Le phénomène de la multiplication de cambriolages, commis de nuit, et qui visent les commerces situés au centre de la ville de Hamma-Bouziane, est devenu un sujet qui accapare les discussions des habitants. Et, ces derniers jours, le phénomène a pris une ampleur inquiétante, se répandant dans les quartiers populaires environnants et à la cité de Bekira.

Hier, des commerçants ayant pignon sur rue tout au long de l'avenue de l'ALN, l'artère principale et commerçante de la ville, ont pris attache avec notre rédaction pour nous faire part de leur ras le bol, et de la psychose qui règne au sein de cette corporation. « Les vols audacieux dont le nombre a tendance à se multiplier chez nous, commencent-ils à expliquer, touche maintenant les quartiers comme celui d'El-Ghirane qui souffre d'un problème d'éclairage public, qui plonge le quartier dans le noir durant la nuit ». Dans le boulevard de l'ALN où sont concentrés la majorité des commerçants de la ville, poursuivent nos interlocuteurs, « nous vivons dans l'angoisse de voir un de ces matins nos magasins fracturés et dépouillés des marchandises et matériels qu'ils renferment ».      

Ces derniers jours, ont-ils révélé, « une pharmacie du centre-ville dont la devanture donne sur le boulevard a été tout simplement dévalisée de nuit ». Ce vol pour le moins audacieux du fait que l'officine est assez connue et est entourée d'habitations fortement éclairées, fait maintenant la chronique chez les hammis. Et pour cause, « l'insécurité est telle dans cette avenue que les voleurs se sont introduits tranquillement à l'intérieur de l'officine à la recherche pas seulement d'argent, mais surtout des médicaments psychotropes, ont opéré en prenant tout leur temps et sont repartis en refermant la porte comme si de rien n'était, et sans que personne ne s'en aperçoive». Un commerçant faisant partie du groupe a dit n'avoir pas été étonné par l'audace des voleurs car l'absence de sécurité nocturne à Hamma-Bouziane est de notoriété publique, notamment dans cette grande avenue, et cela constitue une aubaine pour les malfaiteurs qui ont pu « travailler » tranquillement durant au moins une demi-heure pour accomplir leur forfait et repartir sans être inquiétés. Un autre a rétorqué que les cambriolages de ce genre sont devenus tellement faciles pour les voleurs qui disposent de matériels sophistiqués de provenance étrangère et n'ont plus besoin de fracturer les portes pour pénétrer à l'intérieur du magasin et accomplir tranquillement leur forfait. Evoquant ainsi les nombreux vols qui se produisent avec une régularité inquiétante au niveau du marché couvert qui se dresse parallèlement à l'avenue de l'ALN, et qui, pourtant, dispose d'un système de gardiennage mis en place par les commerçants. Nos interlocuteurs ont affirmé que ce système de gardiennage improvisé a montré aussi ses limites. Nos interlocuteurs ont demandé l'instauration de patrouilles de la sûreté urbaine qui font des rondes de nuit dans les quartiers où sévissent les malfaiteurs. « Nous pensons que c'est la seule méthode susceptible de faire diminuer les vols et rassurer les commerçants qui sont vraiment à bout de nerfs », ont-ils terminé.