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Il convient donc d'attendre le
retour du président de la République pour la reprise en main des importantes
tâches en instance pour pouvoir se faire une idée de ce qui va être entrepris,
revu ou poursuivi ( ?). Pour le moment, on reste dans l'expectative. Et comme
d'accoutumée, cette période empreinte d'inquiétudes et d'interrogations, -
notamment dans le contexte anxiogène, actuel, que l'on sait de la pandémie du
coronavirus, qui a heureusement décru après un relâchement constaté chez
beaucoup de citoyens, - d'aucuns se plaisent à répandre les rumeurs
fallacieuses, voyant le mal partout. Ceci alors que certains politiciens se
sont inquiétés de la présence de l'armée dans l'arène politique alors que la
vigilance est plus que de mise par les temps qui courent : certes, comme le
mentionnent ces considérations suscitées par l'état actuel des choses, cela
paraît effectivement contradictoire dans des institutions de surcroit
démocratiques... seulement, on n'est pas encore en démocratie évidente mais en
phase de lente progression vers cet idéal. Et pour l'heure, la présente phase,
en principe une phase d'édification des assises de base de l'Etat de droit à
venir, n'est pas, naturellement, dénuée de moult contradictions
multisectorielles qui ne doivent pas, bien sur,
cacher les incompétences des uns, et les vices des autres. Un travail
d'arrache-pied et de longue haleine, nécessitant la participation de toutes les
compétences et énergies nationales libérées et responsabilisées attend ceux qui
veulent s'armer de bonne volonté et de dévouement sincère au service de la
patrie qui les interpelle.
Le retour de Tebboune et les urgences qui l'attendent Selon les principaux quotidiens nationaux francophones et arabophones nationaux, les urgences qui attendent Tebboune porteraient sur la mise en œuvre du plan de relance économique, qui va cahin-caha en ces temps de pandémie marquant la récession économique mondiale, qui débuterait avec la signature de la loi de finances 2021, en plus des dossiers politiques dont notamment la nouvelle Constitution adoptée restés en suspens. Et d'après des avis rapportés, bien avant la tenue du scrutin sur le projet de Constitution, l'étape de l'après référendum assisterait à du nouveau, les «choses stratégiques et les grands dossiers», s'apprêtant à être ouverts, à l'issue de la consultation référendaire, avait-on mentionné. Et toujours selon ces avis, l'entrée du pays dans une nouvelle phase tendant à la construction d'une nouvelle Algérie, est conditionnée par des changements à la base, les projets lancés par le président Tebboune quoique s'inscrivant dans la logique interne d'un processus d'édification prometteur, semblent cependant, entravés par des embuches. En clair, si les grandes réformes vont commencer par ce projet de Constitution, qui est une Constitution d'étape, après tout, il faut surtout en finir avec l'APN et les assemblées locales dont les élus ne sont pas du tout représentatifs, aussi il importe de les dissoudre si l'on veut opérer un changement à la base. Un point de vue non dénué d'objectivité, le mot ayant été dit : ce projet de Loi fondamentale est une Constitution d'étape, c'est-à-dire que ce n'est pas le Coran et qu'elle pourrait très bien faire l'objet de changements, ultérieurs, lors d'opportunités convenables et raisonnables, compte tenu des conjonctures et circonstances contraignantes actuelles, concernant notamment la sécurité interne et externe du pays. Maintenant pour ce qui concerne ce que compte faire Tebboune en matière d'approfondissement du processus démocratique, après son retour au pays, notamment à l'issue du verdict du référendum que l'on sait, il l'a clairement indiqué en s'adressant, dernièrement au peuple algérien, via Twitter, le président de la République, ministre de la Défense nationale et chef suprême des forces armées algériennes, annonçant l'organisation prochaine d'élections locales et législatives, avec sa recommandation à la commission Laraba de s'y préparer. D'ailleurs, on a laissé entendre, auparavant bien avant la tenue du scrutin référendaire, que Tebboune est résolu à aller au devant des choses, une fois les coudées franches, lui permettant à l'issue du référendum, la possibilité de pouvoir poursuivre la réalisation