Depuis 4 jours maintenant, la police et
la gendarmerie de Hamma-Bouziane mènent une véritable
chasse aux marchands ambulants et informels pour les déloger des places
publiques et des trottoirs qu'ils squattent en plein centre-ville et dans les
faubourgs de la ville, détruisant les installations hideuses faites de bric et
de broc qu'ils construisent pour vendre leurs marchandises. « Les premières
opérations se sont déroulées à la périphérie de la ville dans les quartiers
d'El-Djelloulia, Ain-Bensbaa,
Chaabet el Madbouh et de Béchir
où elles ont été menées par les éléments de la gendarmerie nationale », nous
ont expliqué des riverains qui nous ont communiqué l'information. La troisième
opération coup-de-poing que les forces de sécurité ont lancée contre le
commerce informel s'est déroulée hier dans le quartier des carrières, à El-Ghirane, où une trentaine de marchands ont été délogés des
emplacements qu'ils squattent. Face aux opérations musclées lancées contre eux
par les forces de sécurité, nous ont indiqué nos témoins, les marchands n'ont
pas résisté ou protesté, mais ils se ruent vers le siège du syndicat des
commerçants pour se plaindre en dénonçant les autorités communales qui refusent
de les faire bénéficier des marchés couverts qu'elles maintiennent fermés
depuis plusieurs années.
C'est ce qu'à confirmé M. Boudjadja Boudjemaa, le représentant local du syndicat des
commerçants, l'union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) que
nous avons contacté hier. « Il y a le marché d'El-Ghirane
qui peut abriter une trentaine de marchands qui demeure fermé depuis environ
une vingtaine d'années », a-t-il révélé. Pourquoi ?
S'est-il demandé alors que ces marchands ambulants et informels ne cessent de
demander de l'occuper. Il y aussi, a ajouté notre interlocuteur, « le marché
couvert de Békira qui a été réalisé à coup de
milliards mais qui demeure étrangement fermé depuis plus de 6 ans, abandonné et
livré au saccage et à la rouille des installations». Lorsque nous l'avons
contacté à ce sujet, le président de l'APC de Hamma-Bouziane,
M. Filali Abderrezak, était
occupé dans une réunion et il s'est excusé de ne pas pouvoir nous répondre.