Dès le début de la semaine en cours, les plages, jalonnant la contrée d'Ain El Turck, ont retrouvé, un tant soit peu, leur originalité. En effet, débarrassées d'une multitude de solariums clandestins et encombrants, dont les exploitants ont causé énormément de contraintes et autant de désagréments aux estivants, ainsi que ces essaims de commerces bruyants activant dans l'informel, une ambiance sereine s'est désormais installée sur les plages, qui ont, rentrée scolaire oblige, été spontanément désertées par les estivants. Hormis quelques petites grappes de riverains, goûtant aux ultimes joies de la mer et de pêcheurs à la ligne postés sur des rochers, les grands espaces de sable où règne, désormais, une certaine tranquillité, troublée uniquement par le cri des mouettes, sont déserts. Il ne reste du passage de la ruée mémorable des estivants, que les détritus, une diversité d'objets hétéroclites et autres carcasses de canettes de bière, qui jonchent les kilomètres de plage, de ladite contrée. Ces plages où, notons-le, l'incivisme conjugué avec le laisser-aller ont grandement contribué au développement d'une situation de déliquescence, qui a prévalu, durant toute la saison estivale. «C'est dommage pour une prestigieuse côte qui était, jadis, si belle» a été en substance, la phrase résumant l'essentiel du triste constat des lieux, qui a été formulée par un responsable de famille, employé dans une entreprise étatique.

Des témoignages similaires ont été formulés par nombre de vacanciers, des pères de famille, pour la plupart, venus de différentes régions du pays et même de l'étranger pour des vacances, en bord de mer, dans cette contrée. «Il est nécessaire, voire obligatoire, de procéder à une correction radicale, dans tous les volets relatifs au domaine du tourisme. Une opération d'assainissement dans ce secteur névralgique s'avère impérative et ce, pour prétendre à la réussite d'une saison estivale», a fait remarquer un fonctionnaire à la retraite, natif de la localité de St Germain, sur le territoire de la commune d'Aïn El Turck, avant de renchérir «l'incivisme a eu raison des efforts déployés par les responsables concernés, dans le cadre de l'amélioration du cadre de vie pour la population et dû offrir un séjour agréable aux millions d'estivants». Toujours est-il que la période d'après la rentrée scolaire est devenue un rituel pour nombre de riverains, qui préfèrent de loin profiter des joies que procure la mer dans la sérénité et/ou des moments d'évasion en s'adonnant à la pêche artisanale.