Quand des citoyens de toutes les franges
de la société osent et se réunissent pour discuter d'un sujet qui fait couler
beaucoup d'encre et de? salive, le mariage, notamment son volet matériel, le
fameux « mahr », c'est-à-dire ce que le futur mari
doit avancer à sa belle-famille lorsqu'il demande la main de leur fille, des
dépenses en achats et cadeaux qui souvent font réfléchir plus d'un avant de
franchir le pas. Tout cela a été évoqué lors d'une réunion regroupant plusieurs
représentants de la société, associations caritatives, comités de quartiers,
imams, notables et simples citoyens de Cheria, Bie Mokkadem, Hammamet, Thlygene et Bir El Ater. L'objectif étant de
faciliter les procédures harassantes du mariage et donc aplanir le plus
possible les conditions devant des jeunes des deux sexes.
Ainsi, un appel est lancé aux parents
afin de plafonner les dépenses et les rendre accessibles et raisonnables pour
ceux désireux de fonder un foyer. Une initiative fortement appréciée et
encouragée par les présents à la mosquée « El Islah »
à Cheria et une demande pressante pour la mise en
application de ces propositions, un « mahr » fixé à
200 mille DA, comprenant tous les achats relatifs à la fête nuptiale, la dot,
le mouton et bijoux. Ainsi, les dépenses excessives, le gaspillage sont évités.
Autre proposition préconisée par les initiateurs de la rencontre est
d'interdire l'utilisation d'armes à feu dans les fêtes de mariage qui, à elle
seule, coûte parfois une petite fortune. Reste à savoir si ces vœux trouveront
oreille attentive et seront du goût de tout le monde, ou au contraire l'on
continuera à festoyer avec faste, histoire de narguer les autres et les rendre
jaloux !!