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Solaire, pétillante, généreuse
sur scène... Wafa Oudjit
est une artiste algérienne qui force l'admiration tant par sa voix en or que
par une remarquable aisance sur scène qui ne laisse pas indifférent. La jeune
chanteuse, établie en Espagne depuis une dizaine d'années, a donné au début de
ce mois de février au Centre culturel algérien (CCA) à Paris, un concert
arabo-flamenco avec le prestigieux interprète espagnol Paco del
Pozo. Elle en sort comblée. « Je garde une
merveilleuse image et d'agréables moments de cette soirée, du début jusqu'à la
fin. Mon nouvel album présenté à cette occasion est intitulé Visages et j'ai
découvert lors de cette soirée, des visages lumineux, joyeux, un public en
communion qui ne me connaissait pourtant pas.
Mon premier concert à Paris, au CCA, était une vraie première couronnée de succès. Je le prends comme une marque d'encouragement dans ma jeune carrière de chanteuse », s'est confiée Wafa à l'issue de cette belle soirée qui a affiché complet. A la maternelle, l'enfant Wafa a fait ses premiers pas dans le chant, encouragée par ses enseignantes qui ont vu en elle une « graine d'artiste ». Le temps leur a donné raison. Adolescente puis jeune adulte, elle a développé son don au conservatoire de sa ville natale, Bouira, avant de voler par ses propres ailes vers d'autres cieux. Boostée également par sa famille, et notamment par son frère, elle participe en 2007 à l'émission Alhan wa chabab, un tremplin qui l'a propulsée sur le chemin d'une carrière prometteuse. Diplômée en interprétariat (espagnol, arabe, français), elle s'installe en 2012 à Toledo (Espagne) pour poursuivre ses études en la matière. Dans le pays du flamenco, la jeune artiste s'est trouvée dans son «élément». Très influencée par des grandes figures du Tarab el arabi dont Warda El Djazaïria, Oum Keltoum, George Wasouf et Madjda Roumi, Wafa Oudjit met à profit cette expérience d'artiste pour se frayer sa propre « destinée ». Sa voix seule ne lui suffisait pas. Il fallait donc investir dans la formation et s'entourer de professionnels en matière de chant. Elle prend des cours de chant flamenco à Casa Patas à Madrid et s'entoure d'artistes et de connaisseurs dont son mari. « La personne qui m'encourage le plus pour avancer et ne jamais baisser les bras, c'est mon mari. Je suis également soutenue par l'équipe avec laquelle je travaille actuellement. Visages, mon dernier album présenté au Centre culturel algérien à Paris, est le fruit de cette collaboration artiste à laquelle je tiens énormément pour aller de l'avant», dira Wafa en signe de reconnaissance et de gratitude. La «graine de Star», devient petit à petit une artiste confirmée qui commence à réaliser son rêve. En effet, elle sort son premier single El Forsa El Akhira en 2018 et enchaîne avec Ay lindo, lik Tachakurati et Rabta L'hana. Pendant toute la période du Covid, Wafa a travaillé avec un arrangeur en Algérie, un producteur musical et une équipe de musiciens en Espagne sur son album Visages, une fusion de musiques orientale, classique, raï et flamenco. Très attachée à notre riche patrimoine musical, la jeune artiste aspire à promouvoir des chansons de chaque région de notre vaste pays. « Chaque région est un terroir fertile et riche d'une tradition musicale millénaire qui demande de nous, jeunes artistes, de la promouvoir. Je compte, ainsi, redonner vie à ces chansons dans un prochain album », souligne Wafa qui prépare d'ores et déjà son premier concert en Espagne. Il aura lieu « au mois de mai 2023 au Théâtre des Beaux-Arts Fernando de Rojas ». Pour l'Algérie, elle souhaiterait « organiser une tournée dans les grandes villes dont Alger, Oran et Constantine... ». |