de ses promesses faites aux citoyens lors de sa campagne électorale et lors de son investiture présidentielle. Mais a-t-on objecté, les résultats du référendum sur le projet de Constitution sont en deçà des attentes du premier magistrat du pays qui espérait être conforté dans sa marge de manœuvre pour pouvoir entreprendre, sans grandes contraintes, le grand chantier des audacieuses réformes qui l'attend. A cela, il sied de répondre tout simplement que M. Abdelmadjid Tebboune, qui a été loyalement élu au poste de président de la République, même si ce n'est pas majoritairement, et consacré avec un taux électoral honnête, très loin des 99 % habituels des pouvoirs hégémoniques et fraudeurs d'auparavant, pourrait poursuivre la feuille de route qu'il s'est assignée de mener à bien en tant que président de la République de tous les Algériens, ministre de la défense nationale et chef suprême des forces armées algériennes (on aura remarqué que c'est la première fois dans l'histoire de l'Algérie indépendante que l'Algérie a en la personne de M. Abdelmadjid Tebboune, un «civil» qui assume les hautes fonctions de président de la République et de ministre de la Défense nationale, un détail qui a échappé à nombre d'observateurs qui ne doivent pas nous faire croire que ce n'est pas du tout important dans le monde de la pratique politique). Contrairement aux appréhensions et supputations dans l'air qui rappellent la problématique période de maladie de Bouteflika, il y a lieu de ne pas s'alarmer en se risquant à comparer deux situations différentes : le président Tebboune quoique en convalescence, jouit cependant de toutes ses facultés mentales. Et en attendant qu'il se rétablisse totalement, rien ne l'empêche de poursuivre sa tâche en ménageant ses activités, assisté au nécessaire de proches collaborateurs de la Présidence ou qu'il désignera provisoirement jusqu'à ce qu'il se rétablisse complètement. Des élections législatives et locales en perspective Dans sa récente déclaration sut Twitter, où il rappelle la recommandation faite à la commission du professeur Ahmed Laraba de préparer la loi électorale dans la perspective des prochaines élections législatives et locales, le président Tebboune n'a pas précisé laquelle des deux est inscrite en premier dans l'agenda de ces élections anticipées avant le terme des instances élues actuelles. Cependant, ce renouvellement des instances élues, tel que projeté, risque de prendre plus de temps que prévu, allant au-delà de la fin de l'année fixée comme point d'aboutissement des échéances électorales. C'est pourquoi, selon le quotidien arabophone El Khabar, il est possible qu'il soit recouru à l'expérience des réformes faites dans les années 1990 durant lesquelles il a été procédé directement au renouvellement des institutions avec l'organisation d'élections locales et législatives. Certains informations laissant entendre que l'organisation des locales en premier, vise à se débarrasser de nombreux conseils inactifs et élus poursuivis par la Justice, et permettre, ainsi, la possibilité à de nouveaux élus d'apparaître, en y associant les partisans du changement et du nouveau chef d'Etat, etc. Comme on laisse entendre, que les formations politiques qui contestent cet état de faits, sont libres de participer à ces élections, notamment les législatives, qui selon la nouvelle loi, le parti vainqueur et majoritairement dans la future Assemblée prendra automatiquement les rênes du gouvernement. Ce qui est de nature à intéresser beaucoup de formations politiques parmi les opposées au pouvoir et qui demandent, à l'instar d'autres institutions nationales, l'ouverture d'un nécessaire dialogue consensuel et inclusif. Comme ces législatives offriront la possibilité de mettre en application ce que prévoit la nouvelle Loi fondamentale en matière de répartition des sièges qui permettrait au chef de l'Etat de la possibilité de se passer des services des ministres hérités des accords précédant les présidentielles et après. Et ce, dans la perspective de la constitution d'un «gouvernement de combat» dans les conjonctures des défis actuels auxquels l'Algérie est confrontée et qui nécessite l'intégration de nouvelles figures politiques professionnelles, propres et compétentes avec également des personnalités politiques anciennes en vue