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En maître de cérémonie,
flanqué de ses plus proches collaborateurs, son staff de l'exécutif et cadres
de la wilaya de tous les secteurs, M. Ali Bouguerra,
wali de Tébessa, vient d'animer une conférence de presse au cours de laquelle
il est revenu sur le bilan de l'exercice 2016. Persuasif et pragmatique dans la
démarche, dans un discours direct, par touches successives il étala un large
balayage, d'une séquence récapitulative, de ce qui a été réalisé, ce que ne l'a
pas été et ce qui le sera. D'emblée, il assura devant le parterre de
journalistes et correspondants conviés à saisir de leurs propres oreilles les
données chiffrées des principales réalisations et des perspectives.
Ainsi, en dépit des restrictions budgétaires énoncées par l'Etat dans sa politique d'austérité, les grands projets structurés ne seront pas gelés ni annulés. Cela concerne l'habitat, le programme de 3.000 unités et plus de 1.600 autres unités supplémentaires de logements, segment location-vente, les moyens de transport (voie minière Djebel Onk-Annaba), le programme spécial au bénéfice des 10 communes frontalières doté de 1 milliard de dinars, consacré au renforcement des infrastructures de base. L'acte d'investir, sujet prédominant dans l'intervention du wali dans lequel il voit une issue primordiale pour la relance et la promotion du développement et la valorisation des ressources locales. Pour argumenter sa thèse, il cite les 250 projets d'investissement validés, dans le seul secteur agricole, des résultats qui restent en deçà des attentes escomptées. D'ici 2018, un millier de projets d'investissement seront initiés dans divers créneaux économiques, industrie, agriculture et secteur tertiaire (tourisme, transport et santé). Certes, les insuffisances persistent d'après le wali et des rectifications seront apportées au fur et à mesure de l'avancement de l'opération. Parlant de la wilaya de Tébessa, «il faut que l'image négative de la wilaya change», disait-il, en évoquant la contrebande qui a gangrené toute la région, mais qui ne sévit pas seulement à Tébessa. A ce propos il invita le mouvement associatif à assumer son rôle pour revaloriser les dimensions historiques et culturelles de notre wilaya et mettre en valeur tous les atouts et opportunités, aménagement et équipements, hygiène du milieu et qualité d'accueil des visiteurs. Pour ce faire, Ali Bouguerra a exigé plus de coordination entre les services de la wilaya, pour un travail d'équipe, car la conjoncture le demande. En parlant de la gestion des affaires publiques de certaines communes, il souleva le problème des conflits de personnes qui nuisent aux intérêts généraux de l'ensemble de la collectivité. Les pouvoirs publics risquent de recourir à des mesures coercitives afin de sauvegarder le bon fonctionnement des institutions et la crédibilité des missions des services d'Etat. Afin de concrétiser les différents programmes, les autorités de la wilaya se sont adressées à divers départements ministériels, en formulant un nombre assez important de propositions, entre autres le soutien de la wilaya en dotations financières, par le biais de la relance du fonds spécial de développent des régions sud (FSDRS) au profit de 10 commune. A noter que la wilaya de Tébessa n'en a plus bénéficié depuis 2003. Possibilité de remplacement d'anciens établissements éducatifs par de nouvelles structures, afin de résorber le déficit enregistré dans le secteur, d'autant plus que le faible budget des communes les plus démunies n'arrive plus à prendre en charge les écoles. Les sollicitations concernent aussi le lever du gel sur des opérations inscrites dans le secteur de la culture et la réhabilitation et restauration des sites et monuments archéologiques, notamment ceux de l'ancienne ville intra muros. Dans le secteur du tourisme, les propositions vont dans le sens de la réalisation du village touristique de Bekkaria et la promotion des potentialités non encore exploitées. Les activités minières, richesses naturelles dont regorge la région, les projets de réalisation de deux unités industrielles de transformation du phosphate, l'une à El Aouinet et l'autre à Bir El Ater, ont été parmi les préoccupations soulevées. Enfin, le problème de l'AEP revient à chaque fois. On a insisté sur le transfert de l'eau potable des barrages d'Ain Dalia (W. Souk Ahras) et Beni Haroun (W. Mila), ainsi que la création de stations de traitement. Le ministère de la Santé est lui aussi interpellé pour la construction de deux hôpitaux de 50 lits dans les communes d'Elma Labiod et au nouveau pôle urbain à Hammamet. En somme, le wali de Tébessa a su résumer l'état actuel, en se projetant dans l'avenir à court et moyen terme, avec l'idée de redonner un second souffle à la wilaya et en remettant sur rails le train de son évolution, en fonction de plusieurs paramètres liés à son épanouissement et son essor et ainsi sortir une fois pour toutes des ornières. |
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