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De Saïda,
le Premier ministre s'est voulu rassurant à force de chiffres et de prévisions avancés comme autant de preuves de la bonne santé du pays.
Cet «Algérie va bien» de Sellal n'est pourtant pas
sans poser les interrogations les plus légitimes et nourrir les appréhensions
des Algériens qui anticipent déjà sur les mauvaises nouvelles charriées par les
rumeurs sur la loi de finances 2017.
De Saïda, donc, le Premier ministre répondra aussi aux prévisions alarmistes de la Banque mondiale qui a situé le montant des réserves de change de l'Algérie, à l'horizon 2018, à 60 milliards de dollars. Pour lui, ce matelas financier ne baissera pas sous les 100 milliards de dollars en 2019. Idem pour le PIB qui poursuivra sa croissance jusqu'à la fin de l'année. Optimiste, rassurant mais aussi prévoyant, Sellal, tout en plaidant pour une solidarité nationale, appellera les Algériens à lui donner du temps. «Certaines revendications nécessitent un ajournement», comprendre par là que le Premier ministre en appelle au sens des responsabilités citoyennes et au patriotisme des Algériens qui promettent déjà une rentrée sociale mouvementée. De Saïda, donc, Sellal n'avait rien de nouveau à dire sauf présenter des chiffres qui ne veulent absolument rien dire pour le commun du peuple et surtout prévenir contre toute action sociale qui pourrait déstabiliser le pays, selon la définition officielle. Car, il est fort à parier que le gouvernement, qui ne compte pas faire marche arrière dans le dossier des retraites anticipées, devra composer avec une forte mobilisation des syndicats qui risquent de paralyser tous les secteurs d'activité. Le Premier ministre, qui loue la résistance de l'Algérie, impute cet état d'esprit aux mesures prises par l'Etat en rationalisant les dépenses et en réduisant les importations. De bons points distribués à la politique d'austérité engagée par le pouvoir mais, comme dans tout happy end, en épargnant les catégories fragiles et les nécessiteux. De Saïda, donc, Sellal a demandé aux Algériens de serrer davantage la ceinture et d'«accepter la rigueur» pour renouer avec la croissance se projetant en 2019, histoire d'insinuer qu'il n'y aura aucun changement au sommet de l'Etat après le prochain mandat présidentiel. |
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