibre global, pour assurer un marché stable à long terme». Une capacité de production additionnelle de plus d'un million de barils/jour Le président de la Conférence ministérielle de l'OPEP, Souheil Ben Mohamed El Mazrouii, qui est le ministre de l'Energie des Emirats arabes unis, a qualifié la réunion d'hier de «remarquable». Il a souligné que «l'Algérie a été toujours un membre important de l'OPEP durant les moments difficiles, pour jouer un rôle catalyseur, nous la remercions pour ce travail édifiant et pour le soutien du Président Bouteflika, à l'OPEP». Même hommage aux «président et coprésident du JMMC pour avoir instauré la confiance et créé un équilibre mondial, nous allons continuer à travailler ensemble, grâce au comité de monitoring, nous sommes restés ensemble». El Mazrouii fera part «du travail ardu» qui a été fait. « C'était à nous de changer la tendance du marché, depuis juin, nous avons une stabilité exemplaire». Le président de la conférence ministérielle de l'OPEP affirme avoir de «l'espoir qu'on pourrait contrôler cet équilibre et le garder pour longtemps, l'OPEP n'a pas été aussi transparente depuis longtemps, aucun doute que le JMMC réalisera les objectifs tracés, mais rien n'est stable, on ne voudrait pas reculer». Il proposera au comité d'élaborer «une charte et travailler ensemble, à long terme, en vue d'avoir une garantie et une stabilité du marché, c'est nécessaire pour l'Economie mondiale, nous allons donner une forme à ce rassemblement, plus de transparence pour atteindre nos objectifs». Lui aussi appellera d'autres membres non OPEP à les rejoindre. «La porte est ouverte pour les producteurs qui veulent se joindre à nous», dit-il. «Sans la confiance, le dialogue, la transparence, pas de réussite», a-t-il ajouté. El Mazrouii lancera, en dernier, que «l'Algérie aura toujours une place spéciale dans nos cœurs, car c'est elle qui nous ramène et nous rassemble». |
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