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Aujourd'hui, le développement rural ne s'explique pas par le développement agricole. Dans le passé, l'agriculture familiale avait, pour objectif principal, de subvenir aux besoins de la famille du douar et d'occuper le territoire. Aujourd'hui, où l'agriculture n'est plus l'activité dominante en milieu rural, la définition du mot rural est à redéfinir. Le développement rural consiste donc à mettre en valeur le potentiel des communautés rurales en favorisant l'implication des citoyens, la concertation et le partenariat entre les différents acteurs d'un territoire rural. Les ruraux deviennent alors en partie responsables de l'évolution et du développement de leur municipalité et acteurs importants de la scène rurale. Planifier l'avenir de sa municipalité est essentiel à l'atteinte d'objectifs à long terme. Le point de départ de ce plan vient des besoins et des préoccupations de la population. Une municipalité rurale peut être un village, à sa tête un élu local qui peut se ramifier en quelques 10 hameaux, moyenne au nord du pays ou 5 petits lieux au sud du pays. Nos régions sont divisées suivant le climat et les caractéristiques géologiques, diversifiées par la nature, le climat. Villages ruraux des montagnes : ces régions sont connues par un climat rude et froid, neigeux et une pluviométrie acceptable, des accès de route sont souvent difficiles ou inexistants. Une agriculture qui se base essentiellement sur l'arboriculture, l'élevage, plantes médicinales et les forêts. Un tourisme local basé sur les sports de neige, randonnées, de plaisance et de découverte. L'électrification, la construction des routes et des pistes facilitent le rapprochement de ces lieux-dits à leur commune, certains walis n'ont jamais visité ces zones, les habitants sont toujours exclus de tout développement local. Villages ruraux du littoral : connu par les cultures maraîchères, viticulture, les élevages avicoles, ressources halieutiques, tourisme balnéaire, vin, l'élevage bovins. Villages ruraux des Hauts Plateaux : céréaliculture, élevages ovins, la chasse, tourisme thermale. Village ruraux du Sud (désert): palmiers dattiers et élevages camelins, tourisme qui se base sur la chasse, la découverte du désert. Donc à partir de cette structure géophysique de l'Algérie, la démarche globale du développement rural se résume : Énumérer toutes les potentialités de chaque village et les opportunités à développer et les identifier. Mise à niveau de l'agriculture et ce, en améliorant sa rentabilité, la valorisation des produits agricoles locaux et la création d'une compétitivité économique susceptible de la préparer, faire face aux défis de la mondialisation. Développer des activités économiques de substitution répondant à la spécificité territoriale. Réaliser des programmes, apporter des équipements de base et donner des prestations sociales pour couvrir le déficit enregistré en égard à l'importance que revêtent des domaines. L'amélioration des conditions de vie de la population rurale, développement des activités économiques et sociales et accorder la priorité aux programmes de l'habitat en milieu rural en vue de maîtriser l'exode rural. Accorder l'intérêt nécessaire à l'élément humain, particulièrement la femme rurale en ce qui concerne l'encadrement et le développement des potentialités, les coopératives et les associations locales. Élaborer le plan d'action en fonction de cette vision commune. Il comprend, entre autres, les objectifs à court et long terme, les moyens pour les atteindre et un programme d'action, d'initiatives et de projets collectifs ainsi qu'un échéancier de réalisation. Outils et axes de développement rural : L'agrotourisme À première vue de nos villages, sont dénoués de toute vie, paupérisation accrue, vie léthargique, jeunes engouffrés quotidiennement dans des petits cafés archaïques. Les cités avides et démunies de toute infrastructure récréative, environnement aride. Notre pays est riche d'une jeunesse qui ne trouve plus à quel saint se dévouer, abandonnée à son sort, tarie de toute innovation, vilipendée dans une routine et nourrie par la violence dans les écoles, rues et stades. Parfois, ces lieux sont devenus un lieu de drogue, de violence et un refuge pour toute cette frange sociale qui, pourtant, représentent l'élite de demain. Chaque entité communale est connue par ses spécificités historiques, ses vestiges, ses plantations agricoles, son paysage, ses traditions culinaires et artisanales. Le développement touristique local débute par l'innovation locale, encourager le tourisme local et surtout le tourisme rural. Tourisme au niveau des fermes d'élevage ou vergers agricoles ouverts aux écoliers, aux familles citadines, aux universitaires, Tourisme des