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Il y a 50 ans, en ce jour fatidique du 28 février 1962, 23ème jour du
mois de Ramadhan, l'O.A.S. frappe à Médina Jdida en plein mois sacré de ramadhan et dans le cœur battant
de la résistance algérienne à Oran.
ORAN SOUS L'EMPRISE DE L'O.A.S. Depuis l'installation à Oran (20 août 1961) du chef O.A.S. Edmond Jouhaud, ce dernier et son organisation criminelle n'avaient pas cessé de plonger de jour en jour la ville dans la plus effroyable des horreurs. Janvier et février 1962 ont été les mois où l'O.A.S. avait atteint, à Oran, le plus haut degré dans sa folie meurtrière (1). Les commandos O.A.S., organisés en «collines», équivalent des «deltas» à Alger, multipliaient attentats au plastic et assassinats, visant aussi bien des Européens que des Algériens. Parmi leurs victimes figuraient, entre autres, le directeur des P et T (15 février), le commandant Boulle (6 février), Quiévreux de Quiévrain, maire de Télagh, détenu à la prison d'Oran, enlevé de la gare lors de son transfert sur Blida et trouvé assassiné avenue de Saint Eugène (22 février), les époux Fodil, Abassia et Mustapha, assassinés à la clinique du Front de mer (2 février), etc. La situation sécuritaire était tellement intenable que les autorités civiles, représentées par le préfet IGAME par intérim, Denizot, et l'autorité militaire par le général Cantarel, commandant du Corps d'armée d'Oran (C.A.O.), avouaient ouvertement leur incapacité à lutter efficacement contre l'O.A.S., tant cette organisation jouissait de la complicité et du soutien quasi complet de la population européenne et surtout des services de sécurité (police et armée) composés en majorité de pieds-noirs totalement acquis à la cause de l'O.A.S. L'immobilisme et l'incapacité du colonel Petit, commandant le secteur d'Oran, fut, dès la première visite à Oran du nouveau Commandant supérieur des forces armées en Algérie, le général Charles Ailleret, écarté du commandement. Mais son remplacement par un officier général, en l'occurrence le général Michel Fritsch, rendit la situation encore plus grave et les rapports avec le préfet de police Denizot très tendus. Le général Cantarel demanda à plusieurs reprises au général Ailleret d'user de son autorité auprès du général Fritsch, pour fixer clairement avec lui la nature de sa mission qui est celle de la lutte contre l'O.A.S. et non son obsessionnel entêtement à vouloir démanteler l'organisation urbaine FLN d'Oran, tenue par les réseaux de Benguesmia-Chadly Djillali alias Si Abdelhamid (1936-2011) et de Bachir-Bouyedjra Ahmed, alias Si Abdelbaki (1925-1997). Profitant de sa présence à Oran, le 16 février 1962, lors des funérailles du lieutenant Jacquot, abattu par le FLN (2), le général Charles Ailleret, à l'issue d'un entretien houleux avec le général Fritsch, comprit que ce dernier «était désormais déphasé par rapport à l'évolution des événements [?] Notre colonel n'avait en somme pas fait sa reconversion contre l'O.A.S.» (3). Le jour même, Ailleret le relève de ses fonctions et charge le colonel Louisot du secteur de Télagh, d'assurer l'intérim du commandement du secteur d'Oran. Entre-temps, des discussions étaient en cours entre le général Charles Ailleret et Pierre Messmer, ministre des Armées, pour l'envoi à Oran du général Joseph Katz. Celui-ci, venant de Perpignan, débarque à Oran dans la soirée du 19 février (4). Le lendemain, il était à son nouveau poste de commandant du secteur autonome d'Oran (S.A.O.R.). Le général Katz avait pour principale mission de démanteler l'organisation subversive. La tâche n'était pas facile. Dès son arrivée, le général Katz trouve la ville complètement plongée dans l'abîme de l'horreur, et les populations entièrement