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Le retrait de la police des stades de football n'aura duré que deux
matches, soit deux journées de championnat de Ligue 1. Les agents de l'ordre
ont été contraints de revenir aux stades pour assurer la sécurité des
supporters, suite aux actes de violence qui s'étaient produits en ce début de
saison. Pour rappel, à la fin de la saison dernière la FAF et la Direction
générale de la Sûreté nationale (DGSN) avaient pris la décision de retirer la
police des stades pour la remplacer par des stadiers.
Par cette décision, l'Algérie voulait imiter les pays européens notamment où la
police est absente des stades, lesquels sont équipés de caméras de
télésurveillance.
Dans ces pays, les fauteurs de troubles sont immédiatement repérés et neutralisés, grâce à l'application de la loi et la mise en place de moyens de surveillance. En Algérie, le retrait de la police n'a pas été accompagné par d'autres mesures. La plupart des stades ne sont pas équipés de caméras de télésurveillance. Pis encore, la FAF et les clubs n'étaient pas prêts à organiser des matches en l'absence de la police dans la mesure où aucun club ne disposait de stadiers. Le président de la Ligue de football professionnel, Mahfoud Kerbadj, a révélé qu'à l'exception de l'ES Sétif qui avait commencé à former des stadiers, aucun autre club ne disposait de stadiers. A la veille de chaque match, les clubs faisaient appel à des jeunes qui assuraient la sécurité dans les stades. Des jeunes étaient sollicités à la veille des matches pour les désigner comme des stadiers. Il s'agit de jeunes non formés et non encadrés. Et dire que la LFP avait exigé de chaque club de lui transmettre le nom de son chef de sécurité ainsi que les noms des stadiers. A ce jour, aucun club n'a transmis une liste dans laquelle figurent les noms du chef de sécurité et des stadiers. La DGSN avait également suggéré aux clubs de lui transmettre la liste des stadiers à former et à encadrer. Encore une fois, aucun club n'a pris attache avec la DGSN, selon les propos de Kerbadj. La négligence et le manque d'engagement des clubs, sans oublier le manque de professionnalisme de la LFP et la FAF, ont fait que l'initiative des stadiers soit un échec. Il s'agit en fait de l'échec des instances qui gèrent le football national, lesquelles ont joué avec le feu en retirant la police des stades sachant que les enceintes footballistiques sont des nids où couve la violence. |
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