|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Deux
rassemblements de protestation ont été tenus, hier matin, devant le cabinet du
wali. Le premier a réuni des dizaines d'indus occupants de logements de type F1
de l'OPGI à Ali Mendjeli, dont certains ont déjà été
expulsés. Ces derniers étaient venus solliciter une intervention du chef de l'exécutif pour leur donner un délai, à défaut de
régulariser leur situation. Le second sit-in a rassemblé des habitants de la
rue Chevalier, dans la vieille ville de la Casbah de Constantine, qui
demandaient la «libération» de leurs dossiers bloqués au niveau de la daïra.
Autant ces derniers étaient relativement sereins, autant les autres étaient
agités, avec des femmes qui pleuraient, du fait que leurs familles sont
désormais dehors et sans toit.
Selon le représentant du premier groupe, M. Sofiane, ils sont plus de 130 familles des cités d'El-Gammas, Emir Abdelkader, El-Bir, etc., qui, pour des problèmes d'exiguïté du logement des parents avec qui ils vivaient, avaient été contraints d'occuper, à partir de 2002, les appartements F1 de l'OPGI situés à Ali Mendjeli. Ces derniers étaient totalement abandonnés, et ce suite à la décision d'arrêter de construire des logements de ce type et qui sont situés au niveau de plusieurs unités de voisinage, dont essentiellement l'UV 8 et 7. Et notre interlocuteur de poursuivre en disant que «c'est 14 ans après qu'on se rend compte que ces F1 existent et que l'OPGI nous fait un procès, le gagne et nous menace d'expulsion. Expulsions, qui ont déjà touché quelques familles pendant que le reste est menacé du même sort, en ces jours d'hiver et avec des enfants scolarisés sur place, dira-t-il. Nous demandons la régularisation de notre situation, car nous acceptons les F1, sinon de nous accorder un délai jusqu'au mois de juin 2017, afin de pouvoir passer l'hiver et ne pas perturber la scolarité des enfants». Les habitants de la rue Chevalier, qui ont fait leur sit-in juste un peu à l'écart, ont indiqué qu'ils sont au nombre de 93 familles qui satisfont à tous les critères pour bénéficier d'un relogement, et dont les dossiers ont reçu le OK du fichier national et ne manque que le PV d'attribution définitive, pour pouvoir payer les cautionnements à l'OPGI. «Chose impossible pour le moment, nous dit-on, nos dossiers étant toujours «bloqués» à la daïra. Aussi nous sommes venus voir pourquoi et demander au wali d'intervenir en notre faveur et de les «libérer». Le chef de cabinet, qui a reçu les protestataires, a orienté ces derniers à la daïra car c'est elle qui s'occupe des logements, et les 1ers à la justice pour l'arrêt des expulsions. |
|