désarmées devant la folie meurtrière des commandos O.A.S. Il y a lieu de souligner toutefois que l'incurie et la complaisance des prédécesseurs du nouveau commandant du SAOR (Secteur autonome d'Oran) ont été pour beaucoup dans la dégradation de la situation sécuritaire; il était même reconnu que le général Fritsch menait «une politique de neutralité favorable à l'O.A.S. sans que personne n'ose jamais mettre bon ordre». (5) Situation qui a amené l'O.A.S. à imposer sa loi et à entreprendre des actions terroristes de plus en plus meurtrières. C'est la période où, en toute impunité, le 13 janvier 1962, un commando de six hommes de l'O.A.S., déguisés en gendarmes, avec la complicité des gardiens, se présentent à la maison d'arrêt d'Oran, avec de faux papiers signés par le préfet d'Oran, se font remettre trois militants du FLN condamnés à mort: Guerrab Lahouari, Freh Mohamed, Sabri et Si Othmane. Ils seront trouvés quelques heures plus tard assassinés dans la forêt de Canastel.(6) La veille de l'arrivée du général Katz, le 18 février, un raid pirate O.A.S. bombarde le centre de l'état-major de l'ALN à Oujda. En réponse à la directive du 22 janvier, prise par le délégué du gouvernement, Jean Morin, mettant en place dans les grandes villes un nouveau dispositif de lutte contre l'O.A.S., Raoul Salan, le chef suprême de l'O.A.S., publie, le 23 février, sa funeste instruction n° 29, appelant à la guerre civile totale. Désormais, plus que jamais, plasticages et assassinats se succéderont à un rythme d'enfer. Les activistes OAS ont employé contre la population algérienne toutes les formes d'extermination individuelle et collective: lynchages, ratonnades, exécution des malades à l'intérieur même des hôpitaux, enlèvements et exécutions des condamnés à mort détenus à la prison d'Oran, tirs au mortier 81 et aux grenades à ailettes, tirs de snipers à partir des immeubles du Plateau Saint Michel, en particulier de la tour de la Cité Lescure, etc. Le jour même de la publication de l'instruction n° 29, est lâchement abattu Ouali Chaouch, 33 ans, ancien Conseiller général proche du FLN. 28 FEVRIER: HASARD DE CALENDRIER OU DATE CHOISIE ? Tout laisse penser que la date du 28 février ne relève pas d'un hasard de calendrier et qu'elle serait en relation avec les manifestations du 28 février 1961. Il y a lieu de rappeler, en effet, que le 28 février 1961(12 ramadhan 1380), après la prière de l'absent dirigée par cheikh Tayeb Méhadji sur l'esplanade de la Tahtaha à la mémoire du roi Mohammed V, la réunion, qui, au départ était consacrée à la prière et au recueillement, brutalement interrompue par la patrouille de la SAU de Mdina-Jdida, s'était très vite transformée en manifestation. Une voiture conduite par Antoine Kyricos, accompagné de son épouse Mme Stouraïti Vasiliqui et d'une autre passagère, Mme Reyes Angustias Vve Segura, toutes deux âgées de cinquante ans, fut prise dans un tourbillon de violence, et leur voiture interceptée par les manifestants, au boulevard Paul Doumer, face au musée, fut incendiée. Le conducteur, très grièvement blessé, dut s'échapper à temps, mais les deux femmes furent brûlées vives. Ce lynchage avait jeté un grand émoi, notamment dans les milieux de la communauté de Grecs orthodoxes d'Oran, dont l'un des membres les plus influents et notoire dirigeant de l'OAS d'Oran n'est autre que Athanase «Tassou» Georgopoulos. Fallait-il tirer des conclusions ? Cette journée du mercredi 28 février 1962 fut d'ailleurs la plus sanglante. Le matin vers 10 heures, près du cinéma Régent, deux jeunes soldats du contingent sont fauchés par la mitraille d'un commando O.A.S. en voiture. Faut-il rappeler que l'O.A.S. incluait également dans sa stratégie criminelle les actions