Hier,
la commune de Didouche Mourad a été secouée par une
alerte au kidnapping. C'est à la sortie des fidèles de la mosquée, après la
prière du vendredi, qu'une femme s'est approchée d'un enfant pour le persuader
ou «le forcer» de la suivre. Du coup, des fidèles qui ont assisté à la scène,
ont accouru vers l'enfant pour le secourir. Poussant automatiquement la femme
suspecte à prendre la fuite et à se cacher dans la salle de prière réservée aux
femmes, rapportent des témoins oculaires. Les femmes n'ayant pas encore quitté
la salle de prière, les policiers appelés à la rescousse ont dû filtrer la
sorties des femmes une à une afin d'identifier la suspecte. Les témoignages
affirment que la procédure est très longue pour filtrer toutes les femmes qui
se trouvaient à l'intérieur de la salle de prière, et qu'il serait très
difficile, voire impossible de reconnaître la supposée coupable de la tentative
d'enlèvement parmi des dizaines de femmes aux habits presque identiques. En
tout cas, rien n'a encore filtré à ce propos, et les services compétents n'ont
pas confirmé l'arrestation d'une quelconque femme, hier en fin d'après-midi.
Des sources sécuritaires ajoutent qu'on ne peut pas parler de tentative
d'enlèvement d'enfant avant d'avoir vérifié tous les éléments qui prouvent
cette thèse, car pour le moment on s'en tient à des témoignages de fidèles qui
font état d'une tentative de kidnapping. Notons que l'« alerte au kidnapping »,
lancée par les citoyens un peu partout à travers le territoire national,
notamment par le biais des réseaux sociaux, a pris une ampleur alarmante et n'a
pas manqué de créer un climat de psychose au sein de la société. Bien sûr, il
faut admettre qu'il s'agit d'alertes pas totalement dénuées de fondement, car
celles-ci soulèvent des cas de disparitions réelles mais pas toujours liées à
des enlèvements. Enfin, c'est toujours de bon augure d'avoir l'esprit éveillé,
être aux aguets, lorsque la sécurité des enfants est sur la balance. Même si
cela ne doit pas trop plaire aux services de sécurité, qui veulent éviter qu'on
sème davantage la psychose dans la société, déjà meurtrie dans sa chair, avec
de fausses alertes.