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«On vit dans ce monde, pas dans un monde imaginaire. Dans notre monde, il y a des institutions tyranniques très importantes, c'est ce qu'on appelle les multinationales, qui sont les institutions humaines les plus proches des systèmes totalitaires. Ils n'ont pas de compte à rendre au public, c'est comme des prédateurs qui se jettent sur la société. Et pour se défendre de ces prédateurs, les gens, n'ont qu'un seul outil de défense, c'est l'Etat» - Noam Chomsky, Chomsky et Cie. Ce n'est surement pas ce que pensait l'ex-président américain Ronald Reagan lorsqu'un jour il lâcha cette bourde qui lui a été inspirée et dictée par les maîtres du monde: «L'Etat n'est pas la solution, c'est le problème.»(1) En effet, il venait d'inaugurer officiellement et solennellement une ère extrêmement fastueuse pour les créanciers de l'humanité. L'Amérique décida alors de se convertir à cette nouvelle religion d'un ultralibéralisme qui allait systématiquement générer partout dans le monde des drames sociaux et économiques incommensurables. Hélas ! Ce ne sont pas les philosophes qui gouvernent le monde comme l'aurait souhaité Platon. Des philosophes Rois qui mettront une «trêve aux maux dont souffrent les États ?et à ceux du genre humain.»(2). Le Monde ne se résume pas non plus à une abstraction comme celle que Thomas Moore avait décrite dans son «Utopia». L'Histoire du Monde a toujours été façonnée dans le sang et les larmes, par les Compagnies des Indes, les comptoirs coloniaux, les Trusts, les consortiums, les multinationales dont ni les buts ni les méthodes n'ont jamais changé. On ne trouvera pas de barbarie ou de crimes contre l'humanité seulement qu'à travers la traite négrière. L'Amérique ira jusqu'à se mordre la queue lorsque les insatiables appétits de ses propres castes mercantiles sur le chemin de leur prédation aucun obstacle éthique, politique ou juridique. La cupidité exubérante et meurtrière de ceux qui gouvernent réellement dans l'ombre ira jusqu'à menacer les américains eux-mêmes (Récession de 1929 - Crise des Subprimes-2008) mais aussi à déstabiliser, par onde de choc l'économie mondiale toute entière. On se complait à se gausser de ce monde arabe qui ne possède comme seule richesse que son maudit pétrole, dépourvu de génie et de créativité. Néanmoins, à chaque moment de l'histoire et en dépit de ce congénital retard qu'on nous prête, cela ne nous a jamais empêché d'avoir objectivement de sérieux doutes quant à l'impeccabilité de «ce miracle grec» dont Renan faisait le panégyrique et d'où cet Occident si sublime a germé , nous laissant croire qu'il était le seul que la nature a doté de ces gènes et de ce cogito capable de produire des merveilles telles que la démocratie et une civilisation qui conviendraient harmonieusement à l'ordre du monde. Ce paradigme de la «Destinée Manifeste» façonnera toute la pensée et les politiques impérialistes occidentales. La croix dans une main et le glaive dans l'autre, depuis toujours et jusqu'aux néoconservateurs et faucons de la maison blanche, Il y a toujours eu pour eux des créatures sans âme comme celles des amérindiens qu'il fallait au mieux civiliser ou toujours au mieux éradiquer. Il y a toujours eu des territoires à dératiser. Leur macabre volonté de puissance a toujours été religieusement et moralement légitimée par ce curieux mythe obsessionnel qui leur dictait de transplanter l'esprit de Dieu, la civilisation et pourquoi pas le Marché. Francis Fukuyama , Samuel Huntington ou Bernard Lewis ne tarderont pas à remettre au gout du jour cette immémoriale idée que l'Occident représente la seule civilisation à qui désormais ( et depuis toujours ) incombe cette charge messianique de diffuser sa sagesse et sa lumière sur l'ensemble de ces poches obscures d'humanité primitive où se nichent et se débattent les autres entités biologiques que sont cet autre «patchwork pluriethnique» incapable de propager le développement et la paix , ces colonies humaines qui seraient d'une manière ou d'une autre potentiellement enclines à constituer une menace pour une paix mondiale ou pour des équilibres et enjeux économiques sans lesquels l'occident serait voué à l'extinction. Pour