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«Malgré
la baisse de 50% des rentrées de la fiscalité pétrolière, on n'est pas allé
vers l'austérité ni fait dans le pessimisme mais on doit s'obliger à plus
d'effort en matière de diversification de l'économie nationale».
C'est ainsi que tout au début de sa visite dans la wilaya de Saïda, Sellal avait abordé l'essentiel des problèmes qui touchent présentement l'économie nationale. Il l'avait fait quand il visitait une exploitation agricole privée de 2 000 hectares où sont plantés plusieurs milliers d'oliviers en prévision de la construction d'une huilerie industrielle devant produire 2 millions de litres par an. On dit d'ailleurs que c'est la plus grande huilerie en Afrique. Lancée en 2012, elle est déjà productive en la matière tout autant pour ce qui est des cultures maraîchères et des arbres fruitiers. Le 1er ministre pense que «c'est ça le vrai modèle agricole et économique de l'Algérie qui allie plusieurs cultures aux côtés de l'élevage pour la production du lait.» C'est à ses yeux «le meilleur exemple de diversification de l'économie nationale qui nous permet de changer notre modèle économique basé sur la rente pétrolière à condition de fournir plus d'efforts dans ce sens.» Il affirme ainsi que «de nos jours, la concurrence économique est parfois plus rude et féroce que les guerres.» Et «capter les investissements et réaliser des partenariats n'est pas du tout chose aisée,» estime-t-il. Le 1er ministre fait part cependant de «la constante augmentation des crédits à l'économie et des créations d'entreprises.» Pour lui, il est évident que «réussir notre mue économique est vital car même si les cours des matières premières augmentent, ils ne couvriront pas nos besoins futurs de développement.» Il tient, malgré ce «décalage» des besoins et des rentrées financières du pays, à son optimisme en soulignant encore une fois que «malgré l'effondrement du marché pétrolier et la réduction de 50% de la fiscalité pétrolière, l'Algérie résiste et continue d'améliorer ses performances économiques.» Il fait savoir alors que «les réserves de change sont bonnes et l'inflation est stable entre 4 et 5%, mais le plus important c'est le taux de croissance qui est toujours positif pour être cette année de 3,5% et est prévu pour l'année 2017 à 3,9%.» A ceux dit-il, «qui doutent de nos capacités à surmonter les difficultés financières, nos réserves de change ne baisseront pas en 2019 au dessous des 100 milliards de dollars.» L'allusion est on ne peut plus claire faite à la Banque mondiale qui dans un rapport récent a affirmé que les réserves de change algériennes baisseront à 60 milliards de dollars en 2019. Pour l'année 2015, il fait part d'un PIB de 16.700 milliards de dinars ; pour celle de 2016, il atteindra 17.676 milliards de DA et il augmentera, dit-il en 2017 pour être de 22.000 milliards de DA. «On est revenu vers plus de production pétrolière cette année alors qu'elle a beaucoup baissé les années précédentes,» rappelle-t-il. Il ne manquera pas de noter «la baisse du chômage par la création d'emplois.» Ces résultats ont été obtenus selon lui «grâce aux mesures de rationalisation de la dépense, de maîtrise du commerce extérieur, de réduction des importations avec la poursuite des efforts de l'Etat dans le domaine social et les secteurs névralgiques.» Il note qu'en application des directives du président de la République, «nous avons également veillé à répartir les efforts sur toutes les couches sociales en épargnant les catégories fragiles et les nécessiteux.» Il affirme encore qu'«à travers le nouveau modèle de croissance, l'objectif du gouvernement est de préserver les acquis sociaux en menant des réformes visant l'efficience de notre dispositif économique et social dans l'administration publique et dans l'entreprise.» C'est pourquoi, dit-il «il nous faut obligatoirement rester solidaire et accepter la rigueur pour passer à la croissance». |
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