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Les
importations de véhicules de tourisme ont baissé en valeur en 2016 de 36,61%,
ont annoncé hier dimanche les Douanes algériennes dans une note d'information
sur les achats de véhicules légers, lourds, de transport et de pièces détachées.
En fait, la décroissance en valeur est proportionnelle au quota d'importation
de véhicules pour 2016, qui a été revu à la baisse, comparativement aux années
précédentes.
Selon le bilan des Douanes, les importations de véhicules de tourisme ont atteint 1,292 milliard de dollars en 2016 contre 2,038 milliards de dollars en 2015. Les importations de véhicules avaient atteint, en 2014, 6,34 mds de dollars et 7,33 mds de dollars, en 2013. La baisse est donc spectaculaire entre 2013 et 2016, même si dans le même temps, des milliers d'emplois ont été perdus avec la mise en place des licences d'importation. Par ailleurs, le montant des importations de véhicules de transport de personnes et de marchandises (catégories des biens d'équipement) s'est établi, selon le bilan des Douanes, à 782,36 millions de dollars, en baisse de 48% par rapport à 2015, soit 1,5 milliard de dollars. Concernant la pièce détachée et autres accessoires de véhicules automobiles (catégorie des biens de consommation non alimentaires à l'instar des véhicules de tourisme), les importations se sont chiffrées à 393,96 millions de dollars contre 394,86 millions de dollars en 2015, soit une légère baisse de 0,23%. Mais le tiers du montant global des importations de véhicules. Le Comité interministériel chargé des programmes des licences d'importation avait limité pour l'année 2016 le contingent quantitatif d'importation de véhicules de tourisme à 98.374 unités contre un premier quota de 152.000 voitures. En 2015, 300.000 voitures avaient été importées contre 439.637 en 2014. Les quotas et les licences d'importation pour 2017, dont les voitures, le rond à béton et le ciment, outre les produits agricoles contingentés, seront discutés et définis dans les prochains jours lors d'une réunion qui sera présidée par le Premier ministre, avait annoncé samedi le ministre du Commerce par intérim, M. Abdelmadjid Tebboune. Dans une note au début du mois, la Banque d'Algérie avait ordonné aux banques et aux établissements financiers de geler, à compter du 2 février 2017, toute domiciliation d'importation de véhicules par les entreprises pour propre compte, en attendant la mise en place d'un nouveau mécanisme d'encadrement, indiquant en outre que le gouvernement prépare un nouveau système d'importations de véhicules, pas nécessairement identique à celui des licences. Mais, poursuit la BA, «dans l'attente de la mise en place de ce mécanisme, les banques et les établissements financiers sont invités à geler, à compter du 2 février 2017, toute domiciliation de ce type d'importation«. Les professionnels de la filière s'attendent à une hausse encore plus importante des prix des voitures neuves cette année. «Pour 2017, il y aura d'autres augmentations des prix des véhicules neufs. Les hausses des prix des véhicules neufs en 2017 seront également le résultat des quotas d'importation prévus pour l'année prochaine, car l'achat des véhicules neufs sera plus cher auprès des constructeurs du fait que ces derniers augmentent systématiquement les prix lorsque les commandes ne sont pas importantes», explique M. Hasnaoui, président de l'Association des concessionnaires AC2A. Bien plus, il a affirmé que l'introduction des licences d'importation de véhicules neufs a énormément pénalisé la filière, les concessionnaires ayant perdu 50% de leurs effectifs qui étaient de 50.000 emplois directs et de 100.000 emplois indirects créés à travers les réseaux de distribution et les points de vente. Le gouvernement avait mis en place le système des licences d'importation pour, d'une part, limiter les importations de véhicules et, d'autre part, soutenir l'installation de constructeurs en Algérie. |