saisons de récolte des fruits (oranges, cerises, olives...), lors des travaux d'élevage, les concours hippiques, concours d'élevage et les cours d'équitation. Petits musées agricoles, historiques, où on expose les outils et les produits d'antan de chaque village que le ministère du Tourisme doit apporter son soutien et où les associations locales gèrent ce patrimoine pour les étudiants et les visiteurs. Art culinaires (pain de four, couscous, méchoui, poissons, mella,... etc), des restaurants, des commerces de proximité pour la vente de ces produits suivant des normes d'hygiène, organiser des coopératives de jeunes surtout des femmes rurales qui vont développer ce commerce. Tourisme de montagne, du désert, des stations balnéaires et thermales, ouvert à différentes couches sociales, les jeunes doivent prendre part à cette initiative, recevant une formation de first aid et de guide touristique. Construction de petits chalets touristiques où les jeunes peuvent les gérer en ayant la formation nécessaire. Investir dans des petits chalets familiaux au niveau des fermes, au niveau des plages. Des kheïma et camp touristique au niveau des montagnes, steppe et désert. Moderniser les traditions de waada de fantasia, des expositions salons, artisanales, par des concours internationaux, des sponsorings des médias arabes et occidentaux, ce qui permet de donner au pays l'image d'un pays aimable, ouvert et moderne. Festivités agricoles de cerises, de abricots, orange, vigne, élevage qui seront annuelles et sponsorisées par des sociétés locales ou avoisinantes qui peuvent rapporter un income pour ces communes, ces festivités seront d'une portée nationale ou internationale qui servent d'échanges et de culture entre le village et autres peuples. Servent à rapporter des taxes pour la commune, pour l'Etat et pour la communauté (Tunisie est un exemple) et des rentes aux agriculteurs et jeunes entrepreneurs. Des projets environnementaux pour les jeunes (forêts, hygiène du milieu, plantation, verdure des cités, plages... etc. sanctionnés par des prix, bourses ou des voyages au profit des jeunes de ces communes aux écoliers. Investir dans des créneaux de gestion des déchets, la propreté du village, la verdure et l'embellissement des villages, mini-parc de recréation et aire de jeux pour enfants, jardins de récréation, parcs zoologiques pour la faune locale. Bref, la commune ou les villages se modernisent, les hameaux et les zones dépendantes prennent parti. Les élus doivent cesser le bricolage et la démagogie politique et doivent considérer les jeunes comme des acteurs de leurs communes. Ils déploient toutes les ressources humaines logistiques aux profits de leurs citoyens. Il faut savoir que tout jeune qui se suicide ou qui se sauve (harraga) ou s'exile est une perte pour tout le pays et que l'élu doit garder dans sa conscience et doit rendre compte sur la fuite et la délinquance de ces jeunes. Ce ne sont pas des projets impossibles, mais ce sont des objectifs que les élus doivent garder en priorité et que l'intérêt principal est l'éradication des fléaux sociaux. Se concentrer par un projet de société durable et efficace, apprendre à organiser une société locale, à identifier ses besoins sociaux, tracer un plan de travail et atteindre un objectif qui permet, en premier lieu, de fixer cette population et lui apporter le minimum de dignité et surtout, à apprendre aux jeunes la culture de son pays et le respect d'autrui et nourrir son esprit, apprendre à s'organiser et compter sur soi-même par l'innovation, la création et préparer les générations futures d'après le pétrole. L'art et la culture : promouvoir les artisanats agricoles la soie, la laine, le palmier, l'osier, poterie... etc. Chaque coin de notre pays est doté d'une diversité large de par sa culture et son artisanat, les femmes rurales font de l'or avec leur main. Encourager surtout cette frange de la société par le biais de coopération (cas du Bengladesh) à travailler en coopérative, faciliter les expositions de leur art, les émerger dans notre société en leur offrant un label authentique pour leur création, médiatiser ces expositions et ces ventes aux enchères au niveau national et international. Nos voisins exposent partout dans le monde parfois avec nos produits artisanaux, ce n'est pas le rôle de l'Etat de faire les expositions au niveau des consulats et ambassades, c'est une charge publique qu'il faut éviter dans le futur, avec l'ère de communication (internet, IP), nos associations, coopératives ou commune locales doivent entrer en partenariat avec les musées du monde, avec les associations du monde, les communes du monde en exposant leurs produits, en échangeant leur savoir en musique (bédouine) en peinture ou sculpture, en confection... etc. Leurs produits