Hier, à l'émission «Forum» de la radio régionale de Constantine, le directeur régional de transport ferroviaire de Constantine (DRTF), M. Abdelhamid Achouche, a déclaré que l'année 2018 connaîtra le véritable décollage du transport ferroviaire de voyageurs avec le développement et le renforcement du transport de banlieue par train grâce à l'entrée en service d'un parc composé de 202 locomotives qui sont en rénovation totale dans les ateliers de Sidi Bel-Abbès. «Dans la région de Constantine, ajoute ce responsable, la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF) est le transporteur de masse par excellence». Et d'expliquer aussitôt que la DRTF de Constantine couvre 6 zones et ses trains vont jusqu'à Bordj Bou Arreridj à l'ouest, à Touggourt au sud, à Ramdane-Djamel et Jijel au nord et jusqu'à M'sila dans les Hauts-plateaux. En faisant remarquer que le transport de marchandises prend le pas sur le transport de voyageurs qui est un peu délaissé par la société, le directeur régional a expliqué que tous les efforts sont concentrés actuellement sur le transport de marchandise, parce que cette activité est, de loin, plus rentable que le transport des voyageurs. «Et dans ce segment, notre région participe pour plus de 50 % au chiffre d'affaires réalisé par la SNTF, et ce grâce au transport de diverses marchandises comme les hydrocarbures, le blé, le ciment, le sel, les pipe-lines, etc. Ceci est une règle générale chez toutes les compagnies du monde.

Aussi, le transport de marchandises constitue actuellement notre principale source de revenus». Evoquant ensuite les programmes de développement de la SNTF, ce cadre du chemin de fer a indiqué que, parallèlement au développement des trains de banlieue, le transport des étudiants des différents pôles universitaires de la région, comme celui de Batna qui compte 30.000 étudiants, sera développé en utilisant les autorails importés.

Il révélera aussi l'existence d'un vaste programme élaboré par la direction générale de la SNTF pour le développement des trains de banlieue et des trains régionaux, comme celui de Constantine Annaba, par exemple. Et à ce titre, M. Achouche a assuré que pour les lignes qui sont inexploitées depuis l'indépendance, il y a des projets pour les faire revivre et les intégrer dans le réseau régional de transport ferroviaire de voyageurs. Mais dans l'immédiat, la SNTF est appelée à faire face à la demande en transport de marchandises induite par les nouveaux projets économiques lancés dans la région, tel que l'usine sidérurgique de Bellara (El-Milia), les projets importants de ciment et de sel à Biskra qui vont entrer en production en 2018. Principalement des usines de ciment, de sel comme celles de Biskra, vont entrer en production en 2018 et la SNTF aura besoin de beaucoup de personnel formé pour répondre à la demande.

Interrogé sur le développement du phénomène d'agression de train par jets de pierres, le directeur régional a reconnu que celui-ci, qu'on rencontre dans toutes les régions du pays, représente toujours le problème principal de la société. «Pas plus tard qu'hier, a déclaré l'intervenant, nous avons enregistré une agression de train au niveau de Hamma Bouziane. Et les jets de pierre lancée de l'extérieur ont fait des dégâts importants aux vitres des wagons.

Aussi, il arrive souvent que des voyageurs soient grièvement blessés par ces jets de pierre violents. Mais pour ce qui est des accidents au niveau des passages à niveau, ils ont baissé considérablement parce que ces endroits sont maintenant gardés». En réponse à la question d'un journaliste, M. Achouche a estimé que l'entrée en service de l'autoroute n'a pas du tout affecté les recettes de la SNTF car, a-t-il déclaré, chaque secteur a ses propres clients.

Enfin, sur le plan de la gestion, le DRTF a révélé que la SNTF fait face à un problème sérieux de travailleurs qualifiés à cause du nombre d'ouvriers sortis en retraite. «Pour la seule année 2016, nous avons «perdu» quelque 500 agents formés qu'il n'est pas facile de remplacer», a-t-il dit.