d'assurer un certain équilibre et dépasser la situation que vit actuellement le régime et le pays. Des voix s'étant notamment élevées, après l'annonce des résultats du scrutin référendaire, appelant à la nécessité du changement des politiques et des hommes devant veiller à l'édification de «l'Algérie nouvelle» (Voir El Khabar, du mardi 14 décembre 2020), D'autre part certains ne cachent pas leur crainte de voir resurgir le spectre du boycott ou de l'absentéisme massif lors des prochaines législatives, d'où la nécessité de l'ouverture d'un dialogue franc et ouvert avec les représentants du paysage politique national, le mouvement de la société civile, y compris tous ceux qui veulent y prendre part dont les délégués légitimes du Hirak authentique. Ce dialogue est on ne peut plus quasi nécessaire pour rassembler les Algériennes et Algériens autour d'un objectif commun : l'édification de l'Etat de droit de l'Algérie nouvelle. Et cela n'est pas tâche aisée mais au contraire très ardue, entravée d'embûches et de blocages comme l'a affirmé le président Tebboune face aux représentants de la presse et les millions de téléspectateurs, indiquant qu'il travaille lui et son entourage institutionnel dans un contexte absolument des plus difficiles et contraignants, évoquant les obstacles des «forces d'inertie et de résistance au changement». Ce qui ne l'empêche pas, tenait-il à ajouter, qu'il continuerait d'œuvrer inlassablement allant dans le sens de la concrétisation des revendications légitimes du Hirak «béni», avec la mise en place progressive des assises de base de l'Algérie nouvelle de l'Etat de droit. Projet, à moyen et long terme, qui ne se fait pas objectivement en un laps de temps et qui nécessite le concours de toutes les potentialités humaines et matérielles du pays. La raison pour laquelle, le président de la République avait tendu sa main à tous ceux qui veulent sincèrement apporter leur pierre à l'édifice à l'Algérie nouvelle, les interpellant à contribuer à l'avancée du processus démocratique pluraliste. Avec notamment l'encouragement des initiatives qu'il escompte favoriser, avec notamment, cette ouverture d'un dialogue national qu'envisagerait le pouvoir avec tous les représentants actuels de la scène politique nationale, en vue de l'émergence de nouveaux représentants du paysage politique national et autres de divers horizons et sensibilités politiques, etc., susceptibles d'incarner les représentants des incontournables et indispensables contre-pouvoirs de la société sans quoi toute nation aspirant à un Etat de droit de démocratie citoyenne pluraliste est vouée d'avance à l'échec. Le réquisitoire du Parlement européen : trop procédurier pour être correct Dernièrement, et alors que l'Algérie est préoccupée par une inquiétante situation interne et externe , mettant aux aguets ses forces patriotiques qui veillent en permanence à la sécurité du pays et de ses abords frontaliers, traquant notamment de sournois activistes d'une ONG étrangère visant la déstabilisation du pays et contre lesquels, la riposte légitime des forces sécuritaires procédant à des arrestations et poursuites judiciaires, entraînant inévitablement des dépassements en pareilles circonstances conditionnantes, voilà que le Parlement européen, hurlant au scandale adresse à l'Algérie un sombre tableau d'atteinte aux droits de l'Homme et libertés citoyennes ! Le P/E condamnant, selon sa résolution, les arrestations et détentions arbitraires et les atteintes aux libertés des journalistes, syndicalistes, avocats, membres de la société civile et militants pacifistes, etc., etc. Le document déversant tout ce qui a été cumulé contre l'Algérie mais pas un seul mot de dit sur le contexte particulier et les conditions objectives dans lesquelles ces reproches amplifiés à l'extrême interviennent : à savoir celui du combat livré par les forces sécuritaires algériennes contre les menées bellicistes, en sourdine, des sournoises et scandaleuses manœuvres d'une ingérence étrangère, en l'occurrence une l'ONG US qui a infiltré le mouvement populaire algérien du Hirak en vue de faire subir à l'Algérie le même sort que les pays déstabilisés et ravagés par les perfides «printanisations» programmées. (Voir l'es ouvrages-enquêtes du Dr Ahmed Bensaada, «Arabesque$ : Le rôle des Etats-Unis dans les