Aux yeux de tous ceux qui ont suivi le championnat de Ligue 2, l'O.Médéa a réalisé une grande performance en enlevant, haut la main, son billet pour la Ligue 1 avec, en outre, le titre de champion. Un évènement jamais vécu par le club, depuis sa création en 1945. En un mot, l'Olympic a défrayé la chronique.

Le mérite revient d'abord au président Mahfoud Boukelkal et à ses proches collaborateurs qui ne se sont pas découragé après avoir raté, à deux reprises, l'accession. La première fois, lors de la saison 2013-2014 face au NAHD et l'année suivante contre l'USM Blida. Ces deux échecs consécutifs n'ont pas empêché les Médéens d'y croire et de réaliser le rêve de toute une région, en écrivant l'une de ses plus pages de son histoire.

Pour rappel, l'O Médéa a atteint la finale de la coupe d'Algérie en 1995, malheureusement perdue au stade du 5-Juillet, face au CR Belouizdad, sur le score de 2 à 1 et participé l'année suivante à la coupe arabe des vainqueurs de coupes à Amman, en Jordanie où il avait atteint la demi-finale. Cette saison 2015/2016 restera gravée dans la mémoire de ses milliers d'inconditionnels, puisque l'OM a réussi le pari de surclasser plusieurs ex-sociétaires de l'élite. Le mérite revient à l'entraîneur Sid- Ahmed Slimani qui a su gérer le groupe. Depuis sa venue, ce technicien a affiché une confiance absolue quant à la réussite de son équipe.

« Tout d'abord, je dirai que je suis fier d'avoir contribué à cette consécration qui restera gravée dans les mémoires. Mais c'est grâce aux joueurs, aux dirigeants et à notre merveilleux public que nous avons réussi cette performance. Les joueurs savaient qu'ils ont une belle carte à jouer. Personnellement, j'ai accepté la lourde mission de jouer l'accession du fait que j'ai senti une réelle envie chez ce groupe et les responsables du club qui n'ont ménagé aucun effort pour réaliser cet objectif. J'estime que tous les ingrédients étaient réunis pour répondre à l'attente de nos supporters ».

A propos de cet exploit historique, le coach Slimani dira : « Nous étions conscients, dès le départ, que notre équipe avait un bon coup à jouer, même si nous avons éprouvé quelques difficultés, en début du championnat. Nous nous ne sommes pas découragés pour rester concentrés sur notre travail et nous avons été récompensés. Notre régularité et notre détermination nous ont permis de survoler le championnat. En toute objectivité, je crois que l'OM a mérité la première place ».

Concernant le secret de la performance de son équipe, Sid Ahmed Slimani estime qu'il n'y a pas de miracle. « Seul le travail, le sérieux et la discipline sont gages de la réussite. Il faut souligner, également, la présence des personnes qui se sont donné à fond et ont été à la hauteur de leur responsabilité et de la confiance placée en elles. En toute sincérité, je dirai qu'il y a eu une bonne organisation au sein de l'équipe, ce qui nous a permis de mener, convenablement, notre mission. Aussi, il faut dire que l'OM a tiré sa force de la qualité de son groupe et de son état d'esprit. J'ai eu de la chance de pouvoir compter sur des joueurs réceptifs et solidaires. Nous étions comme une famille et on a vécu des moments inoubliables. Notre satisfaction est d'avoir contribué à une consécration historique de l'O Médéa ».

Pour ce qui est de sa prochaine destination, Slimani n'a encore rien décidé, même s'il a eu une offre concrète de l'ASO Chlef.

« Je ne vous cache pas que je suis sollicité par de nombreux clubs. Je ne veux pas me précipiter et je prends tout mon temps pour faire le bon choix. Dans quelques jours, tout sera clair », a-t-il confirmé, avant d'ajouter : « Jusqu'à l'heure actuelle, aucune décision n'a été prise concernant mon avenir ». A présent que l'OM est en Ligue 1, il va falloir, dès aujourd'hui, préparer la prochaine saison afin de se mettre à l'abri de toute mésaventure. Pour cela, le président de l'OM a rencontré son entraîneur Sid Ahmed Slimani pour débattre la situation de l'équipe et évoquer plusieurs points relatifs à l'avenir de l'Olympic.

Pour une question de stabilité, le président Boukelkal estime qu'il est indispensable de maintenir son entraîneur avant d'attaquer le volet du recrutement et chercher les sources de financement. Car il est évident que le maintien parmi l'élite exige des moyens plus conséquents.