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Le monde rural ainsi que les communes de la zone
éparse subissent depuis plus de quinze années de profondes mutations. Ces
dernières sont entrées de plain-pied dans le monde de la modernité avec l'accès
de leurs populations à toutes les commodités. L'ère de la kheima
et de la lampe à acétylène est à jamais révolue et la cheminée cède
progressivement la place au gaz naturel et à l'électricité et deux réseaux de
transport de ces sources d'énergie sillonnent la steppe portant le progrès dans
tous les foyers. Pas un seul secteur n'a été omis dans le cadre des différents
programmes de développement précédent. Eliminer toutes les disparités et les
écarts qui existent entre le monde urbain et semi urbain sont les thèmes les
plus chers, à M. Abdallah Benmansour, premier
responsable de la wilaya, lors de sa dernière sortie d'inspection effectuée
dans l'ouest de la wilaya dans une déclaration exclusive au Quotidien d'Oran.
Il est déterminé à prendre à bras le corps ces deux volets et d'en faire une
affaire personnelle. Mieux encore, ce sera son cheval de bataille, devait-il
souligner avec force, multipliant les rencontres avec les citoyens lors de sa
récente tournée d'inspection qui l'a menée sur le site d'une série de chantiers
en cours de réalisation dans les daïras de Chelllala
et de Boussemghoun, ainsi que dans chacun des
innombrables hameaux profondément enfouis dans l'extrême ouest des régions
semi-sahariennes et steppiques de la wilaya. Lors de sa première halte, le
premier responsable de la wilaya a procédé à la mise en service du réservoir d'eau
et d'un forage sur les 08 prévus pour la wilaya. Ces deux projets sont destinés
à assurer l'alimentation en eau potable de quelque 250 foyers du hameau d'El-khoudr. Un château d'eau d'une capacité de 300 m3 pour
lequel a été réservée une enveloppe financière de 11.949.455 DA. Comme souligné plus haut, l'ouverture, l'entretien et la
réhabilitation des chemins communaux, le plus souvent mis à mal par les vents
de sable, les crues périodiques des oueds, opérations retenues dans le cadre du
PCCE font actuellement l'objet d'une attention tout à fait particulière de la
part des autorités de la wilaya puisqu'un vaste chantier de remise à niveau
portant sur plus de 80 kilomètres de voies de communication, reliant le hameau
de Dighem à la RN 47, est mené sans relâche par la
direction des travaux publics de la wilaya en dépit du manque d'entreprises
privées spécialisées. Sur les 300 kilomètres de chemins communaux du
réseau routier rural concernés par cette vaste opération, 242 km ont été
totalement remis à niveau.
Il y a lieu de noter que l'agriculture n'est pas restée en marge de ce vaste processus de développement puisque des efforts considérables ont été consentis pour faire fructifier le moindre lopin de terre susceptible d'être travaillé et le retour à la terre de ces dizaines de petits fellahs de cette commune, très attachés à l'élevage ovin, n'est pas un vain mot. Deux périmètres agricoles totalisant 400 hectares ont été mis en valeur par deux investisseurs privés. Maraîchage, céréaliculture et arboriculture figurent dans l'agenda de ces deux promoteurs, encouragés par la disponibilité de l'électricité et de trois forages mais bien décidés à retrousser leurs manches pour faire fructifier ces terres laissées en jachère depuis plus de cinq décennies. De leur côté, les habitants de ce hameau de 200 âmes ont tenu à faire part au premier responsable de la wilaya de leurs inquiétudes depuis que la réalisation d'un nouveau CEM a été gelée. En réponse à leurs préoccupations légitimes, il a tenu à les convaincre et à les rassurer que cet établissement est toujours inscrit dans la future carte scolaire mais la conjoncture financière que traverse le pays ne le permet pas car ce CEM dont l'enveloppe financière prévue pour 10 milliards a été revue à la hausse et réévaluée à 17 milliards de centimes, ce qui est d'ailleurs le cas pour 86 autres projets, à caractère socio-éducatif et culturel, nouvellement inscrits, programmés et gelés à travers toute la wilaya. Mais le processus de développement engagé par les pouvoirs publics n'est pas mis définitivement sous le boisseau, devait-il rappeler, en atteste la réception récente et la mise en exploitation au profit de la frange juvénile de la nouvelle maison de jeunes dans le hameau de Chellala- Gueblia perché sur un piton rocheux, qui a coûté la bagatelle de 44 millions de DA. Le secteur éducatif a été étoffé dans cette petite localité d'un nouveau CEM de douze salles de classe pour accueillir 400 élèves dont 200 en internat. Cet établissement sera incontestablement réceptionné et ouvert bien avant la première semaine d'octobre prochain de cette année. Dans la localité de Chellala-Dahrania, siège du chef-lieu de daïra, les autorités locales ont pu s'enquérir sur l'état d'avancement des travaux de réalisation d'un quota de 80 logements de type LPL confié à l'OPGI, qui ont atteint un taux très appréciable de 40%. Toujours dans cette localité, il a été procédé au raccordement de 320 logements ruraux au réseau électrique public à partir d'une nouvelle ligne de transport de 9,25 km et à la mise en service d'un poste transformateur. Cette opération inscrite dans le cadre du PCCL a nécessité une enveloppe financière d'un montant de 57 millions 365.000,00 DA. Seconde étape de cette longue tournée, Boussermghoun, coquette ville historique de plus de 4.000 âmes, qui n'a pas encore livré tous ses secrets et son riche patrimoine archéologique, cultuel et culturel enfoui dans les entrailles du vieux ksar attend avec impatience des équipes de vrais archéologues chevronnés pour décrypter et livrer le message qu'ont laissé les berbères, authentiques habitants de cette région qui offre à ses visiteur de nombreux sites féeriques, sa palmeraie, le charme de ses quartiers avec ses espaces verts savamment fleuris, ses rues ombragées et soigneusement entretenues. Une ville qui a pu bénéficier d'une piscine de proximité, en voie d'achèvement, et de 160 logements LPL réalisés à 75%. En plus de la prochaine réalisation d'un complexe touristique hôtelier dont les travaux seront bientôt lancés, une nouvelle bibliothèque communale de 3.000 ouvrages, dans les deux langues, nationale et française, a été réceptionnée à l'issue de cette visite par le wali d'El-Bayadh et baptisée le jour même du nom de Feu Mohamed Teboune, un ancien moudjahid et digne descendant de la famille dite Ath-Tebounne des Smaghna, un notable et une haute personnalité de cette ville qui a assuré de hautes fonctions au sein de l'administration locale après l'indépendance. Qui des nombreux touristes étrangers, ayant séjourné ne serait-ce que très brièvement au milieu des murs de cette ville, n'a pas nourri l'espoir d'y vivre sa vie et de faire des rêves dans cette paisible localité mythique qui est le fief incontesté des disciples de la Tarika Tidjania, laquelle célèbre annuellement en grandes pompes la waada qui regroupe de légendaires figures de cette confrérie, venues de l'Afrique au-delà des pays du Sahel, d'Asie et même des Etats-Unis. |
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