Tout le monde s'accorde à dire que le premier match dans une phase de
groupes d'un tournoi continental est toujours capital, non seulement sur le
plan comptable, mais également par rapport à la prestation des joueurs et leur
capacité à réagir face à n'importe quelle éventualité. Cela a pour effet de
donner confiance au groupe, mais aussi de l'espoir aux inconditionnels. Hier,
l'Algérie disputait son premier match dans le groupe B de la phase finale de la
CAN 2017 face au Zimbabwe, une équipe présentée comme la plus faible du groupe.
Contre toute attente, les Verts, annoncés pourtant comme les grands favoris
pour le trophée final, ont éprouvé les pires difficultés pour imposer leur jeu,
et ont même subi le rythme de la rencontre, notamment en première période. Il
faut dire que tout le monde s'attendait à une réaction de cette sélection
algérienne, qui restait sur deux échecs, le premier face au Cameroun au stade
Mustapha Tchaker et le second face au Nigeria, lors
du dernier tour qualitatif pour le Mondial de Russie. Hélas, les camarades de
Ryad Mahrez sont passés complètement à côté de la
plaque, se mettant d'entrée en difficulté en prévision d'une qualification au
prochain tour. L'on peut bien évidemment tirer à boulets
rouges sur l'un ou l'autre joueur d'avoir flanché, comme c'est le cas de
l'arrière droit et joueur du Club Africain, Belkheiter,
auteur d'un match très en-deçà des attentes, mais le plus inquiétant est de
constater que toute l'équipe n'a pas montré ce qu'on attendait d'elle vraiment,
se laissant malmener par un adversaire, bien organisé et solide dans les duels,
car n'était-ce les sauvetages miraculeux du keeper
Raïs M'Bolhi, l'addition aurait pu être très salée.
Le nouveau pensionnaire du Stade Rennais, et en dépit de son manque de
compétition, a sans doute maintenu l'EN en vie. Il demeure de loin le gardien
numéro 1 des Verts. En tout cas, cette très mauvaise opération a remis en
question plusieurs décisions, notamment sur le plan du schéma tactique et le
choix de joueurs de la part du sélectionneur, notamment au milieu de terrain où
l'on regrette encore plus la défection de Saphir Taïder.
Il est donc clair que les hommes de Georges Leekens
n'ont pas droit à l'erreur, jeudi prochain face à la Tunisie et on doit avouer
que le plus dur reste à faire.