révoltes arabes», éditions Investigations, France 2011)/ consulter aussi le blog du «Docteur Ahmed Bensaada.com «Pages1, 2, 3). Et qu'on n'allègue surtout pas que le lobby français du Parlement européen n'est pas au courant de cette perfide infiltration ONGiste étrangère, œuvrant dans le cadre de ces «stratégies du chaos», ou perfides «printanisations» ciblant depuis plus d'une décennie le monde arabo-maghrébo-musulman, les pays du MENA en général ? Cet objectif consistant à balayer des Etats souverains sous prétexte d'instauration de la «démocratie exportée», plaçant après coup aux commandes des dirigeants compradores au service exclusif des intérêts de leurs maîtres - commanditaires, ce subterfuge-là ne tient pas la route en matière de juridiction internationale qui le placerait dans le sillage des pratiques néocoloniales, universellement condamnables ! En d'autres circonstances, en d'autres temps et conjonctures différentes, les reproches du Parlement européen auraient été considérés autrement, peut-être. Mais dans les circonstances actuelles de la nouvelle gouvernance, certes trébuchante, où l'Algérie est confrontée, de partout, à des problèmes d'ordre sécuritaire, ce flot de critiques acerbes tombe très mal à propos. Car au vu de tels risques et périls menaçant sa souveraineté nationale, quel est le pays au monde qui s'y trouverait confronté en défendant de droit la sécurité de sa population et de son territoire et qui en ripostant contre une telle grave ingérence commettrait un sans-faute en matière de dépassements ? Ainsi l'Algérie qui s'apprêtait à connaître une plongée désastreuse dans une autre «printanisation» programmée de la «stratégie du chaos», la réaction énergique des forces de sécurité ne pouvait être sans commettre, dans leur mission de traque du loup dans la bergerie, d'inévitables dépassements d'atteintes aux droits de l'homme et libertés citoyennes ; ce qui ne signifie pas que ces derniers sont excusables. Loin s'en faut, la presse nationale ayant d'ailleurs rapporté que certains responsables civils et militaires qui ont été à l'origine d'excès injustifiés, ont été sanctionnés bien que cela semble insuffisant aux yeux de l'opinion publique dont la majeure partie ignore tout, cependant, sur la grave intrusion de l'ingérence ONGiste étrangère. La situation actuelle du pays faisant face à des problèmes multidimensionnels perdurant, sur fond de sérieuses menaces sécuritaires aux plan interne et externe, nécessite au fait moins de jugements abusifs et inopportuns, pour la bonne raison qu'ils interviennent en des conjonctures où tout un peuple inquiet des destinées du pays, s'enquiert quotidiennement de l'état de santé de son Président Abdelmadjid Tebboune, tout en ayant un œil sur ce qui se trame aux abords des frontières territoriales et intérieurement. Avec notamment cette série d'incendies criminels, signalés, et de redéploiement d'attentats terroristes, sporadiques à travers divers points du territoire national, suscitant du coup de légitimes et inquiétantes interrogations sur la coïncidence de ces évènements se manifestant, subitement, de façon concomitante, en ces conjonctures précises d'amoncellement des périls, pointant de toutes parts, tout comme les récents évènements relatifs au conflit maroco-sahraoui qui a vu l'entrée en scène d'imprudents Américains et Israéliens, le tout n'étant pas sans susciter de légitimes interrogations algériennes... que vinrent justement renforcer ce listing de reproches extrêmes, fusant, en cette intervalle de temps précis où tous semblent s'être donné le mot pour un tir groupé sur l'Algérie. Bref, cette situation alarmante que vit l'Algérie, c'est ce qui a visiblement contraint les autorités nationales à réagir de la sorte, non sans des dépassements commis par les forces d'interventions sécuritaires pour contrecarrer le grave danger représenté par les entreprises bellicistes, menées en sourdine, contre le pays, en vue de lui faire subir le même sort que les pays déstabilisés et ravagés par les perfides «printanisations» programmées. Et en toute logique, c'est cette grave ingérence d'une ONG étrangère attentant à la souveraineté d'un pays membre de l'ONU qui se devait d'être fustigée et condamnée et non pas l'Algérie qui a été la cible de sa sournoise agression. Par ailleurs, il y