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Des
habitants de la localité de Ouled
Rahmoune se plaignent d'une couverture sanitaire
aléatoire. Pas de radiographie, pas d'oxygène, pas d'ambulance, un matériel de
travail très limité, en somme le Centre de santé de cette localité manque de
tout, selon les habitants, qui ne le voient pas plus qu'un centre d'évacuation.
Car, pour tout cas de malade qui nécessite une prise en charge approfondie, le
Centre de santé de Ouled Rahmoune n'a pas d'autres choix que de recourir
systématiquement à une évacuation vers l'hôpital, le plus proche, ou le CHUC
pour les cas critiques.
La radiographie, par exemple, estiment nos interlocuteurs, est exigée presque d'une manière automatique lors de la consultation médicale, et comme ce matériel n'est pas encore fonctionnel, au Centre de santé, le malade doit faire un long déplacement pour passer cette radio et retourner de nouveau pour apporter le cliché au médecin traitant pour qu'il puisse établir son diagnostic. « La bouteille d'oxygène, défectueuse est en panne ou remplie elle se vide, assez vite à cause d'une fuite de gaz! », soutiennent nos interlocuteurs. Les habitants de cette localité lancent un appel aux responsables du secteur pour améliorer la prise en charge des malades sur les lieux mêmes de leur résidence, et leur éviter le déplacement vers d'autres structures pour se faire établir une radiographie ou autres services médicaux. Le malade, vu l'absence d'ambulance au Centre de santé, est contraint de se déplacer par taxi clandestin, voire dans des conditions plus pénibles, mal adaptées à son état de santé. Contacté par nos soins, le directeur de l'établissement de proximité de santé publique (EPSP) ?Massinissa', duquel dépend le Centre de santé de Ouled Rahmoune, reconnaîtra implicitement que le centre en question est en pleine transformation, pour aller toujours vers une meilleure prise en charge des malades. Il y a une année, le Centre de santé occupait seulement les locaux du rez-de-chaussée, délabrés, maintenant il a gagné un étage, après une opération de réhabilitation, indique le directeur de l'EPSP ?Massinissa'. Il y a, également, ajoutera-t-il, la programmation de passages de médecins spécialistes par le centre, qui n'existait pas, il y a quelque temps, évitant aux malades de se déplacer vers d'autres hôpitaux. La salle de soins dentaire a été équipée d'un fauteuil dentaire. Il reste, toutefois, encore du chemin, comme partout à travers les zones déshéritées, pour atteindre l'autosuffisance en matière de couverture sanitaire. Le matériel radiographique est installé, et nous attendons l'affectation d'un technicien pour le faire fonctionner, dira le directeur de l'EPSP, qui ajoute à ce propos, que nombre de techniciens, nouvellement diplômés, ont été affectés vers des établissements et hôpitaux prioritaires. Le manque d'ambulance est assuré par les services de la Protection civile qui mettent à la disposition du centre une véhicule ; de même qu'une autre ambulance, en fonction à El Khroub, se déplace à chaque fois que nécessaire. L'on prévoit aussi l'installation d'une rampe d'oxygène, où plusieurs bouteilles seront alignées et utilisées au fur et à mesure. C'est le seul moyen d'éviter une rupture brusque sur ce plan et les tracas pour le renouvellement des bouteilles. C'est du moins, ce que souhaitent les habitants des régions rurales, surtout après les récentes orientations du wali, en matière de prise en charge des malades, à travers le territoire de la wilaya. |
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