eux , nulle doute que la menace devenait plus manifeste et imminente à mesure que notre village planétaire ne cessait de se rétrécir, rendant la proximité et le voisinage carrément problématiques ,d'une part à cause de l'émergence de nouvelles forces économiques compétitives et menaçantes pour l'Occident et d'autre part suite à cet idiosyncrasique ressentiment de certaines idéologies notamment religieuses qui ont enfin ou malheureusement les moyens ou le génie de s'approprier du nucléaire bon marché ou des A.D.M dans la superette du coin. Bref avec toutes les prouesses et conquêtes scientifiques que l'humanité lui doit, en dépit de toutes les dialectiques qu'il exploite pour nous persuader qu'il n'a toujours œuvré avec tant de zèle , de fierté parfois d'insolence et de folie que pour la paix et le bonheur de cette pauvre humanité , cet incorrigible et irréductible Occident ne s'est hélas pas contenté de sortir de son chapeau à ces chérubins ébahis que nous avons été que des gadgets telles que la révolution industrielle, la conquête de l'espace, la révolution numérique, l'intelligence économique et artificielle. Il a aussi été le producteur des plus grandes tragédies de l'histoire. Nous nous abstiendrons d'en faire l'anthologie dans cet article. «Le néo-libéralisme est le paradigme économique et social de notre temps- il définit les politiques et les processus grâce auxquels une poignée d'intérêts privés acquièrent le droit de contrôler tout ce qui est possible dans la vie sociale afin de maximiser leurs profits personnels.» Robert W.McChesney En vérité nos destinées ont toujours été menacées et compromises par des forces qui refusaient que le monde soit gouverné par des Rois Philosophes selon la vision éculée et absurde de Platon. Cette fin de l'Histoire chantée par Fukuyama comportait des variantes que cet oracle et ses pairs ne pouvaient prévoir ou plutôt entrevoir dans le passé et qui étaient inévitablement appelées à se reproduire. Les véritables maîtres du monde, ceux-là mêmes qui ont enjambé allégrement toutes les époques sans qu'on n'y prenne garde à leur omnipuissance dévastatrice, et contre lesquels ni la démocratie ni la civilisation occidentale n'y pouvaient grand-chose, allaient encore une fois jouer aux apprentis sorciers en mondialisant cette fois-ci, non pas la croissance et la prospérité qu'ils promettaient, mais la ruine et le malheur. Ces marionnettistes diaboliques, ces usuriers et ces financiers finiront par franchir le Rubicon lorsqu'ils réussiront à enfin imposer leur vision du monde, d'un monde totalement affranchi de toutes formes de régulation, donc de morale et de garde fous ? que l'Etat serait susceptible d'opposer à leur totalitarisme économique et financier. Avec un génie, un harcèlement intellectuel et politique hors du commun, le monde prévu, prédit et soigneusement reconfiguré selon les vœux de la Société du Mont Pèlerin(3) et du brillant économiste Juif Friedrich Hayek allait enfin naitre, prospérer pour s'immoler ensuite sur le bucher des vanités. Par ailleurs, Lorsque cet autre Juif extralucide qu'était Bernard Lewis s'amusera plus tard à disséquer un monde dont le progrès et la liberté étaient menacés par un Islam congénitalement obscur et rétif aux valeurs des lumières; Ce néolibéralisme version judéo-chrétienne avait quant à lui auparavant déniché un autre ennemi à abattre : L'Etat et ses normes. En vérité, ils n'ont fait que transposer dans leur modèle économique ultralibéral la fameuse recette d'un autre Juif ; notre inénarrable Freud. Ce marché mondial où toutes les licences seraient permises devait impérativement, pour naitre et subsister, trucider le père (L'Etat) pour pouvoir conquérir la mère (Le monde et ses milliards de consommateurs.) La lune de miel passée, tout le monde déchante en 2008. Et finalement ce «Dilemme de Burke» qui donnait des cauchemars à Walter Lippmann(4), loin d'être une aporie insurmontable, allait surtout déboucher sur un dénouement ou une «réconciliation» des plus grotesques et des plus inattendues : Ce n'était pas seulement l'Etat qui allait récupérer ses droits et sa foutue providence, c'était aussi l'Etat qui venait à la rescousse de son propre fossoyeur. Décrié par