a également ce point sensible et franchement sournois reproché dans ce réquisitoire du PE soumis à l'Algérie, attirant son attention sur l'étrange question d'ordre ethnique évoquée ? Interrogé sur cette résolution du Parlement européen et son contenu en général, jugeant à sa façon la situation des droits de l'homme en Algérie, Youcef Aouchiche, premier secrétaire national du FFS, répondit en ces termes : «Le respect des droits de l'homme et des libertés est au centre de notre combat politique. Il s'agit d'une préoccupation et d'une aspiration majeure de nos concitoyens. Il y a lieu de relever, toutefois, une lecture erronée des réalités algériennes dans la résolution du Parlement européen. Parler d'«ethnie» ou de soi-disant «minorités» victimes de ségrégation ou autre est une ineptie. Ces parlementaires prêchent par européocentrisme. Quant aux droits de l'homme, ils méritent une autre approche et sont trop précieux pour être enveloppés dans un tel discours et dans des stratégies et des équations d'intérêts visant à défendre ou à imposer des accords économiques dans le cadre de rapports asymétriques», le représentant du doyen des partis nationaux, clôturant ce volet en faisant observer qu'«au lieu de l'hystérie anti-ingérence» de certains relais du pouvoir, le meilleur rempart face à toute forme d'immixtion réside dans nos capacités à construire un régime politique démocratique, crédible, respectueux des droits de l'homme et des institutions solides, portées par un consensus interne fort et une large adhésion populaire» (Voir l'entretien réalisé par Mokrane Aït Ouarabi dans El Watan du jeudi 10 décembre 2020). . Il convient aussi de rappeler que la condamnation de toute forme d'ingérence étrangère dans les affaires intérieures de l'Algérie a été clairement dénoncée et publiquement affichée, haut la voix, par les insurgés du Hirak, lors de la résolution antérieure de l'Union européenne, en faisant remarquer à juste titre, que les problèmes nationaux ce sont des affaires strictement algéro-algériennes. Une petite observation : ces institutions politiques européennes donnent la nette impression qu'elles sont sélectives dans leurs ciblages des pays africains et «tiers-mondistes», en général, mais elles ferment généralement l'œil quand il s'agit par exemple des droits minimaux, continuellement négligés et ignorés, des Rohingyas et leurs refugiés vivant l'enfer au quotidien et ceux autres des enfants de migrants aux USA scandaleusement «placés dans des cages pour les séparer de leurs parents» et dont la maltraitance se poursuit dans le silence et la censure au pays passant pour être le plus démocratique du monde ! (Voir l'article «Droits de l'homme et libertés aux Etats-Unis, de Ghania Oukazi dans Le Quotidien d'Oran du mardi 30 juin 2020). Par ailleurs, certains observateurs n'ont pas manqué de noter le timing de la résolution du Parlement européen qui est intervenu en ce moment précis où l'Algérie vit, en plus de sa situation problématique interne, l'autre situation chargée de menaces dans ses bandes frontalières. Comme si l'on s'était concerté pour enfoncer l'Algérie dans ses problèmes avec ce chapelet de reproches du PE visant clairement à l'épingler devant les instances onusiennes internationales et l'opinion mondiale ! Ce qui a suscité des interrogations sur cet étrange intervalle de temps coïncidant avec les graves évènements qui se précipitent aux frontières du pays, n'indignant que davantage les autorités algériennes et une bonne partie de la classe politique et de la société civile qui ont dénoncé ce qui a été perçu comme une «provocation manifeste» en ces conjonctures difficiles que traversent les Algériens : réquisitoire qui a aussi suscité la réaction de l'Union parlementaire africaine qui s'est dite «indignée» par la résolution hostile à l'Algérie et bien d'autres institutions officielles internationales. Le péril, ou les menaces, planant aujourd'hui sur l'Algérie contribue indéniablement à ce climat de tensions conjoncturelles, marqué par certaines irrégularités dans la vie politique, induites par une situation véritablement alarmante : celle qui, faisant suite à l'avènement salvateur du Hirak populaire, a malheureusement assisté à l'infiltration du mouvement populaire aux revendications absolument légitimes, pour remettre à jour