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Le chantier de confortement de
la rue Tatache Belkacem, à
l'arrêt depuis une quinzaine de jours, pour cause de grève déclenchée par les
travailleurs algériens de l'entreprise sud-coréenne «Works», en charge du
projet, est toujours à l'arrêt.
Pire encore, les relations entre les deux partenaires sociaux, le syndicat des travailleurs et l'entreprise en question, se sont dégradées, au courant du week-end. Et elles vont l'être plus encore avec l'entrée en scène de la direction de wilaya des Ressources en eau (Hydraulique). Contacté, hier, par nos soins, M. Ali Hamam, directeur de wilaya des Ressources en eau, nous a déclaré que sa direction va ester en justice les 600 travailleurs impliqués dans cette grève, lesquels continuent toujours à bloquer, aussi, le grand chantier de calibrage de l'Oued Rhumel, lui aussi, paralysé par un mouvement de grève, déclenché par le même collectif des travailleurs, il y a maintenant une vingtaine de jours. Notons que parmi ce nombre de travailleurs algériens, employés par la société sud-coréenne, celle-là même, dit-on, qui a réalisé le projet de calibrage de l'Oued El-Harrach, à Alger, plus de 80 sont affectés au chantier de confortement de la rue Tatache de Constantine. «Il y a, manifestement, une mauvaise volonté chez les travailleurs de ce collectif», nous a expliqué, hier, le directeur des Ressources en eau. Selon ses dires, les travailleurs, par le bais de leurs représentants syndicaux, ont été poursuivis en justice par l'entreprise sud-coréenne, mais ils n'en continuent pas moins à réclamer le paiement du préavis de licenciement, parce que, semble-t-il, ils ont entendu des rumeurs selon lesquelles ils allaient être libérés, à la fin du mois en cours. Alors même que dans le contrat de travail qu'ils ont signé cette clause ne figure pas. «Et c'est pourquoi, en concertation avec M. le wali, auquel je vais présenter des situations des chantiers, cet après-midi du dimanche, il a été convenu d'introduire, devant le juge des référés du Tribunal de Constantine, une action en dommage et intérêts pour le manque à gagner généré par le blocage des deux chantiers, en évoquant aussi le risque sur le matériel laissé abandonné par l'arrêt du chantier de Tatache». D'autre part, après le jugement rendu, en cours de semaine passée, par le même juge du référé qui aurait déclaré la grève légale, les partenaires sociaux ont été invités à des négociations sur l'élaboration et la signature de la convention collective. «Malheureusement, nous a déclaré, hier, M. Doukkali Farès, le représentant des travailleurs, en dépit de trois séances de négociations marathons, tenues les jeudi, vendredi et samedi derniers, pour la signature de la convention collective, les deux partenaires sociaux ne sont pas parvenus à un accord». Et la situation reste la même. «Peut-être qu'avec le jugement final qui sera prononcé, demain lundi, par le tribunal, les choses vont évoluer et aboutir à la reprise du travail, dans ce chantier», a déclaré le syndicaliste que nous avons joint, aussi hier, en ajoutant que les travailleurs sont tous affiliés à l'UGTA. |
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