Ce
sont 400 professeurs universitaires spécialistes qui activent au sein du centre
Mohamed Ben Naïf qui se chargent de réhabiliter les terroristes. «Nous sommes
une institution médicale qui traite les terroristes en premier par un
diagnostic, un traitement adapté, une prise en charge psychologique, une
réhabilitation pour une intégration au sein de la société et un suivi continu»,
nous explique un des responsables du centre. La prise en charge des terroristes
commence, dit-il, «depuis la prison et continue au centre, nous agissons sur le
plan religieux, idéologique, social et économique». Le centre a ouvert ses
portes en 2004, «il a reçu depuis 123 terroristes de Guantanamo et 3.561 de
différentes régions de l'Arabie Saoudite. Nous leur assurons
une intégration sociale en les faisant participer à des activités culturelles
comme la peinture qui leur permet de s'extérioriser, on doit prévenir leur
retour au terrorisme, on prend en charge leurs familles, les prisonniers
revenus de Guantanamo sont les plus suspicieux, ils ont subi 120 méthodes de
torture, ils doutent de tout, ils ne font confiance à personne, nous leur
consacrons plus d'un an de prise en charge mentale, on commence par leur faire
changer le discours de vengeance auquel ils s'accrochent».
Les
responsables sont optimistes pour ce qui est des prises en charge que le centre
assure aux différents prisonniers. «Nous avons enregistré plus de 87% de
réussite, 1,5% seulement sont retournés au crime, 11% ont eu des comportements
négatifs à leur sortie de prison (?) », indique l'un d'entre eux.