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Au fait, le captage et le stockage du CO2 désignent une succession de
procédés technologiques consistant à capter le dioxyde de carbone (CO2) présent
dans les gaz rejetés par l'industrie, à le transporter et à l'injecter dans des
formations géologiques.
Les méthodes de séquestration sont loin d'avoir fait leur preuve sur le long terme et ce n'est qu'un prétexte pour la naissance de nouveau «lobby technologique», après le lobby pétrolier qui contrôle toutes les nos réserves pétrolières, ce véritable coupable de la libération massive du CO2 dans l'atmosphère. La mission principale du captage et stockage du CO2 (CSC) est la réduction des émissions de CO2 dues à la combustion de l'énergie fossile à des fins industrielles, en premier lieu le charbon et le pétrole et les gaz conventionnels et non conventionnels. Selon le degré de respect de la règlementation de la lutte contre le réchauffement climatique par les Etats, il pourrait être dans les autres secteurs de l'industrie, qui émettent beaucoup de CO2 comme la cimenterie, le raffinage, la sidérurgie, la pétrochimie, la transformation du pétrole et du gaz, etc. Une fois capté, le CO2 est transporté vers une formation géologique adaptée, dans laquelle il sera injecté afin de l'isoler à court terme de l'atmosphère. Les conséquences des modifications de la biomasse sont actuellement imprévisibles, car les processus bio-réactionnels ont étés peu étudiés dans les conditions correspondant à celle d'un stockage de gaz acides. Cette capture et ce stockage du CO2, à la manière ?hypocrite', dans un réservoir naturel, ne se passera pas sans conséquences graves dans le moyen et long termes, car cette pratique est une source de fort déséquilibre thermodynamique (du côté mécanique), mais aussi peut perturber le fonctionnement biologique dans le réservoir. Du côté écologie et lutte contre le réchauffement climatique, il est certain que cette ?technologie laboratoire' et loin de servir cette lutte, bien au contraire dans le long terme il faudrait s'attendre à des transformations imprévisibles dangereuses de l'écorce terrestre. La consommation de l'énergie fossile nécessaire au maintien du niveau de développement des pays fortement industrialisés et à l'accroissement du niveau de vie de celui des pays émergeants, s'accompagnera par des émissions croissantes de rejets du CO2 dans l'atmosphère, qu'il faudrait le ?cacher' sous terre, au même titre que les déchets nucléaires. Cette pratique insolente pour le mépris de notre terre, nous rappelle celle ?d'un homme malade qui cache ses crachats sous son lit'. A cet effet, nous exprimons nos craintes sur l'invocation de la possibilité de séquestration qui pourrait conduire certains Etats à ne pas s'adapter à ce nouveau comportement mondial de réduction du niveau de la consommation ou à ne pas soutenir des politiques énergiques en la matière, ainsi que le reste des résolutions sur la question du réchauffement climatique. Il y a, également, accord sur le fait que la séquestration, certes ? incontournable' pour les pilleurs de la planète, sera chère et posera des problèmes d'environnement, elle ne restera qu'un moyen «curatif» contre les émissions et une façon de tromper les écologistes. D'autres moyens que la nature a développés pour absorber le surplus du CO2 de l'atmosphère sont plus humains et justes, comme la reforestation par exemple. Cela semble beaucoup moins absurde de planter des arbres que d'aller enterrer du CO2 sous terre, comme si la croûte terrestre n'appartient plus à la terre! Quand on sait le coût d'une (1) tonne de CO2 dégagé dans l'atmosphère fait des dégâts évalués à plus de 2.000 $ et que des milliers, sinon des millions d'hectares de nos forêts ont été détruits ou brulés, sachant qu'une superficie de 300 km2 peut absorber 1.000.000 de tonnes de C02 en plus de ses innombrables effets bénéfiques pour l'homme et la