Selon les informations reçues hier de la capitale des Haraktas,
la tension reste très vive après les évènements de vendredi. L'USM Ain-Beida,
qui évolue en division nationale amateur groupe Est, est en pleine crise et ses
dirigeants se trouvent sur la corde raide. Battue dernièrement à domicile par
son rival et voisin l'US Chaouia, l'équipe aura perdu ainsi les trois
rencontres disputées jusque-là dans son groupe et elle occupe la lanterne rouge
avec, évidemment, zéro point au compteur. Mais la dernière défaite subie
vendredi devant le frère ennemi a provoqué la colère des supporters qui ont
saccagé des bâtiments administratifs de la ville avant de se rendre au siège du
club pour lui faire subir le même sort en brûlant et cassant tout le mobilier.
Selon une source crédible, les supporters ont voulu poursuivre le saccage en se
dirigeant vers le siège de la daïra, mais ils se sont heurtés à la police avec
laquelle ils se sont accrochés. Résultats : plus d'une trentaine de blessés,
dont quatre parmi les forces de l'ordre. « Par leur faute, la ville de Aïn-Beida a vécu un vendredi noir et jusqu'à aujourd'hui,
dimanche, la tension n'est pas encore retombée. Tandis que les dirigeants du
club se terrent quelque part, évitant de se montrer pour échapper à la colère
des supporters, on ne sait plus ce que deviennent les joueurs et le staff
technique », dira un fan très remonté. Selon toute probabilité, l'USMAB va continuer
à manger son pain noir car, pour le compte de la prochaine journée, l'équipe
doit se déplacer à Touggourt pour se mesurer au NRBT qui est logé à la même
enseigne, ayant perdu, lui aussi, les trois premiers matchs du championnat. Et
ce duel des mal- classés s'annonce dramatique pour le perdant, sachant que
l'équipe sudiste se trouve dans l'obligation de vaincre. En déplorant la
situation dans laquelle se trouve leur club, nos interlocuteurs ont fait savoir
que la majorité des supporters beidis commencent à
regretter l'ancienne direction conduite par le docteur Ameyar
« à qui revient le mérite, ont-ils noté, d'avoir sauvé in extremis l'équipe de
la relégation la saison écoulée.
Malheureusement, l'ingratitude des membres de l'assemblée générale les a
conduits à retirer leur confiance à Ameyar en
rejetant son bilan moral et financier. L'actuelle direction issue des élections
ne recueille pas l'adhésion des supporters qui lui reprochent son incompétence
notoire », ont ajouté nos interlocuteurs.