ce qui a été déjà tenté en 2011 mais sans succès par les stratèges du chaos qui n'avaient pas, alors, raté la Libye, la Syrie, l'Egypte, etc. Et considérant de tels risques et périls planant sur la sécurité d'une nation, tout pays qui s'y trouverait confronté est de facto dans une situation exceptionnelle par rapport à la vie courante des conjonctures pacifistes : en d'autres termes, exiger l'observation stricte des droits humains et libertés citoyennes en pareille situation de défense de la souveraineté nationale menacée par une dangereuse intrusion étrangère visant la déstabilisation du pays, c'est faire preuve soit d'une volonté sournoise de nuire, vraiment, à l'Algérie, soit d'un flagrant manque d'informations sur la situation exacte au pays et ce que tramaient ces forces nuisibles étrangères infiltrées dans le Hirak. Et il faut avouer qu'il est difficile de croire qu'un Parlement de la stature de celui de la prestigieuse vieille Europe n'est pas au courant de cette situation algérienne de traque d'activistes ONGistes infiltrés dont il ne peut pas ne pas être au courant, - du moins ses lobbys anti-algériens, - des machinations des «stratégies de la démocratie exportée» et qui se devait, par conséquent, d'essayer de considérer la phase gravissime que traverse l'Algérie et de comprendre tout ce qui la conditionnait avant de balancer pareils jugements expéditifs, «sermonnant» les agissements d'un pays qui défendait, d'abord et avant tout et continue de le faire, la sécurité de son territoire et de son peuple. Ce qui ne veut pas dire que la riposte des forces patriotiques dans la légitime défense de la souveraineté gravement attentée, est exempte de l'observation autant que possible de l'éthique des droits humains et libertés sachant très bien que le sans-faute dans pareilles circonstances alarmantes, relève pratiquement de l'impossible. Ce qui ne signifie pas, également, que les dépassements inévitablement commis, et autres abus constatés lors de la traque du loup dans la bergerie, sont excusables. Loin s'en faut. Stratégies du chaos et regrets d'Obama Récemment, et à propos de cette «stratégie du chaos» qui a auparavant ciblé, entre autres, la Libye voisine, ouvrons une petite parenthèse juste pour rapporter ce que cet essaimage de la «démocratie exportée» y a causé comme catastrophe humanitaire dont toute la planète est au courant maintenant, et que l'ex-président des Etats-Unis, Barack Obama, vient d'évoquer avec regrets dans son ouvrage-mémoires, intitulé «La terre promise» : ce tome premier retraçant les principaux évènements qui ont marqué la période tumultueuse des deux mandats de gouvernance (2009 - 2917) de l'ex-locataire de la Maison Blanche, revient sur le chaos dévastateur de l'infortunée contrée libyenne qu'Obama considère, tardivement, comme étant «la pire erreur» commise durant sa présidence ! Passant en revue plusieurs conflits internationaux qui ont secoué le monde lorsqu'il présidait aux destinées de la première puissance mondiale, le premier citoyen américain de couleur dans l'histoire des USA, s'attarde surtout sur la liquidation de Ben Laden, présenté comme un trophée brandi pour la prospérité mais pas un mot sur ce phénomène symbolisant le terrorisme islamiste international, par excellence, qui fut fabriqué de toutes pièces par la CIA pour contrer et défaire l'armée rouge des Soviets en Afghanistan... avant que ce «prototype» de l'islam politique contemporain poussé à l'extrême ne se retourne contre ses concepteurs US, usant de moyens abjects, faisant le jeu des stratèges occidentaux et israéliens, qui s'attellent depuis des lustres à diaboliser l'Islam. Abordant le sujet du «printemps arabe», l'auteur insiste beaucoup sur l'Egypte dirigée par Hosni Moubarak que sur les autres pays touchés par cette «vague printanière», le cas de la Libye, la plus «endommagée» par ce mouvement d'exportation de la démocratie, lui donnant le plus de «regrets» après sa décision ordonnant une action militaire dans la contrée pour sauver les vies humaines des effets des bombardements et horreurs de la tyrannie arabe, comme en font part ses témoignages, passant sous silence, celles des bottes étrangères, le «bandit» Kadhafi ayant été sauvagement assassiné sans jugement, comme au Far West. Et rien sur l'Algérie durant cette période où elle