La wilaya de Constantine souffre d'un important
déficit en matière de circuits de conduite consacrés aux candidats des
auto-écoles, ne disposant ainsi que de neuf circuits sur son territoire, un
chiffre qu'il faut multiplier par trois au moins et ce, au regard du nombre des
candidats au permis de conduire. C'est ce qu'a indiqué, hier, le président de
l'association « El Basira » pour la promotion des
auto-écoles et la protection contre les accidents de la circulation, Mustafa Moualef. Selon ce dernier, le nombre de circuits de
conduite dépend de l'importance de la ville. Ainsi et selon les critères
établis dans ce domaine en 1983, une ville moyenne doit avoir trois à cinq
circuits et lorsqu'elle dépasse les 100.000 habitants, il lui faut de 10 à 20
circuits. Pour ce qui est de la wilaya de Constantine, qui ne dispose que de
neuf circuits, dont trois au niveau du chef-lieu de wilaya (deux à la cité Benboulaïd et un à la cité Daksi),
alors que les autres se répartissent entre le reste des communes, dont un à El Khroub, un à Aïn Abid, idem pour Aïn S'mara, Zighoud
Youcef, etc., il lui en faut au moins une trentaine. C'est autant dire l'énorme
déficit existant en la matière, fera-t-il observer. Outre cet aspect d'insuffisance
du nombre des circuits de conduite par rapport à la population, ces derniers se
distinguent également par leur non-conformité aux normes en vigueur, car ne
remplissant pas les conditions requises. « Pire encore, dira-t-il, et je peux
même dire qu'ils sont hors la loi, mis à part un ou deux circuits », citant
dans ce cadre et à titre d'exemple, le cas du circuit de Daksi.
En effet, ce dernier aménagé à
l'intérieur de la cité et au pied des immeubles est à chaque fois contesté par
les habitants. La raison est simple, il ne dispose même pas de l'incontournable
arrêté de l'APC pour ses activités, qui se trouvent complètement illégales. Et
de citer encore l'exemple du circuit de la nouvelle ville Ali Mendjeli où, pour passer les examens de conduite, les
candidats éprouvent toutes les difficultés du monde pour le faire, car le
terrain est occupé par des voitures de particuliers stationnés là et ce, en
l'absence de plaque indiquant qu'il s'agit d'un circuit d'examen. C'est autant
dire l'anarchie qui distingue ces espaces de conduite, qui gagneraient à être
mieux aménagés, à se conformer aux lois et à voir leur nombre croître.