Le wali
d'Oran a instruit les maires des communes de la contrée côtière d'Aïn El Turck,
de recenser les propriétaires des lots de terrain, abandonnés depuis plusieurs
années et les saisir, à travers des mises en demeure pour procéder à
l'installation des clôtures de sécurité, apprend-on d'une source proche de ce
dossier. Cette initiative a été décidée pour assainir cette déplorable
situation aux conséquences négatives sur l'environnement et, notamment, sur le
cadre de vie de la population de cette contrée, qui est confrontée à une
démographie galopante. A ce titre, des commissions seront mises en place, dans
les communes pour l'entame des opérations de recensement de ces terrains. Ces
commissions qui sillonneront tous les quartiers des communes côtières, saisiront,
par écrit, les propriétaires contrevenants pour prendre les mesures qui
s'imposent et procéder à l'installation de clôtures. Nos sources indiquent que
certains propriétaires de terrains dans les localités de Claire-Fontaine,
Bouisseville et Paradis-plage procèdent, déjà, à l'installation de palissades,
pour éviter toute mesure coercitive de la part des services concernés. Il
importe, en effet, de signaler que la grande majorité des ces lots de terrains,
répertoriés dans les quatre communes, se sont transformés, avec le temps, en
décharge à ciel ouvert où stagnent les eaux pluviales, durant la période
hivernale, lieux propices à la reproduction de toutes sortes d'insectes et de
rongeurs. Selon le constat établi sur le terrain et les déclarations formulées
par un grand nombre de riverains au ?Quotidien d'Oran', ce malheureux état de
fait, qui a pris des proportions démesurées, ces dernières années, va
crescendo, au fil des jours. Ces transgressions continuent, en effet, à
défigurer les paysages des localités côtières du chef-lieu, en plus du danger
auxquels sont exposés, de ce fait, en raison de l'absence d'une ceinture de
sécurité, les piétons et plus, particulièrement, les enfants. Le même constat
est relevé aussi, dans les trois autres municipalités essaimées à travers cette
région. Faisant fi de la réglementation en vigueur, des contrevenants déversent
toutes sortes de détritus et autres débris dans ces parcelles de terre, sans se
soucier des conséquences indésirables sur le cadre de vie de la population et
sur l'environnement. «Nous avons peur que nos enfants trébuchent dans ces
pièges autour desquels aucun rempart n'a été dressé pour éviter d'éventuels
fâcheux accidents. Les auteurs de ces infractions devraient être rappelés à
l'ordre et verbalisés, conformément à la loi», a fait remarquer un riverain de
la localité de Trouville. Toujours est-il que ces parcelles de terre délaissées
par leurs propriétaires, des années durant, contribuent, à travers une touche
noire supplémentaire, à l'enlaidissement des paysages de cette prestigieuse
contrée côtière, vers laquelle convergent, chaque été, des millions de
vacanciers. Ce déplorable constat n'est pas uniquement spécifique pour la seule
commune d'Aïn El-Turck car les trois autres municipalités de cette contrée sont
également confrontées à ce même phénomène.