les néolibéraux, celui-ci s'évertuera, en parfait funambule, à sauver du naufrage un ultralibéralisme sans pour autant revenir à la case départ, celle d'une renationalisation totalitaire. La formule de Reagan est inversée :»L'Etat n'est plus le problème, il devient la solution» Il faut reconnaitre qu'il y a de quoi se tordre de rire car en effet nous ne pouvons que souscrire à cette radiographie du monde faite par nos génies Bernard Lexis et Samuel Huntington : chaque culture a ses propres gènes. Si l'Islam est allergique à la démocratie et à la liberté absolue et incontrôlable, nous devons aussi reconnaitre que cet anticyclone de pulsions ravageuses dépeint par Freud reste pour le moment confiné à la civilisation occidentale (Judéo-chrétienne), car l'authentique musulman, en dépit de toutes les tares qui le tiennent en otage n'a jamais été tenté de tuer son père pour coucher avec sa mère , ni de s'initier au culte du veau d'or. Puisque Bernard Lewis avait évoqué, ce qui l'avait d'ailleurs rendu célèbre, ces «Gènes et ces racines d'un Islam coléreux et revanchard» qui empêchaient irrémédiablement notre pauvre civilisation de se dissoudre dans la démocraties et les hautes valeurs occidentales, pourquoi ne serions-nous pas nous aussi tentés de faire les mêmes raccourcis réducteurs et dire que tous ces génies juifs que nous venons de citer ( ce n'est qu'un constat innocent et dépourvu de toute velléité de stigmatisation ou d'antisémitisme refoulé ) ne se sont malgré eux contenté que prôner un monde sans entraves , sans autorité , sans Dieu réprobateur face à nos pulsions libidineuses et notre irrépressible penchant pour le fric. Le tsunami économique de 2008 et ses incalculables dégâts a été causé essentiellement par cette civilisation occidentale qui représente la fin de l'histoire (Fukuyama) et qui se vantait de constituer le seul modèle qui était censé trouver son chemin dans ce monde évolutionniste où la seule valeur dominante reste la sélection des espèces et la survie du plus fort c'est-à-dire du plus opportuniste , selon des théories Darwiniennes que nos économistes néolibéraux tenteront d'appliquer à leur économie globalisante et globalement mortelle. Dans son livre «Le triomphe de la cupidité », Le prix Nobel de l'Economie Joseph E.Stiglitz décrira avec amertume les inepties de cette «doctrine «fondamentaliste» qui soutient que, si on ne lui impose aucune entrave, le libre jeu des marchés peut assurer la prospérité et la croissance économiques.» A charge de revanche pour les damnés de la terre, ainsi nos valeureux idéologues (Lewis-Fukuyama-Huntington) pourront enfin constater qu'il n'y avait pas que le «Fondamentalisme» de nos barbus qui constituait une menace pour la planète. En parlant de cet archétype économique que l'Occident présentait péremptoirement comme le summum des dogmes économiques ; parfait, idéal et infaillible, Joseph Stiglitz dira aussi: «La grande récession a pulvérisé ces illusions. C'est à l'évidence le pire effondrement économique depuis la Grande Dépression d'il y a soixante quinze ans. Il nous contraint à repenser ce que nous avions si longtemps adoré?depuis vingt cinq ans l'Amérique a perdu cet équilibre et elle a imposé sa vision déséquilibrée au monde entier.» Peut-on toujours parler de civilisation occidentale qui éclaire le monde avec ses bergers qui guident l'humanité loin des chemins tortueux de la damnation. Le jour où ils reconnaitront leurs méfaits nous pourrions alors parler de civilisation. Toujours cynique et railleur, l'Intellectuel américain Noam Chomsky dira à ce propos : «Pour être un tant soit peu civilisés, il nous faudrait dire : Nous avons commis des crimes odieux et nous en avons profité. Une grande partie de la richesse de la France vient des crimes dont elle s'est rendue coupable envers Haïti et les Etats unis se sont enrichis aussi. Nous allons donc verser des réparations au peuple Haïtien. ? Nous verrons alors les débuts de la civilisation.»