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Le
calvaire des pannes intempestives d'ascenseurs dans les cités AADL a constitué,
durant cette période des fêtes de l'Aïd El Adha, une
source de tension, toute particulière, pour les locataires la cité ?AADL
Pépinière'. Un collectif, représentant les habitants du bloc 27, de la dite
cité, a même manifesté son courroux devant le siège de la direction régionale
de l'AADL qui, rappelons-le, a la responsabilité légale de veiller au bon
fonctionnement et à la réparation de ces ascenseurs, en cas de panne. Ces
pannes d'ascenseurs sont, également, vécues par les habitants d'autres blocs de
la cité qui n'hésitent pas à pointer du doigt l'Office de gestion de l'AADL,
accusé de « non-gestion ». « Notre bloc dispose de 2 ascenseurs. L'un est
«mort» depuis 4 ou 5 ans. Le 2ème est tombé en panne depuis plus d'un mois.
L'Office a été approché, à plusieurs reprises, par les habitants du bloc qui
comporte 14 étages. Les préposés évoquent une difficulté d'accès qui
nécessiterait de démolir une partie murale pour accéder à l'ascenseur, en vue
de sa réparation. Mais l'autorisation de procéder ainsi aurait été refusée par
la hiérarchie centrale, ce qui était prévisible puisqu'on n'a pas idée de
toucher à la structure de la bâtisse pour une panne d'ascenseur », témoignent
des locataires du bloc 27 de la cité ?AADL Pépinière'. Et d'ajouter : «
certains d'entre nous ont suggéré à l'Office de demander l'avis d'une autre
société de maintenance pour en avoir le cœur net. Les réponses qu'on nous donne
consistent en des gestes d'impuissance. Beaucoup de locataires désespèrent de
ne jamais pouvoir prendre l'ascenseur !».
Dans d'autres blocs, les locataires, découragés par la passivité de l'Office et son incapacité à assumer ses responsabilités ont dû prendre en charge, eux-mêmes la réparation de leurs ascenseurs. Des locataires affirment avoir payé 4.000 DA par foyer. Mais pour beaucoup d'autres locataires, cette option reste très peu bénéfique pour l'avenir de la cité. Sachant que d'autres problèmes aussi graves ou plus encore, peuvent survenir, et l'Office risque de s'en laver les mains. D'autant plus que les locataires AADL payent, mensuellement, des charges variant entre 2.300 et 2.600 DA, et dans ces charges, il y a les frais d'entretien technique dont les montants varient entre 816,66 DA par mois en (H.T) pour les F3 et 991,66 DA par mois en (H.T) pour les F4. Ce sont des frais destinés aux gros travaux d'entretien et de maintenance des immeubles et de leurs équipements, du paiement des primes d'assurances, des frais de consommation d'énergie électrique, gaz et eau potable des parties communes de 1re , 2ème et 3ème catégories. Dans le détail, il s'agit de l'entretien périodique ou exceptionnel de la machinerie (ascenseur) et de la station sur-presseur, du réseau d'assainissement, celui de l'alimentation en eau potable, des colonnes montantes AEP ? gaz - électricité, des colonnes d'évacuation des eaux usées, des vides sanitaires, des vides ordures, des colonnes sèches, des poteaux d'incendie, des portes coupe-feux, des terrasses, des serrures et portes communes, des consommables électriques, des conduits de fumée et des vitrages. Mais dans la réalité, déplorent les locataires, ces frais sont perçus, sans aucune contrepartie. « Cet office nous bat, à l'usure. Il réussit toujours à se dédouaner, en mettant tout, sur le dos « d'Alger », en avançant l'argument de la centralisation. Les locataires s'estiment comme les otages d'une forme de gestion pour le moins stérile. « Quand on accuse du retard au paiement du loyer/charges on doit ensuite s'acquitter d'une pénalité. Mais l'Office lui a le droit d'accuser tout le retard qu'il veut, sans devoir rendre de compte à ceux qui, pourtant, pourvoient aux salaires de ses agents » regrette-t-on. |
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