Une certaine
effervescence plane sur la scène locale à l'approche de la distribution de 3000
logements à la nouvelle ville Massinissa.
Les rumeurs vont
bon train quant à un report de la distribution de ces logements, certains
présidents d'associations l'affirment d'une manière catégorique. La
distribution des 3000 logements sera reportée à une date ultérieure, cela « en
raison des blocages » au sein de l'administration, soutient Mourad Benlarbi, président de l'association « El Hayat » du
quartier de la chahida Fadhéla
Saâdane. Pourtant, le wali de Constantine, A. Saidoune, avait annoncé récemment que le quota des 3000
logements de type social de Massinissa est prêt à 95%, révélant que la date de
la distribution des clés de ces appartements, qui sera exécutée par tranches de
200 et 300 logements, ne saura en conséquence dépasser le 20 du mois de mars. «
Il y a des responsables qui veulent mettre les bâtons dans les roues pour
bloquer les efforts et les bonnes initiatives du wali et du chef de daïra »,
indique-t-il dans ce sillage. Selon notre interlocuteur, il y a le fait que
jusqu'à maintenant, on n'a pas encore appelé les bénéficiaires à verser le
cautionnement auprès de l'OPGI. Et, révèle-t-il, on continue encore à envoyer
des commissions d'enquêtes sociales chez les bénéficiaires de décisions de pré
affectations, à l'insu du chef de daïra, insiste-t-il à souligner, puisqu'il a
été convenu lors d'une rencontre entre les autorités locales et le mouvement
associatif que ces enquêtes sociales ne concernent plus les bénéficiaires de
décisions de pré affectations. D'autre part, ajoute M. Benlarbi,
on continue encore à envoyer des correspondances aux bénéficiaires pour les
avertir que le salaire minimum pour bénéficier d'un logement social est fixé à
24 000 dinars, alors que les autorités centrales font savoir clairement que les
nouveaux salaires ne sont pas pris en considération, et que seuls comptent les
salaires au moment du dépôt de la demande de logement. Trop d'anomalies qui
mettent à rude épreuve les nerfs des bénéficiaires de logements, relève-t-il.
Plus loin encore, M. Benlarbi déclare ne pas
comprendre le fait que le président de l'APW lance des appels pour que les
bénéficiaires de décisions de pré affectations lui transmettent des dossiers
contenant cette dernière décision, récépissé de dépôt de la demande et d'autres
documents. Sur ce point, l'un des élus de l'APW, Mansour Ouali,
objectera que le président de l'association se trompe lourdement sur ce point,
car dira-t-il, il est du rôle de l'APW et de son président, qui est membre de
la commission de recours, de s'enquérir de la situation, notamment au sujet des
personnes qui ont été exclues et des motifs avancés sur ce plan. Ce dernier n'a
pas manqué de lancer que les associations de quartiers, elles-mêmes, ne sont
pas exemptes de tout reproche. En tout cas, il fallait s'attendre à tout ce
remue-ménage à la veille de la distribution des logements sociaux, malgré
toutes les assurances du chef de l'exécutif local, qui a insisté à maintes
reprises que le droit de tout citoyen sera protégé.