ponctuelles (assassinats) des jeunes soldats métropolitains à qui elle n'a jamais pardonné le rôle qu'ils ont joué dans l'échec du putsch d'avril 1961, et qui, depuis, se sont efficacement organisés au sein de leur «Organisation clandestine du contingent» pour contrecarrer les menées fascistes au sein même de l'armée. Ce même jour, vers la fin de l'après-midi, à quelques heures avant la rupture du jeûne, deux voitures furent mises en stationnement derrière les deux kiosques à tabac, en plein milieu de Tahtaha. Les mains criminelles ont choisi délibérément cet endroit pour sa grande fréquentation par la foule qui, en cette fin de journée du Ramadhan, s'agglutinait devant les étals des marchands de zlabia, les plus réputés de la ville. Des deux véhicules, une Peugeot 403, soit une camionnette bâchée soit une familiale, on a retrouvé que la partie avant du moteur; quant à la seconde, elle était difficilement identifiable tant elle était pulvérisée par la bombe qu'elle transportait. Léo Palacio, correspondant du journal Le Monde à Oran, pense que c'était probablement une camionnette de marque Citroën.(7) Les deux engins de mort transportaient des bombes dont la charge est composée d'obus d'artillerie de calibre 105. Quand soudain, vers 15 heures 50, une terrifiante déflagration se fit entendre. Les bombes venaient de semer la mort la plus horrible, faisant de très nombreuses victimes, dont la plupart non identifiées à ce jour et plus d'une centaine de blessés.(8) Les premiers moments de choc disparus, toute la population de Medina Jdida, en un seul élan, s'était déplacée sur le lieu du drame. La découverte de ce charnier donna lieu à des scènes de douleur qui restent ineffaçables dans la mémoire. Femmes, hommes et enfants, nous avons dû ramasser lambeau par lambeau des corps déchiquetés. L'odeur de la chair sanguinolente s'était mêlée à l'odeur âcre de la poudre. La plupart des visages étaient méconnaissables, les corps étaient réduits en charpie. Les murs dégoulinaient de sang et de morceaux de cervelle. Les femmes, ne supportant pas que les corps des victimes soient couverts de papier journal et de carton, enlevèrent spontanément leurs voiles, d'autres ramenèrent de leur maison des draps blancs tout neufs, pour servir en la circonstance de linceul. Avec une force hallucinante, l'explosion avait anéanti le bloc où se trouvaient la vespasienne et les kiosques à tabac. Certains qui se trouvaient tout près du lieu de l'explosion n'ont même pas été retrouvés, comme ceux par exemple des buralistes des kiosques. Les correspondants de presse présents à Oran se sont déplacés rapidement sur les lieux. Les responsables politiques du FLN, aidés de quelques notables de Médina Jdida, prirent aussitôt en charge les journalistes en les faisant circuler parmi les cadavres et les amas de ferraille des véhicules qui étaient en stationnement. Cet attentat « est le plus sanglant de la guerre d'Algérie», écrira J.-P. Renard dans Paris-Presse.(9) Léo Palacio, correspondant du journal Le Monde à Oran, écrit: «Mercredi à 16 h., la foule des promeneurs déambulait? Tout à coup, à quelques minutes d'intervalle, ce furent deux violentes explosions: deux obus de 105 déposés dans une 403 Peugeot et une camionnette tôlée Citroën venaient de sauter. Les véhicules furent désintégrés, tandis que tout était déchiqueté alentour. Le sol se joncha de corps d'hommes, de femmes et d'enfants atrocement mutilés, méconnaissables, de lambeaux humains, de morceaux de chair qui baignaient dans le sang. Quelques maisons vétustes, dans lesquelles vivaient entassées depuis l'exode plusieurs familles, s'écroulèrent dans un nuage de poussière, les blessés hurlaient. Plusieurs canalisations coupées par l'explosion