nature. Il serait, quand même, utile de replanter des arbres partout et là où on le peut. La forêt reste le seul moyen pour absorber, définitivement, les rejets délibérés du C02 que l'homme méchant fait jaillir de la terre. Certes, le combat contre le réchauffement climatique est du long terme, que les pauvres doivent mener contre les riches, car ils ont besoin de vivre, mais viendra le jour ou nos enfants verront les effets, ils nous salueront d'avoir redonné vie à leur planète et oublieront notre malédiction. Les méthodes de séquestration sont loin d'avoir fait leur preuve sur le long terme et on n'y voit qu'un prétexte pour la naissance de nouveaux «lobbies technologiques» et des Etats corrompus : après le règne du lobby pétrolier sur la planète, voilà les véritables coupables de la libération massive du CO2 dans l'atmosphère depuis le siècle dernier. La séquestration du C02, une bombe à retardement Quand au stockage du CO2, les plantes font cela très bien depuis des millions d'années (c'est grâce à cela, entre autres, que le pétrole est apparu sur terre puisqu'il est issu de la transformation des plantes sous l'effet de la pression et de la température dans l'écorce terrestre, lors des mouvements tectoniques des plaques; ça prend quelques millions d'années, c'est bien pour cela qu'on ne parle pas de renouvelable, du moins à l'échelle humaine). Des exemples naturels laissent penser que la séquestration longue durée est possible, mais non sans risques : certains gisements de gaz naturel contiennent une proportion importante de CO2, conservé sous pression depuis des millions d'années. Néanmoins, des fuites naturelles existent, parfois mortellement brutales comme dans le lac Monoun (1984) ou dans le Lac Nyos où l'émission soudaine d'une énorme «bulle» de CO2 a en 1986 tué 1700 personnes et des milliers d'animaux. Dans le cadre du Protocole de Kyôto, les entreprises séquestrant le carbone éviteraient des taxes et pourraient vendre leurs droits d'émission, tout en pouvant bénéficier de subventions et programmes de recherches, un règlement ne concernant plus les pays pauvres. D'une manière ou d'une autre, personne n'est capable d'affirmer que le carbone, aujourd'hui présent sous forme de charbon dans le sous-sol, ne se retrouvera pas, demain, dans l'atmosphère sous forme de CO2, participant ainsi à l'effet de serre. Le stockage géologique du CO2 est la seule façon de s'assurer, sans hypothèse hasardeuse sur l'action de l'homme dans des siècles, que ce carbone ne participera pas au réchauffement climatique. En 2006, le géologue américain Youcef Kharaka lança le message suivant, à propos du stockage géologique du CO2 : quand on injecte du CO2 dans un aquifère profond, il déclenche une cascade de réactions chimiques qui pourraient mettre en cause l'étanchéité du stockage. Une alerte reprise par plusieurs articles de presse et sur le Net. A l'origine de l'annonce de Youssef Kharaka, une expérience d'injection de CO2 dans le sous-sol. Menée sur le site de Frio, dans le golfe du Texas, s'est déroulée en octobre 2004. Les scientifiques ont injecté 1.600 tonnes de gaz carbonique dans un puits creusé à 1.500 mètres de profondeur. Là, se trouve une couche de grès, perméable, poreuse, chargée en saumure. Puis ils ont mesuré, grâce à un puits d'observation distant de 30 mètres et par des prélèvements d'échantillons, les conséquences géochimiques de l'opération. En injectant ainsi du gaz carbonique, la saumure a baissé son pH drastiquement de plus de 6 aux environs de 3. Cette acidification brutale contribue à une dissolution rapide de minéraux carbonatés et au largage d'ions métalliques ainsi que de molécules organiques. Kharaka se posa la question : est-ce que ces transformations géochimiques vont-elles se traduire par la «formation de chemins vers la surface», permettant ainsi le retour du CO2 à l'atmosphère ? Les métaux et composants organiques toxiques mobilisés