se vendent sur place aux enchères, l'Etat sera bénéficiaire par la publicité du pays par la représentation des symboles nationaux, et il ne sera qu'un interlocuteur de partenariat et un facilitateur des échanges de haut niveau. Le maire local (élu) est le premier responsable de dialogue dans les expositions mondiales, nationales, régionales. Apprendre à gérer l'individu, donner de l'importance à l'individu et ne pas sombrer dans la politique, car je suis sûr certains nostalgiques du système occulte vont bloquer ces initiatives et vont politiser le travail de ces associations. L'Etat devra se désengager et laisser libre ces échanges, l'Etat est régulateur et son seul but et de protéger les citoyens contre les fraudes (fresques de peinture ou autre produits artisanaux qui soient imités ou volés ou par d'autres pays voisins). Nos maires (élus locaux) doivent se performer dans l'apprentissage (gestion management, communications, environnement, langues (surtout l'anglais et l'espagnol), ce sont des outils essentielles à l'heure de la mondialisation. On ne peut pas développer le rural avec les mêmes outils archaïques démagogiques et vides de toute ambition économique qui développe l'individu et le cultive et le prépare pour l'ère contemporain. Certes, l'agriculture est nécessaire pour l'autosuffisance alimentaire, mais la question qui se pose est-ce qu'on a le knowledge ? Car les actions spontanées et démagogiques sont restreints dans le temps et l'espace. On colmate et on répare les brèches mais on ne guérit pas à long terme, les actions planifiées avec un objectif précis peuvent durer dans le temps. Une bonne année pluvieuse apporte certes un sourire pour l'agriculteur, mais plusieurs années de sécheresse font pleurer l'agriculteur toute sa vie, et n'arrive plus à subvenir à sa famille, ses enfants vont s'exiler, ses dettes vont s'allonger, on va peut être les effacer par une action politique, mais le cercle de vie est toujours le même, car il n'y a pas une durabilité des actions. La fixation de l'agriculteur est liée de prima à bord à sa terre, à son intérêt et celui de sa famille, ces enfants vont s'épanouir dans leur milieu. L'avenir du milieu rural repose en très grande partie sur les réponses que trouveront les communautés elles-mêmes à leur situation. La réalité démontre que celles qui réussissent le mieux sont celles qui ont misé sur la diversité, sur un éventail de petites et de moyennes initiatives, sur un développement avec des racines locales. Et, pour ce résultat, il faut compter sur l'esprit de créativité qui existe au sein de la communauté et qui se traduit souvent par une gamme très variée de champs d'intérêt. La mise en valeur d'un milieu veut aussi dire que tous les groupes et toutes les ressources sont considérés, chacun d'eux ayant une pierre à poser dans l'édification de la ruralité de demain. L'école de la communauté rurale : son rôle au centre du développement socio-économique et culturel de la communauté. Faciliter l'intégration des jeunes dans les écoles, recours formations professionnelles, intégrer l'apprentissage des langues Exploration de la polyvalence de la forêt, de la mise en valeur de l'ensemble des potentiels et en particulier des produits forestiers non ligneux, plantes médicinales, horticulture, apiculture, arboriculture, chasse touristique du sanglier, du faucon et des gazelles lorsque il y a une surproduction de ces espèces exotiques, ce qui n'est pas le cas maintenant. Le développement intégré des ressources en territoire rural : appropriation et approche intégrée de mise en valeur de l'ensemble des ressources de la terre, de la forêt, des paysages, de la faune, de l'eau et du patrimoine naturel et bâti. La famille comme pierre angulaire de la vie collective : prise en compte de la place de la famille sous ses diverses formes au cœur de la communauté, des jeunes et des personnes âgées, des liens intergénérationnels, des services, activités et infrastructures adaptées aux besoins des familles, de la promotion des cadres de vie facilitant la vie familiale, etc. L'environnement et le développement durable en milieu rural : modèle et stratégie locale de développement liés au respect et à la mise en valeur des caractéristiques environnementales et de la diversité biologique d'un territoire. Les économies de proximité : Recherche de modèles de développement fondés sur les liens de confiance, l'achat local, les circuits économiques courts et sur ce que le milieu peut le mieux contrôler. Les nouvelles technologies de l'information et de communication et le développement rural : utilisation innovante de ces nouveaux outils en développement rural pour l'offre de services, pour les nouvelles activités économiques, culturelles et communautaires, pour l'emploi et l'installation