déversaient des flots d'eau. La patrouille militaire fut aussitôt prise à partie par une foule hystérique. Ambulanciers, brancardiers militaires européens durent renoncer à pénétrer en Ville Nouvelle pour éviter des incidents.» (10) Un jeune soldat algérien du contingent, en rupture de patrouille, abandonné par ses compagnons européens qui avaient subitement disparu, s'agrippait obstinément à son fusil, refusant de le céder à la foule en fureur. Son obstination lui coûta la vie, comme si en ce jour, le sang des Algériens n'avait pas assez coulé; le jeune soldat, à la veille de son 22è anniversaire, fut abattu d'une balle dans la nuque par un fidaï. Ce dernier, visiblement emporté par la rage et le sentiment d'impuissance devant tant d'horreur, n'avait pas trouvé mieux que d'abattre un de ses coreligionnaires portant l'uniforme pour assouvir sa rage de vengeance. (11) En inaugurant cette nouvelle forme d'attentat par la voiture piégée à Mdina Jdida, l'organisation criminelle venait de dépasser le seuil de l'intolérable, elle venait de franchir un nouveau pas dans le massacre collectif qui a «dépassé les limites jusque-là connues de l'horreur? rien ne sera comme avant.» (12) En somme, on en était arrivé au point de non-retour. Désormais, aucune entente ni pardon n'étaient possibles avec ceux qui avaient choisi de se ranger du côté de l'OAS. À chacun son camp. Les graines de la haine semées par l'OAS avaient porté leurs funestes fruits que goûteront dramatiquement, quelques mois plus tard, des milliers d'Européens sur les quais du port d'Oran. Le lendemain, jeudi 1er mars, la population algérienne, au bord de la folie, s'était préparée à envahir le quartier européen le plus proche, le plateau Saint Michel, en particulier ; certains étaient même décidés d'atteindre la Place des Victoires, au cœur de la ville européenne. Le bruit de l'explosion parvint jusqu'à l'intérieur des cellules de la maison d'arrêt. Ceux parmi les détenus qui se trouvaient à cette heure-ci de la journée en corvée dans la cour ont très bien entendu la déflagration, et voyaient nettement monter du côté de Tahtaha une épaisse fumée noire. Par les cris horribles qui ont suivi l'explosion, ils ont compris que quelque chose de très grave venait de frapper la population de Mdina-Jdida. A leur retour dans les cellules, la nouvelle avait circulé comme une traînée de poudre. Les détenus, qui vivaient sous la hantise permanente des enlèvements, ont, un moment, cru que c'était la prison qui était visée par des bombes. Pressentiment amplement justifié, puisque le lundi 5 mars 1962 (28 ramadhan 1381), à deux jours de la fin du Ramadhan, un commando de l'O.A.S., composé d'une trentaine d'hommes revêtus d'uniformes militaires, avait réussi, avec la complicité des gardiens, à introduire, dans la cour intérieure de la prison, deux voitures pleines de plastic avec des bidons d'essence et du butane. L'explosion, qui fut déclenchée à 20 h, provoqua la mort de nombreux détenus algériens, asphyxiés ou brûlés vifs dans leurs cellules. Des dizaines d'autres furent grièvement blessés.(13) Plusieurs témoins, qui, à l'époque, habitaient les faubourgs en hauteur comme Gambetta ou les Planteurs, ont pu voir l'épais nuage en forme de champignon qui montait du milieu de la ville ; ils ont très vite compris que cela ne pouvait provenir que de Mdina-Jdida, sachant pertinemment que ce quartier algérien était le plus visé par l'O.A.S. LA LENTE REAPPROPRIATION DE LA MEMOIRE Il avait fallu attendre le 1er novembre 1969 pour qu'une stèle soit élevée à l'endroit même où s'est produit le drame. Lorsque, en 1992, trente années après l'événement qui avait tragiquement marqué la journée du 28 février 1962, le temps semblait avoir effacé sinon