combattait, dans l'isolement, le terrorisme abject, mis à part, le rappel de la levée de l'Etat d'urgence, Et pas un mot, en général, sur les «damnés de la terre» en Afrique où seule la préoccupation du terrorisme semble importer pour l'ex-44ème président des Etats-Unis. L'ouvrage de ce dernier, donnant l'impression, comme on a pu le souligner, de magnifier l'image des USA au détriment de la réalité des faits, des questions primordiales de fond ayant été évitées dans certains sujets exposés, comme l'enterrement des principes directeurs devant assurer la paix entre les peuples palestinien et israélien suivant les accords historiques d'Oslo, alors que selon Alain Gresh, l'ex-directeur de rédaction du Monde diplomatique, le problème israélo-palestinien est la question fondamentale qui est à l'origine de tout ce qui se déroule actuellement au Moyen-Orient et au Maghreb ! (Le projet GMO, suggère-t-il quelque chose ou est-ce encore de la propagande ?). Dans l'œil du cyclone : un utile flash-back de rappel De l'avis d'experts et politologues internationaux qui le confirment, l'Algérie s'attire depuis belle lurette les foudres de guerre des forces qui lui sont hostiles, dérangées par ses constantes positions solidaires avec les causes justes dans le monde, dévoilant au grand jour l'hypocrisie de certaines grandes nations et leurs alliés du prétendu Monde Libre qui programment scandaleusement ces «stratégies du chaos» ravageuses de peuplades et contrées déjà déshéritées et opprimées, sous prétexte du machiavélique «droit d'ingérence international», masquant mal une nette tendance néocolonialiste avec notamment son stratagème de la «démocratie exportée» (sic !). Soit une atteinte flagrante à la souveraineté et les affaires intérieures de pays souverains, et qui dans le cas de l'Algérie, pareilles tentatives bellicistes, ?inutile de le dire, - se sont toujours heurtées à une farouche opposition d'un peuple vacciné depuis longtemps contre les agressions de toutes sortes. Cela a été durant la nuit coloniale contre l'occupant français, pendant la période de la double décennie noire contre le terrorisme aveugle et ses entremetteurs proche-orientaux et occidentaux, et cela continue de nos jours, contre les sournoises machinations étrangères visant la déstabilisation de l'Algérie qui n'est pas née de la dernière pluie, le dernier de ses citoyens mal informés, n'ignore pas qu'elle est depuis belle lurette dans l'œil du cyclone. Le péril qui menace aujourd'hui l'Algérie et qui contribue, justement, à ce climat de tensions inhabituelles, marqué de certaines irrégularités dans la vie politique, c'est d'abord et avant tout, une sournoise et dangereuse menace interne qui tient en permanente vigilance les forces patriotiques sécuritaires, celle-là même faisant partie des plans des pourvoyeurs de la «démocratie exportée» du chaos ou des «printanisations» déstabilisantes qui n'avaient pas, alors, raté la Libye, la Syrie, l'Egypte, etc. Dans le cas de l'Algérie, la «stratégie du chaos» a eu recours à l'infiltration du Hirak par de sournois activistes affiliés à une ONG américaine, ses éléments agissant avec des acolytes locaux, ayant infiltré le mouvement populaire algérien, insurgé du 22 février 2019 aux revendications absolument légitimes mais qui a malheureusement été détourné, par d'insidieuses manœuvres manipulatoires en sourdine, de ses objectifs primordiaux pour précipiter le pays, à l'insu et au grand dam des manifestants du Hirak, dans le chaos d'une déstabilisation programmée depuis longue date. C'est pourquoi cela a été porté à la connaissance du public par les instances concernées, les institutions nationales, civiles et militaires, alertées, se tiennent en permanence aux aguets, depuis que ces faits ont été signalés, intervenant à chaque fois que les circonstances l'exigent afin de préserver la souveraineté nationale. Et à ce propos, la lutte soutenue des forces patriotiques sécuritaires traquent tout particulièrement les sournois activistes manipulateurs de cette ONG US signalée avec moult détails et documents d'archives à l'appui par le Dr Ahmed Bensaada dans ses ouvrages-enquêtes faisant état du ciblage de l'Algérie par une autre tentative, beaucoup plus dangereuse, l'entraînant à la situation chaotique de non Etat. Parmi les intellectuels qui nous