de nouvelles populations. L'exploration d'approches pour offrir des services publics et privés variés et de qualité dans des communautés à faible population répartie sur un vaste territoire. Les modèles de développement rural porteurs : Relance et renouvellement de la socio-économie rurale en misant sur le partenariat local, la concertation, la mobilisation, l'animation et la connaissance approfondie des populations. La communauté entrepreneuriale et l'entrepreneuriat collectif : en l'absence d'entrepreneurs individuels, la communauté assume ce rôle pour résoudre les problèmes qui se présentent et pour combler ses besoins. Encourager les petits projets ruraux de proximité (abattoirs privées de poulet et d'autres espèces régis suivant les normes sanitaires, afin de lutter contre les abattages clandestins, des usines de tannerie, de petites manufactures de fertilisants et intrants agricoles, des pépinières, des chambres froides, des petites sociétés privées de transport de viandes et de bétail, des petites sociétés d'identification du bétail (brand inspections), des petites sociétés d'installation et de conception des fermes et de construction agricole, inciter les jeunes à gérer les marchés à bestiaux, et les marchés de légumes et fruits suivant des règles sanitaires et d'hygiène. Augmenter la rentabilité des eaux mobilisées, et ce, à travers des programmes pour économiser l'eau et introduire des cultures qui consomment moins d'eau. Faire renaître les pâturages et veiller à leur extension tout en préservant les ressources naturelles, en réduisant leur exploitation excessive, particulièrement la forêt, en permettant à la population d'utiliser des sources de substitution valeur ajoutée plus élevée. Faciliter les conditions du financement et augmenter le niveau de l'octroi des microcrédits. Mise à niveau et développement des compétences et restructuration des services territoriaux de l'État. Accélérer la cadence de la réalisation des programmes des équipements de base, des prestations sociales pour couvrir le déficit enregistré eu égard à l'importance que revêtent des domaines quant à l'amélioration des conditions de vie de la population rurale et au développement des activités économiques et sociales. Accorder la priorité aux programmes de l'habitat en milieu rural, en vue de maîtriser l'exode rural. RESTRUCTURATION DES SERVICES AGRICOLES On a été longtemps dépendant des importations étrangères de nos viandes, de nos fruits et légumes et de nos intrants agricoles. Le pays est en panne de développement agricole, l'autosuffisance alimentaire est difficile à atteindre avec les initiatives actuelles. Il faut oublier les rentes pétrolières et éviter les gaspillages inutiles, travailler avec les cadres intellectuels et éviter de sombrer dans les idées stériles non réfléchies de certains élus ou députés qui ne pensent qu'à leurs intérêts. Notre pays est le dernier pays à se pencher sur le développement rural comparé seulement avec nos voisins. Organiser les villages ruraux sur leur avenir pendant une échéance de dix ans dans un chantier agricol inégal que l'Algérie n'a jamais connu ce défi. Les résultats vont être couronnés de succès, car toute la couche sociale qui représente 55 % de la population va bénéficier de cette initiatiative. Les jeunes vont trouver leurs créneaux et l'Etat va bénéficier de l'apport de cette jeunesse. Il n'aura plus de dépenses publiques inutiles. Comme on a suggéré auparavant, le ministère de l'Agriculture doit se positionner dans le monde et ne peut rester éternellement enfermé dans sa coquille. Il faut savoir qu'on est régi par des lois mondiales (standards alimentaires, système sanitaire et phytosanitaire, world trading organisation, environnement codex alimentaire, oie who,...etc. soit en y adhérant ou non. Si on veut planifier notre export des produits agricoles et si on veut accroître notre savoir-faire et sortir de ce marasme agricole, il faudra s'y mettre car on a déjà perdu beaucoup du temps. L'organisation de l'administration et de la gestion de l'agriculture est plus que primordiale : Monsieur le ministre est un chevronné et un bon stratège de l'agriculture à qui j'ai le plaisir de travailler avec lui, sans interférer dans ses directives, je ne veux qu'apporter mon soutien et proposer certains idées de par mon expérience en Algérie et dans les pays développés. Une direction d'agriculture de wilaya et ses subdivisions sont certes proches des agriculteurs, mais je pense qu'elles font plus que leurs tâches, leur rôle est d'appliquer les lois, et de veiller à la gestion des risques phytosanitaires et sanitaires, les directions des services agricoles ont été beaucoup impliquées dans des opérations qui ont lésé personnellement les cadres de l'Etat et l'image de l'administration