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Commerce: Les produits alimentaires de base toujours en hausse

par Yazid Alilat

Les prix des produits alimentaires de base restent, vaille que vaille, toujours orientés à la hausse. Sans expliquer cette tendance continue à la hausse des principaux produits du couffin de la ménagère, le ministère du Commerce se borne à constater seulement les augmentations des prix. Quelques jours, seulement, après la publication de l'indice des prix à la consommation et le taux d'inflation, pour le mois de février, par l'ONS, le ministère du Commerce détaille, lui, le niveau des prix des produits alimentaires de large consommation pour la même période, de février 2016. « Par rapport au même mois de l'année 2015, des augmentations significatives ont été enregistrées pour certains produits » durant le mois de février 2015, en particulier pour le riz, les pâtes alimentaires, le concentré de tomate, les lentilles, les pois chiches, l'ail produit localement, les dattes et la pomme de terre », indique un relevé des prix affichés aux consommateurs de produits alimentaires de base. Les hausses des prix de produits agricoles et semi-industriels oscillent entre 1% et 69%, selon le ministère du Commerce, qui relève, par contre, que les prix des légumes et fruits frais ont vu leurs prix baisser comparativement, à la même période, en 2015, hormis l'ail (importé et produit localement), la pomme importée et locale, ainsi que la banane et l'orange. Il en est, ainsi, de l'ail dont le prix au détail a bondi jusqu'à 570 Da/kg, en février 2016, contre 338 DA/kg, en février 2015 (+69%), l'ail d'importation à 478 DA/kg contre 364 DA (+ 31%) et les oranges à 147 DA/kg contre 114 DA (+29%). Les autres hausses ont touché les mandarines (+25%), et les pommes locales (+23%) et les bananes (+18%). Par contre, effet de saison, le prix de la pomme de terre a enregistré une nette courbe descendante sur un an, le tubercule s'affichant en moyenne à 43 DA/kg contre 80 DA (-46%), la courgette à 79 DA/kg contre 130 DA (-39%) et la tomate fraîche à 57 DA/kg contre 87 DA (-34%). Pour autant, le prix de la pomme de terre est très excessif si on le rapporte à la saison, marquée par une bonne production d'une part, et le prix de cession sur champ, qui ne dépasse par les 15Da/kg. Quant aux prix des légumes secs et d'épicerie, ils restent orientés à la hausse, même relative, avec les lentilles à 190 DA/kg contre 149 DA (+28%), les pois chiches à 196 DA/kg contre 157 DA (+25%) et ceux du thé et du concentré de tomate en hausse de 18%, respectivement à 520 DA/kg et 186 DA/kg. Hausses, également, dans le rayon des pâtes alimentaires, le café, le riz, la farine conditionnée, la farine infantile et le sucre blanc, allant de 2% et 6%, en février 2016 par rapport au même mois 2015. Le prix de la semoule était stable, selon le relevé du ministère. Par contre, il y a une décrue du prix moyen des haricots secs, dans le sillage d'une baisse des prix à l'international, notamment, du fait d'une bonne production au Mexique, qui a baissé à 177 DA/kg contre 221 Da (-20%) entre les deux périodes de comparaison. Quant aux prix des viandes rouges, ils ont, également, enregistré une légère hausse à 665 DA/kg pour la viande bovine congelée contre 630 DA (+6%), la viande bovine locale à 990 DA/kg contre 957 DA (+3%) et la viande ovine locale à 1.318 DA/kg contre 1.318 DA/kg (+1%). Quant au prix du poulet, et comparativement aux prix du marché, celui affiché par le ministère du Commerce est bien plus élevé que ceux pratiqués par les bouchers et autres revendeurs de volaille. Car si le ministère donne le prix du kilo du poulet à 267 DA contre 303 DA (-12%), il est en moyenne entre 200 et 240 DA/kg, dans les boucheries du centre du pays, où, par exemple, à Boufarik et Blida il a frôlé la barre des 180 DA/kg durant les deux deniers mois. Dans son dernier bilan pour le mois de février, l'Office national des Statistiques (ONS), a indiqué que l'indice brut des prix à la consommation, de la ville d'Alger, a enregistré, pour le mois de février 2016, une baisse de près de 0,2% par rapport au mois de janvier, contre une hausse de 0,7%, en février 2015. L'Office a constaté une décroissance de 1,9% des biens alimentaires due, particulièrement, à la baisse des prix des produits agricoles frais (-3,9%). En revanche les prix des produits alimentaires industriels se caractérisent par une relative stagnation. Les produits manufacturés marquent une hausse de 1,4%. « Au mois de février 2016 et par rapport au même mois de l'année 2015, la croissance des prix à la consommation est de 4,2% », ajoute l'ONS, qui précise que « le rythme d'inflation annuel (mars 2015 à février 2016/ mars 2014 à février 2015) s'est établi à +4,7% ».