peuvent-ils se retrouver ailleurs, dans des nappes d'eau utilisées ? Au final, faut-il abandonner l'idée du stockage géologique ? La séquestration du CO2 intéresse un grand nombre de chercheurs et de décideurs, ainsi que le public, mais ne semble pas être une solution disponible, à court terme, ni opérationnelle à grande échelle, à moyen terme. Des expérimentations sont en cours et une dizaine de projets d'envergure industrielle pourraient être opérationnels en 2010, mais ils resteront insignifiants par rapport aux émissions mondiales d'environ 25 milliards de tonnes/an de CO2. Pour séquestrer rien que 10% de ces émissions, il faudrait environ un millier de projets de grande envergure, et plusieurs centaines de sites sécurisés, ainsi que des milliers de kilomètres de pipe-line pour, enfin, de ne rien faire avec ce CO2. Actuellement, des institutions comme Sonatrach, BP, Statoil, l'UE, ou encore le département US de l'Energie, ont contribué au financement du projet pour suivre le comportement des gaz dans le sous-sol à In Salah, utilisant le réchauffement climatique comme prétexte, leur intérêt c'est de faire du business, que du business. L'Algérie est utilisée par le lobby ?technologique' du CSG comme tremplin pour accéder aux futurs gros marchés de carbone des pays de l'OPEP, qui se chiffre à plusieurs milliards de dollars. L'AIE (L'Agence Internationale de l'Energie), un instrument du lobby pétrolier mondial et des superpuissances économiques vient de saluer la réalisation du laboratoire de séquestration du CO2 de In-Salah par Sonatrach et encourage les autres pays de l'OPEP à suivre cet exemple, voilà les prémices d'une collaboration douteuse. Ceux qui sont derrière le CSC sont déjà connus, les ministres corrompus des Etats du Sud, l'Agence Internationale de L'Energie, et enfin le lobby ?technologique'. Ce n'est plus le réchauffement climatique qui les intéresse, mais le réchauffement de leur portefeuille. De nouvelles évolutions (notamment en ce qui concerne le stockage) seront nécessaires et plusieurs obstacles devront être surmontés pour que la CSC devienne une technique de réduction déguisée des émissions de CO2, à part entière. De nombreux projets pilotes sont développés à différents stades, dans le monde entier. Sonatrach est la première compagnie nationale de l'OPEP et des pays du Sud qui controverse les principes fondamentaux de la lutte contre le réchauffement climat en tendant la main au lobby ?technologique'. Selon l'AIE, la technique du CSC pourrait être mise en place d'ici 2015 à plus grande échelle si ces projets pilotes obtiennent de bons résultats, voilà que l'enjeu des CSG qui se confirme, après le sommet se confirme ? Conclusion L'existence de conflits d'intérêts entre deux agences de l'ONU, l'Agence Internationale pour l'Énergie Atomique, dont l'objectif principal est la promotion des centrales nucléaires dans le monde. L'Agence Internationale de l'Energie désinforme la réalité et communique des chiffres gonflés sur les réserves pétrolières et gazières pour rabaisser les prix du baril au profit de l'approvisionnement des superpuissances grandes dévoreuses d'énergie. Des voix s'élèvent au sein des ONG et des commissions contre les lobbies, mais cela ne suffit pas encore à les faire trembler. Les scientifiques qui osent, preuves à l'appui, se positionner contre les thèses officielles sont méprisés et décrédibilisés, ceux qui persistent voient leur carrière brisée, s'ils ne terminent pas en prison. N. B: Le Dr. Vasco du Lawrence Berkeley National Laboratory fait des recherches sur les déformations de la surface du sol suite à l'injection de CO2 à In Salah dans le Sahara algérien. Un million de tonnes de gaz sont injectées par an à environ 2 km de profondeur. L'interférométrie radar a permis d'observer une élévation de la surface du sol de 5 mm par an sur des kilomètres... * Expert en énergie (Algérian Society For International Relations |