agricole. Les cadres peuvent être sujettes à toute convoitise et, par conséquent, s'éloignent de plus en plus de leur rôle de régulateur et de contrôleur des lois agricoles. Les opérations et les subventions devraient être gérées par les banques, les associations et les chambres professionnelles. Plusieurs expériences dans le passé ont été de mauvais souvenirs pour nos talentueux cadres et nos directeurs de wilaya ou de la centrale. Mon souci personnel c'est de garder nos cadres dans leur profession originale avec laquelle ils ont sacrifié leurs années à l'université et qu'ils se consacrent beaucoup plus sur la recherche, la protection végétale et animale, santé publique par les inspections des aliments. Une direction agricole a pour mission : Les statistiques agricoles (étude de régulation des productions et identification des terres agricoles et agriculteurs). La Juridiction et l'interprétation des lois agricoles (interpréter les lois et les régir en manuels de procédures facile à comprendre par les cadres du terrain). Informaticiens agricoles (collecte des data, connexion réseautique internet de la centrale aux directions de wilaya, création des softwares uniformisés à l'échelle nationale, document administrative online, certification online). Hydrauliciens agricoles (étude qualitative des eaux agricoles, engineering, et construction des petits barrages, des retenues collinaires d'eau... etc). Géologue agricole : étude qualitative des sols agricoles, propose des périmètres agricoles, approuve les nouveaux périmètres, détermine l'approbation des cultures dans tel sol agricole, etc. Administration: (ressources humaines et logistique) management de l'agriculture. L'Agence nationale des inspections des aliments: (est une autorité indépendante dont le directeur est un vice-ministre qui a pour objectif (application des lois de salubrité alimentaire, santé animale, santé végétale, rappel alimentaire, gestion des risques vétérinaire et phytosanitaire, service d'import-export). Représenté dans chaque wilaya par des cadres (vétérinaires, techniciens, inspecteurs du commerce, laboratoires vétérinaires et de qualité, des gestionnaires de risque vétérinaire et phytosanitaire, gestion de l'indemnisation des éleveurs et agriculteurs, rappel et traçabilité des aliments, médicaments vétérinaires, export et import entre les pays, juriste, informaticiens de connexion réseautique, ressources humaines) voir article organisation des services vétérinaires (el watan 2004). Certains services ne peuvent pas être compatibles avec le rôle de l'Etat, leur transfert là ou ils seront porches de l'agriculteur est plus que bénéfique. Les services, appui à la production animale et végétale ou autre service de production, peuvent faire partie des filières professionnelles ou chambres d'agriculture, car un agriculteur n'a pas besoin de l'Etat pour savoir ce qu'il doit planter ou élever et ou comment il doit planter ou élever, il peut s'adresser aux services professionnels (privés-professions, chambre, ou syndicats). Les problèmes de subventions sont gérés étroitement entre les banques agricoles et les professions sous la surveillance des syndicats agricoles et que ces derniers doivent être des spécialistes, les productions agricoles, je veux dire, la vraie spécialisation (un syndicat des producteurs de pomme de terre ne peut pas défendre les intérêts de production des viandes ovines, car il faut une professionnalisation des syndicats et des formations pour pouvoir discuter import et export avec les unions étrangères et avec les pays qui seront intéressés par nos produits). Cette simple organisation est moderne et incite à la transparence des affaires de l'Etat et gestion rigoureuse de nos ressources, et permet d'éviter de dilapider l'argent du contribuable et d'éviter à nos cadres agricoles de se mouiller dans des affaires douteuses, ainsi que de minimiser les dépenses publiques. Nous prenons l'exemple du Brésil. Le Brésil a longtemps gâché ce don de la nature. L'État a fait un premier pas, dans les années 90, en replaçant la filière agricole dans le sens de l'économie de marché, réduisant la part des céréaliers subventionnés de 35 % à 2 %, supprimant les taxes à l'exportation ou encourageant le regroupement des exploitations. Le privé a fait le second pas en mettant l'accent sur la recherche scientifique, au côté des instituts publics, pour développer de nouvelles semences, de nouvelles races, de nouvelles techniques d'élevage. L'agronome Anderson Galvo s'est, lui, penché sur le soja. « Longtemps, on a cru le centre du Brésil impropre à sa culture en raison de son ensoleillement permanent, raconte-t-il. Depuis, on a trouvé des variétés adaptées ». Aujourd'hui, avec un rendement de 2,68 tonnes à l'hectare, le Brésil fait