Les habitants des sites
précaires Kaidi Abdellah 1 et 2, à Aouinet El Foul, exclus des
opérations de relogement et ce, malgré qu'ils aient en
poche des décisions de pré affectation, ont décidé, en désespoir de cause, de
faire le déplacement à Alger pour voir le ministre de l'habitat en personne.
Ainsi et selon leur représentant, M. Salim, un sit-in a été tenu, hier, devant
le ministère où trois délégués ont été reçus et en l'absence du ministre, ils
ont rencontré le secrétaire général auprès duquel ils ont déposé une demande
d'audience à, M. Teboune, avec promesse d'être
convoqués à son retour. Notre interlocuteur, nous expliquera au téléphone que
sur le plan local les choses font du surplace sans évolution positive et ce, en
dépit du fait que plusieurs actions de protestation pacifiques ont été
organisées, aussi bien devant le cabinet du wali que devant la daïra. Sans
oublier, notera-t-il, certaines actions plus musclées, à l'instar de la
fermeture à plusieurs reprises de la route au niveau de la cité de Aouinet El Foul,
dont la dernière a duré près de 25 jours, malheureusement sans résultat concret
et satisfaisant. «Les dossiers de recours, ajoutera-t-il, demeurent toujours
pendants et le chef de daïra qui nous avait promis de solutionner le problème,
trouve à chaque fois des prétextes non convaincants pour temporiser encore».
Et de faire savoir que la
réunion de mardi dernier avec ce responsable, n'a rien donné comme les
précédentes et le barrage de l'avenue Belouizdad à la
circulation, qui s'en est suivi, s'est terminé en fin d'après
midi par l'intervention de la police qui a dispersé tout le monde. Dans
pareilles conditions, «nous avons passé en revue deux possibilités, soit
continuer nos actions de protestation localement et refermer pour plus
longtemps la route de la cité, ou donner une dimension nationale à notre
problème et aller à Alger pour l'exposer au ministre de l'habitat». Et c'est
finalement cette dernière option qui a été retenue, avec la résolution prise
par «17 d'entre nous de faire le déplacement sans tarder à la capitale». «Et
c'est très tôt que nous nous sommes rassemblés devant le ministère en question,
avec pancartes et autres affiches de dénonciation de la «hogra»
etc», dira notre interlocuteur.