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Pour
beaucoup d'habitants de Maraval, la gestion des pouvoirs publics du dossier
relatif aux marchés des fruits légumes dans le quartier témoigne «d'une
incohérence incompréhensible, voire douteuse». Les habitants du quartier
s'alimentent actuellement du seul marché des Glycines, un petit marché dans un
état de vétusté avancé, qui n'ouvre que la demi-journée. Sinon, ils peuvent
toujours s'abattre sur les magasins privés des fruits et légumes qui pullulent
depuis le démantèlement de Soug Larbaâ,
mais non sans se soumettre à leur diktat des prix. Et pourtant, le quartier
disposait jusqu'à récemment d'un marché de proximité couvert flambant neuf,
construit selon les normes en vigueur par la direction du commerce à coup de
milliards, mais qui a depuis été transformé en équipement de foot-salle !
L'équipement en question dont la gestion a été «donnée» à une association
sportive du quartier assez connue reste toutefois toujours fermé et ne connait
à ce jour aucune activité sportive au profit des jeunes du quartier. Un vrai
gâchis, estiment les habitants du quartier qui appellent au sens de la
responsabilité des élus locaux et du premier responsable de l'exécutif pour
rétablir cet équipement public à sa vocation initiale.
A ce titre, ils se disent prêt à saisir le ministre de l'Intérieur en personne pour demander à ce qu'une enquête soit ouverte pour déterminer les circonstances dans lesquels ce marché de proximité a été ouvert et les conditions dans lesquels il a évolué avant «sa mise à mort programmé». A ce propos, ils soulignent que «construire un marché couvert dans l'ombre d'un marché hebdomadaire, ne pouvait que le condamner à la disparition. Initialement, rappellent-ils, le marché couvert de Maraval a été construit en vue d'absorber le commerce informel généré par Soug Larbaâ. Or, dans les faits, précisent-ils, Soug Larbâa a continué de sévir en toute impunité en dépit des appels incessants de la population de l'éradiquer. Ce qui a eu comme conséquence directe d'empêcher le nouveau marché couvert d'évoluer normalement. De ce fait plusieurs de ses commerçants ont dû baisser leur rideaux faute d'activité rentable. Ces derniers ont saisi à plusieurs reprises les autorités locales, par voie de presse notamment, pour éradiquer Soug Larbâa et donner ainsi toutes ses chances au marché de proximité. Mais rien n'y fait. Bien au contraire, les services de la wilaya d'Oran prononcent la fermeture du marché de proximité justifiant un défaut d'activité et décident de donner à l'équipement une nouvelle vocation sportive. Quelques semaines plus tard, la décision du démantèlement de Soug Larbâa tombe comme un couperet. Une décision qui aurait pu sauver le marché couvert de Maraval si elle avait été prise à temps. Le bon sens aurait voulu que Soug Larbâa soit interdit avant la fermeture du marché couvert comme le demandaient les riverains et les commerçants. C'est la seule démarche qui pouvait garantir au marché couvert une activité et une affluence rentable. Comment justifier alors cette incohérence ? Est-ce par pur incompétence ou y avait-il des forces occultes qui agissaient dans l'ombre pour condamner le marché couvert de Maraval à la disparition ? se demandent les habitants du quartier. |
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