mieux que les États-Unis, qu'on pensait imbattables, et il occupe désormais le rang de deuxième producteur mondial. « Les OGM n'expliquent pas tout, précise Galvao. Seuls 33 % de notre soja sont génétiquement modifiés, contre 84 % aux États-Unis et 95 % en Argentine ». La productivité s'est accrue dans toutes les cultures. Le poulet brésilien est désormais 45 % moins cher que celui de l'Europe, Quant à la viande bovine, elle se négocie ici à 1 dollar (90 da) le kilo, quand l'étiquette affiche 1,3 dollar en Argentine et 3 dollars en Irlande. Ce qu'il faut comprendre par là, l'Algérie a des atouts de développement agricole, par son paysage diversifié, ses données climatologiques et la présence de la main-d'oeuvre ; il ne faut que revoir les statistiques de notre passé. Or, la gestion a été longtemps gérée par l'Etat (révolution agraire, domaine autogéré, eac-eai, grands travaux). Nous devons nous poser la question : est-ce que l'agriculteur algérien innove et gère sa terre agricole comme bon lui semble ? Est-ce qu'il est capable de négocier les exportations avec ses partenaires du monde ? Est-ce qu'il a des opportunités et des connaissances de pouvoir transformer ses produit agricoles (processing, huilerie, conserverie de dattes et autres fruits... etc ? la réponse est négative car il a toujours été derrière l'administration et que le système l'a obligé d'être un agriculteur administratif tout en oubliant son vrai rôle. Quand on veut négocier à l'extérieur de tel ou tel marché agricole, l'importation des semences, les élevages, les formations professionnelles, ce sont l'administration, les spéculateurs opportunistes, mais l'agriculteur a été toujours délaissé en dernier lieu ce qu'on a fait de lui un agriculteur inculte analphabète et ignorant les nouvelles technologies, ce qui a nui à son rendement et finalement, il n'est arrivé même pas à nourrir sa famille et achetait ses légumes dans les villes avoisinantes. Si nous voulons bâtir une agriculture d'avenir : -Nous oeuvrons à une réforme administrative au sein du ministère de l'Agriculture. - Récupérons les terres agricoles par un courage politique d'indemnisations et instaurons une police rurale qui veille au respect d'utilisation des terres qu'à des fins agricoles. -Ouvrez le champ aux filières professionnelles aux partenariats interrégional, interwilaya, et internationaux de gérer leur profession d'exporter leurs produits, et d'importer les intrants agricoles qui sont convenables pour leur besoin. -Supprimer les taxes d'exportations. -Organiser les marchés de vente de gros en actionnariat avec la profession, régis par des méthodes modernes et technologiques afin que les prix soient régulés et d'éviter la spéculation des prix. -Encourager l'agroalimentaire (cold Storage, processing agroalimentaire). -Actualisation ou mise en place et application d'une législation nationale intégrant les obligations des Conventions environnementales. -Création et appui à une banque de données sur les connaissances scientifiques, les savoir-faire locaux. - Spécialisation des médias agricoles (journaux, radio national) spécialisés en agriculture, qui diffusent précisément des relevés météorologiques, technologie, techniques agricoles, et seront gérés par les professionnels et sponsorisés par les industriels agroalimentaires. - Création de centres de documentation et site web accessibles au public et mise en place d'un système d'alerte précoce sur les variations climatiques et les risques naturelles. Acquisition, adoption, développement et transfert de technologies écologiquement saines et moins coûteuses. - Développement des cultures vivrières, développement de l'élevage du bétail et encouragement des projets intégrés relatifs à la petite et moyenne irrigation, garantir les eaux de l'irrigation complémentaire à travers l'accélération et le soutien de la réalisation de 120 barrages collinaires de petite dimension, chaque année. - Promouvoir la pêche maritime traditionnelle dans les villages côtiers. Construction des habitats ruraux dans 1.200 villages répartis sur 100 communes chaque année. - Extension ou réfection des routes et pistes agricoles et forestières pour atteindre une moyenne de 80 % à l'horizon 2012. - Équipement par des réseaux de distribution, de commercialisation et d'équipement de stations frigorifiques et d'unités de transformation, pièces de rechange. - Généralisation de la scolarisation et intensification des programmes d'études professionnelles et lutte contre l'analphabétisme. Santé : cliniques et hôpitaux de proximité - Renforcement des potentialités de la production et soutien des compétences, par l'exonération des impôts dans tous les milieux ruraux, le logement et les moyens de déplacement. (*) Docteur vétérinaire Consultant international |