Des bénéficiaires de l'allocation forfaitaire de solidarité (AFS) de 3.000 dinars par mois, destinée aux catégories les plus démunies, se plaignent que l'action sociale ne l'accorde plus et ce, depuis plusieurs mois.

En effet, selon des personnes âgées malades chroniques et sans revenu qui y ont droit, « les choses sont bloquées en vertu d'une instruction du ministère de tutelle, ou du moins c'est ce qu'on leur a dit à la direction de l'action sociale de Constantine ».

De même qu'on leur a expliqué que « cette décision a été prise pour faire subir à la liste des bénéficiaires un toilettage complet, dans le sens d'une actualisation et d'un assainissement pour réduire les charges supportées par le Trésor public ». Et nos interlocuteurs d'affirmer, « nous souffrons beaucoup de cette situation ». « Le problème ne concerne pas seulement l'allocation elle-même qui, malgré sa modique somme de 3.000 dinars, nous permet de faire face au minimum vital en matière de dépenses, mais touche aussi le droit à la sécurité sociale. Car la carte de démuni donne droit à l'allocation en question mais surtout à l'établissement de la carte « Chifa » et une couverture sociale, dont nous sommes privés actuellement ».

Questionnée sur ce sujet, la chargée de communication de l'action sociale, Mme Benhamlaoui, dira qu' « effectivement, nous avons reçu une note du ministère de tutelle de ne plus recevoir de nouveaux dossiers d'inscription à ladite allocation forfaitaire. Sachant que la liste des bénéficiaires subit un renouvellement au bout de chaque mois, et que par conséquent la liste en question subit des variations, selon le nombre des décès enregistrés et des nouveaux inscrits. En tout cas, selon les derniers chiffres, avant l'arrêt de l'opération de renouvellement, le nombre des bénéficiaires à l'échelle de la wilaya de Constantine est de 18.896 personnes ». Et d'indiquer encore que l'allocation forfaitaire de solidarité concerne les personnes âgées et sans revenu, celles atteintes d'insuffisance rénale, les malades chroniques, les malentendants, les handicapés de moins de 18 ans, ainsi que ceux dont le handicap est inférieur à 100%.