enfoui au fond de la mémoire collective le douloureux souvenir : «Aucune chronologie établie depuis 1962 ne retient cette date» (F. SOUFI). Ce n'est cependant que grâce à l'initiative de quelques citoyens que la société civile se réappropria la mémoire de ce douloureux événement. A l'occasion, on a fait ajouter à la stèle une plaque commémorative sur laquelle sont gravés les noms des 27 victimes identifiées (dont un seul enfant) et 9 mentions « inconnu». Cependant, le nom de l'enfant en question, qui ne fut pas gravé sur la plaque de marbre, est celui de la petite Khadoudja Djari (11ans), qui accompagnait, au moment du drame, son père Abdelkader Djiari. On a retrouvé, plus loin, les deux corps séparés, sa petite main, avec une petite bague au doigt, serrant fortement celle de son père. * Historien-sociologue, CRASC, Oran Notes 1) BENKADA Saddek, « Le retour à l'événement : la réinscription mémorielle de la journée du 28 février 1962 à Oran », in SIARI-TENGOUR Ouanassa (textes réunis par CRASC), L'évènement dans l'histoire récente de l'Algérie (1954-1962), préface de Mohamed Harbi, Université du 20 Août 1955, Skikda, éd. Dar al-Baath, Constantine, 2010, pp. 225-236. 2) Le lieutenant Philippe Paul Aimé JACQUOT était le fils du général Élie JACQUOT. Il fut abattu le 14 février 1962/09 Ramadhan 1381, lors d'une opération suicide par le chahid Amar BEN MAMAR, alias « Petit Omar », 19 ans, abattu sur place, à hauteur du n° 8 de la rue Caïd Omar, dans le quartier de Sebbalat Tolba à Mdina-Jdida. 3) Général Charles AILLERET, Général du contingent. En Algérie, 1960-1962, Paris, Grasset, 1998, p.283. 4) BENKADA Saddek, Mort du général Joseph Katz, ancien commandant du Secteur autonome d'Oran (février-Juillet 1962), La Voix de l'Oranie, 28 mars 2001. 5) Général Charles AILLERET, op. cit., p. 286. 6) FRÉHA Mohamed, Oran, Du mouvement national à la guerre de libération, de 1945 à 1962, 2 vol., Oran, Éd. El Oulfia-Talita, 2010. 7) Né à Oran le 12 avril 1913 et décédé à Fenouillet le 26 octobre 2008, Léo PALACIO, journaliste à L'Écho d'Oran, était également correspondant du journal Le Monde à Oran. Pour ses accointances avec les activistes de l'OAS, il se vit signifier, le 17 mars 1962, une mesure d'éloignement d'Oran. Replié sur Paris, il entre à la rédaction du journal Le Monde avant de devenir correspondant régional à Toulouse. 8) Le bilan des victimes des voitures piégées, que nous avons effectué à partir des registres de décès de l'année 1962 du Service de l'état-civil de l'APC d'Oran, fait ressortir les chiffres suivants : 25 (dont 10 non identifiés, inscrits sous X), 3 décédés à l'Hôpital suite à leurs blessures et un militaire algérien abattu ; soit un total de 29 victimes. Nous n'avons, par contre, aucune information des victimes décédées à l'antenne médico-chirurgicale de la rue de Tombouctou. 9) Paris-Presse, 2 mars 1962. 10) Le Monde, 2 mars 1962. 11) Il s'agissait de BELBEDJ Bachir, 2è classe du 2è bataillon de Zouaves, né le 27 février 1940 à M'cil (Batna). Il ne serait pas mort sur le coup, puisque la déclaration de décès a été faite à son arrivée à l'hôpital militaire Baudens. Il était intéressant de noter que l'heure du décès est indiquée à « 15h 55 », alors que celle des victimes des voitures piégées à « 15h 50 », par le sous-brigadier de police Cosme Madonia, du 4è arrondissement de Police. 12) SOUFI Fouad, « Oran, 28 février 1962 - 5 juillet 1962, deux événements pour l'histoire, deux événements pour la mémoire », in La Guerre d'Algérie au miroir des décolonisations françaises. Paris, S.F.H.O.M., 2000, pp. 635-676. 13) KESSEL Patrick et PIRELLI Giovanni, Le Peuple algérien et la guerre. Lettres et témoignages d'Algériens, 1954-1962, Paris, F. Maspéro, 1962. |