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La cité Erriadh, ou le
lotissement Bentchicou, telle que désignée par
beaucoup de citoyens, qui est située à l'Est de la ville de Constantine,
est-elle devenue le «royaume des dos d'âne», comme la qualifient les
conducteurs de bus de transport urbain qui desservent la cité ainsi que les
taxieurs et automobilistes qui rechignent parfois à s'y rendre ? En tous cas,
ces derniers estiment que les riverains ont exagéré en établissant dans pratiquement
toutes les rues et ruelles traversant leur cité des ralentisseurs «d'une façon
tout à fait anarchique et tous les cinquante mètres», ont estimé nos
interlocuteurs. Ce qui provoque, ont-ils ajouté, des dégâts mécaniques à leurs
véhicules.
Hier, plusieurs conducteurs de bus urbains nous ont confié que la suspension de leurs véhicules est mise à mal par ces dos d'âne, faits à des hauteurs impossibles. «Nous ne pouvons supporter d'être obligés de se rendre tous les deux mois chez le mécanicien pour réparer les suspensions endommagées par ces ralentisseurs, pour changer les rotules, etc.», se sont-ils plaints aussi. Les taxieurs eux ont signalé que les réservoirs des véhicules subissent des chocs en abordant ces dos d'âne trop hauts. «Nous vous avouons franchement, ont averti les chauffeurs de bus, que nous allons finir par lâcher prise et quitter cette ligne». Les riverains de la cité rétorquent, quant à eux, en pointant des doigts les automobilistes. «Nous avons décidé d'établir ces ralentisseurs en voyant les dangers latents que les bus et les véhicules constituent pour nos enfants. Ces véhicules, tels des bolides, débouchent parfois à pleine vitesse en se livrant à des courses et des dépassements dangereux afin d'arriver le premier à la station et prendre la clientèle. Et on peut présumer du danger que cela représente pour nos enfants qui jouent devant les villas». Contacté hier, le responsable du syndicat des transporteurs, M. Bousmid, a confirmé les difficultés rencontrées par les transporteurs sur cette ligne. Et il ajoute : «Il n'y a pas que les dos d'âne, il faut voir aussi l'état dans lequel se trouvent les rues de la cité lesquelles sont complètement défoncées et striées de nids-de-poule et de véritables crevasses». Et d'annoncer qu'il a assisté dernièrement, à la mairie centrale, à une réunion consacrée à ce problème des ralentisseurs sauvages. Et selon lui, des responsables de la commune ont annoncé qu'un recensement des ralentisseurs allait se faire dans le but de les remplacer par des ralentisseurs en matière plastique dure. Interrogée tout de suite après, Mme Boufoul, la déléguée du secteur urbain d'El Gammas, duquel dépend administrativement la cité Erriadh, s'est dite ne pas être au courant du problème des ralentisseurs, mais qu'elle a établi un programme pour colmater tous les nids-de-poule et les crevasses sur les chaussées des rues empruntées par les bus et les taxis à la cité Erriadh. Enfin, M. Bouarroudj Farid, chef du service transport de la commune, a confirmé que la wilaya, par l'entremise de la daïra, a demandé effectivement l'établissement d'un recensement des ralentisseurs par les secteurs urbains. «Mais jusqu'à présent on ignore pour quel objet ou projet cette demande est faite», a répondu l'intéressé. |
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