(5) Chomsky est très loin du compte, il n'a guère été exhaustif dans ses bilans. Car ces gens-là ont des comptes à rendre à tous les peuples de la terre, qu'ils n'ont jamais cessé, jusqu'à présent encore de spolier, sous des formes chaque fois plus sophistiquées. Aucun prophète ni aucune rédemption ne peut absoudre leurs pêchés. La nécessité de tuer le père pour épouser la mère Ce père qui nous empêche d'être libre et qu'il devient nécessaire d'éliminer sera tour à tour soit Dieu, soit l'Etat, soit sa propre conscience ou toute forme d'éthique qu'il faut s'ingénier à rendre caduques. Tous les empires coloniaux, odieux et barbares et visant les mêmes objectifs, allaient en usant des mêmes alibis intellectuels, piller le monde en dépeuplant l'humanité. Démanteler et liquider toutes sortes d'obstacles matériels ou humains en reniant leurs propres principes, cela n'a jamais été un paradoxe insurmontable pour ces gens, en dépit du fait que des voix comme celle du moine Montesinos s'élèveront toujours pour condamner cet Occident qui prétendait civiliser le monde. S'adressant à ces premiers conquérants espagnols que l'appât du profit et la cupidité avaient transformé en barbares assoiffés de sang et d'or, il disait avec une rage et une amertume irrépressibles :» la voix qui crie dans le désert de cette île, c'est moi, et je vous dis que vous êtes tous en état de pêché mortel à cause de votre cruauté envers une race innocente.» Il serait vain et indécent de prétendre décrire en peu de mots les atrocités que l'Empire espagnol a fait subir aux amérindiens. La civilisation occidentale a introduit en Amérique les massacres, le travail forcé, les déportations, la déstructuration des sociétés indigènes, et surtout des épidémies jusque là inconnues dans le nouveau monde. En l'espace d'un siècle, plusieurs dizaines de millions d'autochtones furent décimées. Toutes les pratiques que l'on condamne aujourd'hui dans ces multinationales perverses, qui pillent les richesses des peuples et exploitent sans vergogne leur force de travail, toutes les bassesses que Marx avait décelé dans le capitalisme étaient déjà en cours dans ce XVI siècle. Le système des «Encomiendas»(6) connut des jours heureux et fit la prospérité de l'empire espagnol. Une fois les ressources minières épuisées concomitamment avec l'extinction d'une race entière qui comptait presque une centaine de millions d'âmes, la civilisation occidentale se reconvertit aussitôt dans des activités non moins lucratives (Café-Cacao-Sucre-Coton-Tabac?). On eut recours pour cette nouvelle économie génocidaire à un autre genre de business : la Traite négrière et l'esclavage. Ces deux fléaux contribuèrent à la perpétuation de la prospérité de la civilisation occidentale. N'est-ce pas merveilleux ! Et à chaque fois qu'un système économique, social et politique barbare et plusieurs fois séculaire est abolie, la barbarie occidentale poursuivait sereinement son chemin sous de nouveaux oripeaux. La «Doctrine Monroe», moins invasive et plus argumentative, supplante l'Esclavagisme et propose aux Européens un deal assez intéressant. Pendant que les puissances européennes dépècent toutes les autres contrées du monde, L'Oncle Sam voudrait bien rester tout seul en intimité avec cette sous-humanité Latino-américaine qu'il se propose d'asservir en usant de tous les stratagèmes possibles. (Coups d «Etat Assassinat - Opérations clandestines-Investissements massifs?) Beaucoup d'esprits naïfs pensaient que la décolonisation serait la fin du cauchemar. Hélas, le phénix renait toujours de ses cendres. De nouveaux conflits génocidaires pour l'hégémonie économique allaient insidieusement se substituer aux anciennes tragédies, avec toujours les mêmes instigateurs et les mêmes victimes. Le Monde devient un vaste échiquier pour une géopolitique sans cesse inhumaine qui ne vise qu'un seul but, toujours le même : Le Profit. C'est enfin l'ère des Républiques bananières, des soutiens aux dictatures, des chasses gardées, de la Francafrique. Les indigènes et les esclaves d'hier, toujours otages mêmes indépendants, se débattent pour leur survie, subissant des cycles ininterrompues de tragédies sociales et économiques le plus souvent fomentées par les puissances du Nord. Pour se dépêtrer de ce souk infernal où gigotaient des dizaines de pays surendettés, nos créanciers et nos usuriers du nord n'ont trouvé de plus astucieux pour accélérer cette chute aux enfers qu'une autre forme de souk que le «Consensus de Washington» allait mettre en place. A force de jouer avec le feu, on finit toujours par se bruler. Cette cupidité que l'on a toujours recherchée et adorée au prix de tant de sacrifices et de subterfuges intellectuels finit par induire un processus métastatique au sein de l'Occident lui-même. Est-ce un anodin incident de parcours, un simple accident selon les incorrigibles gourous de cette économie du diable au sujet desquels L'Economiste Joseph Stiglitz dira : «Mais ceux à qui le fanatisme du marché a si bien réussi, interprètent la situation tout autrement. Selon certains, notre économie a eu un accident et les accidents ça arrive. Nul ne suggère que nous cessions de conduire parce que, de temps à autre, il y a une collision». Le brasier de la crise de 2008 n'est pas encore éteint, le pire reste à venir si les Etats et les peuples ne surveillent pas de très près ces chamans de la finance et de l'économie qui essayeront par n'importe quel moyen de réinventer de nouveaux instruments de torture. Là où Huntington recense plusieurs civilisations, nous n'en voyons hélas que deux : La première, anthropophage par essence. Elle n'est ni ethniquement homogène, ni avec un bivouac géographiquement visible de manière précise et compacte. Elle est plutôt composée de masses humaines très nombreuses ,versatiles, avec un don d'ubiquité et l'unique détermination de vivre et prospérer que par et pour faire du profit par n'importe quels moyens quitte à décimer toutes les autres espèces- y compris la leur- qui font obstacle à leur transhumance et campagnes de déprédation. Quant à la seconde civilisation, indolente et peu ambitieuse mais lucide et consciente de la vanité du monde, elle englobe forcément tous les opprimés, les victimes, les proies, tous ceux qui résistent et tentent de survivre sans vendre leur âme au diable. Notes de Renvoi : 1- Crédo prononcé le 20 janvier 1981, par le président Ronald Reagan lors de son premier discours d'investiture: «dans cette période de crise, le gouvernement n'est pas la solution à nos problèmes; le gouvernement est le problème». 2- Platon, La République. Livre 5. «S'il n'arrive pas ou bien que les philosophes deviennent rois dans les États ou que ceux auxquels on donne maintenant le nom de rois et de princes ne deviennent philosophes, authentiquement et comme il faut; et que cet ensemble - pouvoir politique et philosophie - se rencontre sur la même tête, il n'y aura pas de trêve aux maux dont souffrent les États, pas davantage, je pense, à ceux du genre humain.» 3- Société du Mont-Pèlerin, Organisation Internationale composée d'économistes, d'intellectuels réunis pour promouvoir auprès des hommes politiques une Economie de libre marché et une Société ouverte. Créée le 10 Avril 1947 lors d'une conférence organisée au Mont Pèlerin(Suisse) par le Philosophe et Economiste prix Nobel Friedrich Hayek. 4- Dans son livre «La Cité libre», Walter Lippmann, évoquera ce qu'il appelle le «dilemme de Burke», choix cornélien qui suppose que l'Etat doit ou bien intervenir, ou bien s'abstenir (en Economie). Walter Lippmann est un intellectuel, écrivain et journaliste américain. Ses analyses pertinentes donneront naissance au Colloque Walter Lippmann (organisé à Paris du 26 au 30 août 1938) qui réunira plusieurs économistes et intellectuels libéraux. Au cours de ce rassemblement on y débattit de la capacité du Libéralisme à faire face aux problèmes de l'époque. 5- Noam Chomsky, La doctrine des bonnes intentions. 6- «L'encomienda» était un système appliqué par les Espagnols lors de la conquête du Nouveau Monde, et appliqué dans tout l'Empire colonial espagnol à des fins économiques. Celui-ci représentait un territoire sur lequel étaient regroupé des centaines d'indigènes que l'on obligeait à travailler dans des mines et des champs dans des conditions inhumaines et sans aucunes rétributions. Un système concentrationnaire plus horrible que ceux perpétrés plus tard par Hitler et Staline et mille fois plus rentable, car il ne s'agissait pas seulement de tuer et d'isoler des masses humaines indésirables mais plutôt de les soumettre à des travaux forcés sur leurs propres terre pour la richesse et la gloire de l'Empire. * Universitaire |