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de 1.700 jeunes, 37 équipes et 35 arbitres vivent une situation critique et un
calvaire, depuis le mois de décembre 2015, suite au blocage du compte de la
Ligue de football de la wilaya d'Adrar par la banque BADR, après une décision
de justice. Néanmoins, la cour a annulé cette décision et rendu un verdict,
prononcé en date du 24/01/206. Un huissier de justice a été désigné pour
l'application de la nouvelle décision de justice, mais la banque tarde,
toujours, à rouvrir le compte pour des raisons qui restent énigmatiques. La
situation a évolué, positivement, suite à la correspondance, en date du
02/02/2106, adressé par le directeur de l'Agence BADR à l'avocat de la Ligue de
football d'Adrar dont une copie a été remise au ?Quotidien d'Oran'. Dans cette
correspondance, le directeur de la banque déclare que le blocage du compte est
levé, après la décision de justice mais, en réalité, le compte est toujours
bloqué, ce qui a pesé sur l'activité du football dans la wilaya Adrar. Une
situation qui a poussé les services de la justice a
instruire l'huissier pour rouvrir le compte, mais sans résultat probant. Durant
cette période, la Ligue de football de la wilaya d'Adrar, par l'entremise de
son Assemblée générale, a élu un nouveau bureau et un président, procédure
effectuée en présence d'un huissier de justice et d'un représentant de la
Fédération de football, le 21 avril 2016. Le wali d'Adrar, et en conformité
avec la réglementation en vigueur, à laquelle sont assujetties les ligues, a
signé un agrément, en date du 5 mai 2016, pour un nouveau mandat. La ligue
s'est, alors, orientée une seconde fois, pour renouveler le dossier, au niveau
de la banque, le 08 mai 2016, selon le président Aiddat
Djillali. La banque a adressé, de nouveau, deux
correspondances à la ligue : la première en date du 09/05/2016 pour complément
du dossier. La ligue a coopéré, tout en sachant que la loi dispense la
structure de ces documents en cas de renouvellement, le règlement intérieur
étant d'obédience nationale, par un régime spécifique, appliqué aux ligues de
football, conformément à la loi. Or, en dépit de toute mise en conformité, la
banque BADR continue à adresser des correspondances, exigeant même une
conformité de l'agrément signée par le wali d'Adrar ! On est, alors, en droit
de se poser des questions sur les prérogatives de cette banque. Durant ce temps
inutilement perdu, la ligue vit le calvaire depuis six mois, sans fournitures
de bureaux, des arbitres non régularisés et, surtout, des activités sportives
gelées. Le président de la Ligue de football Aidat
Djilali dénonce les pratiques illégales de cette banque, en affirmant que la
ligue est victime d'un règlement de comptes de la BADR, en rétorsion à l'amende
des dommages versée, en 2012, suite à une fermeture jugée abusive par la
justice. Le président de la Ligue de football de la wilaya d'Adrar indique
qu'il ne reste plus qu'à procéder à la fermeture de la ligue d'Adrar en raison
de ce blocage qui perdure, tout en sollicitant l'intervention du premier
Ministre et du président de la FAF, pour mettre fin à cette insupportable
situation, afin de sauver ce qui reste du sport, au sud algérien. Nul n'ignore,
en effet, que la région est connue par l'absence d'activités et d'animation
sportives. En fait, le football reste l'unique moyen pour encadrer des milliers
de jeunes des ?ksours' et des communes éloignées.
Afin
de faire toute la lumière sur cette affaire, nous nous sommes rapprochés du
directeur régional de la BADR, qui a reconnu la difficulté à gérer ce dossier,
en indiquant, toutefois, qu'il a donné l'ordre pour la réouverture du compte de
la Ligue après l'élection du nouveau bureau.