avertissent de ce péril menaçant les pays du MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) de déstabilisation, citons les témoignages d'ouvrages - enquêtes, documents appuyés d'archives et photographies, articles d'investigations, exposés révélateurs sur sites Internet, etc., des auteurs, entre autres : le Dr Ahmed Bensaada, universitaire algérien, établi au Canada, (1), Richard Labéviaire, politologue et éditeur (2), Nacer Kandil, éminent analyste syrien, spécialiste du Moyen-Orient et des questions géostratégiques (3), Dominique Delawarde, général français, ancien chef «situation-renseignement-guerre électronique» (4), M. Michel Raimbaud, ancien diplomate français, conférencier en relations internationales (5), le Professeur Chems Edddine Chitour (6), Michel Collon, Grégoire Lalieu, auteurs de «la Stratégie du Chaos (7), la reporter Elisabeth Studer (8), le journaliste Thierry Meyssan (9), et d'autres intellectuels, universitaires et analystes comme Noam Chomsky, Majed Nehmé, Kamel Daoud, Ghania Oukazi, cette dernière et Le Quotidien d'Oran comptant des plus tôt avertis parmi nombre d'autres collègues journalistes et intellectuels nationaux, à l'instar de l'universitaire - chercheur - auteur de plusieurs essais académiques Mohamed Lakhdar Maougal, etc., etc. Et la liste est encore longue avec les auteurs, intellectuels et journalistes tunisiens, égyptiens, algériens et autres européens, américains, etc., sur les témoignages des agissements sournois des activistes d'ONG, manipulateurs des rangs des Hirak arabes, maghrébins et des «révolutions colorées» de par le Consulter les sites internet pour davantage d'informations éclairantes... A suivre Notes (1)Voir Ahmed Bensaada, «Arabesque$ : Le rôle des Etats-Unis dans les révoltes arabes», éditions Investigations, France 2011) / Voir aussi le blog du Docteur Ahmed Bensaada.com Pages1, 2, 3) / Par ailleurs, évoquant les auteurs néo-colonisés, dans le Site: Algérie Toute Heure, et en réponse à la question «Vous avez crié au complot, dès 2011, avec l'avènement de ce qui a été appelé» «printemps arabe». Aujourd'hui, le temps vous a donné raison ?», le Dr Ahmed Bensaada répondit : «Le ?'Printemps arabe?' visait à démanteler les Etats-nations arabes dont l'Algérie. Les Américains ont utilisé certaines ONG, comme le NDI, l'IRI, l'USAID et Freedom House, financées par l'administration américaine et l'OSI, propriété du richissime spéculateur financier George Sorros, dans le but de semer le chaos dans de nombreux pays de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord). Cela rentrait dans le cadre d'un plan de remodelage du ?' Grand Moyen-Orient ?'. Pour rappel, ce plan avait d'abord été théorisé par Israël avant d'être parrainé par les États-Unis» (Site: Algérie Toute Heure, 14 février2018). (2) Richard Labéviaire dans sa postface datée du 17 mai 2020 de l'ouvrage «Qui sont ces ténors autoproclamés du Hirak algérien ?» de Ahmed Bensaada, Apic Editions, 2020 Alger). (3) Voir article de Ghania Oukazi, «L'Algérie : une cible précise des puissants de ce monde», Le Quotidien d'Oran du dimanche 16 août 2015. (4) Voir l'analyse du général français Dominique Delawarde, ancien chef «situation-renseignement-guerre électronique», «Le Hirak en Algérie, entre spontanéité et manip», publiée le 25 mars, 2019 (Source Breizh Info). (5) Voir l'entretien avec M. Michel Raimbaud, ancien diplomate français, conférencier en relations internationales, réalisé par Ghania Oukazi, publié dans Le Quotidien d'Oran du lundi 08 juin 2020. (6) Voir article du Prof. Chems Eddinne Chitour, La révolution du 22 février 2019 en Algérie : Archéologie et prospective, (paru dans Le Soir d'Algérie du mardi 20 août 2019). (7) Voir Michel Collon, Grégoire Lalieu dans leur livre «la stratégie du chaos - Impérialisme et Islam «site «http /www.michelcollon.info. com». (8) Voir Elisabeth Studer - 20 octobre 2012, France Révolution / «Alerte mondiale : les États-Unis mettent à «exécution» leur stratégie du chaos ! (site «http /www/leblogfinance.com/2012». (9) Voir Thierry Meyssan «Mali : une guerre peut en cacher une autre par Thierry Meyssan, janvier 2013 6 19 / 01 /Jan/2013 22:15 (consulter site de Thierry Meyssan via Google). *Auteur - journaliste indépendant, ex-éditeur de Tassili Star, mensuel culturel bilingue / 1999-2001 |