L'association de
prévention des myopathies vient d'organiser une séance de travail de
sensibilisation et d'information, en présence de spécialistes. Selon des
statistiques d'une association nationale, plus de 30.000 malades algériens
souffrent en silence de cette maladie neuromusculaire, qui nécessite une prise
en charge particulière et des moyens conséquents. Sachant que le corps humain
compte quelque 600 muscles et que le tissu musculaire représente à lui seul
entre 40 et 50% de la masse corporelle. Toujours d'après les praticiens
spécialistes, le malade lui-même ignore tout sur cette maladie dégénérescente.
Les patients se plaignent de l'isolement et leur dépendance quasi totale
d'autrui. La myopathie est donc une pathologie génétique lourde, dont les
premiers signes apparaissent dès l'enfance, selon les intervenants. La
consanguinité en est l'un des facteurs à risque. L'association sensibilise sur
la prévention à prendre, afin de réduire ces risques déclencheurs, à travers
les diagnostics prénuptiaux et prénataux. Les myopathies sont responsables de
la dégénérescence des fibres musculaires et peuvent atteindre n'importe quel
muscle. Cela dit, la force musculaire se dégrade progressivement. Les signes
chez l'enfant, les muscles du visage sont un peu atones, sans expression, la bouche
ouverte et les paupières tombantes.
Chez l'adulte,
faiblesse musculaire, qui rend difficiles certains mouvements, les objets
tombent des mains, ainsi que l'apparition de douleurs musculaires. Les
organisateurs de cette rencontre comptent alerter l'opinion publique et les
autorités compétentes sur la situation de cette catégorie de malades, peu
médiatisés, pour les soulager et les sortir de leur ghetto.