Intempéries (canicule) ou lenteurs
administratives ? En tout cas, le programme d'amélioration urbaine de la cité
El-Gammas est manifestement à l'arrêt ces derniers temps. Au désespoir des
riverains qui font ce constat de carence en accusant les opérateurs pour le peu
d'entrain que mettent les entreprises chargées du chantier pour livrer le
programme avant la saison des pluies. « Rien ne marche actuellement, ni la pose
des trottoirs, ni les avaloirs, ni le revêtement des chaussées. Rien. Les
chantiers sont abandonnés », nous ont-ils affirmé à plusieurs reprises, une situation
confirmée hier des membres de l'association des 800 logements. Ces derniers
disent craindre que les travaux ne s'éternisent et que, une fois que les pluies
de l'automne commencent, ils ne s'arrêtent pour de bon. « Et, à partir de là,
le programme d'amélioration, urbaine sera remis aux calendes grecques », pense
M. Boukhelia, le président de cette association qui
n'a pas manqué de révéler le ras-le-bol et le sentiment de lassitude des
habitants. Pour sa part, M. Louifi Hocine, le
représentant des associations de la société civile, a estimé que les maîtres
d'œuvre au niveau de la wilaya sont en train d'appliquer leur programme suivant
une cadence qui leur est propre. Une cadence qui est rythmée par les avenants
dont l'élaboration revêt singulièrement une allure bureaucratique. Mais il
n'hésitera pas à déclarer que « les travailleurs sont sur le chantier et font
ce qu'ils peuvent sous le soleil brûlant de ces journées caniculaires ».
Quoiqu'il en soit, l'inspection des
chantiers faite la semaine passée, par le directeur de l'urbanisme et de la
construction (DUC), qui était accompagné de Louifi,
n'a pas provoqué un regain d'activité des entreprises communales qui exécutent
le programme. Et la donne bureaucratique évoquée à petits mots par le
représentant de la société civile a été implicitement mise en avant par Mme Gherboudj, chargée du service construction au niveau de la
DUC, car celle-ci s'en est pris également aux entreprises engagées sur le
terrain, l'EPTP et la SOPT en l'occurrence, et nous a parlé aussi d'avenants
qu'il faut élaborer et faire signer, mais également de paiement. « Dès qu'il y
a un petit retard dans le paiement, ces entreprises arrêtent le chantier »,
a-t-elle déploré. Ajoutant qu' « en tout cas, la DUC est constamment derrière
les projets et inspecte, presque quotidiennement, les chantiers pour veiller à
la continuité des travaux », nous a-t-elle expliqué. Pour cette fonctionnaire,
les chantiers vont reprendre incessamment.