La position de jusqu'au-boutisme
du NA Hussein Dey et de la commission fédérale chargée de l'organisation de la
Coupe d'Algérie est plutôt inquiétante. Au moment où du côté du NAHD la tension
monte pour signifier que l'équipe ne jouera pas à Blida, le président de la
commission chargée de l'organisation de cette compétition, Ali Malek, campe sur
sa position et affirme que sa décision est «irrévocable». La direction du NAHD,
l'entraîneur de l'équipe ainsi que les supporters refusent que le match des
demi-finales de la Coupe d'Algérie, NAHD-USM Bel Abbès,
se déroule au stade Mustapha-Tchaker de Blida et
exigent de jouer au stade du 20-Août d'Alger. Il faut relever que le NAHD est
domicilié au 20-Août pour les matches du championnat de Ligue 1. Depuis samedi
soir, les quartiers d'Hussein Dey sont en effervescence. Des sit-in et des
manifestations pacifiques sont organisés par les supporters du NAHD, bloquant
ainsi la circulation automobile à Hussein Dey et à l'est de la banlieue
d'Alger. Les forces de maintien de l'ordre sont en alerte maximum dans la
mesure où des dérapages risquent de se produire dans des mouvements de foule. A
la FAF, on refuse de commenter ce qui se passe dans la rue, estimant que ses
prérogatives ne dépassent pas les stades de football. Toutefois, un dirigeant
de la FAF a révélé que le président de la fédération, Mohamed Raouraoua, a pris en charge le dossier dans la mesure où il
y a un risque d'atteinte à l'ordre public de la part des supporters du NAHD.
Alors que les appels au renforcement du front interne de paix à même de
préserver la stabilité au sein de la société algérienne, le football semble
aller à contresens et risque, à ce rythme, de provoquer des manifestations ou
des émeutes dont les dérapages sont difficiles à contrôler. A cet effet, une
forte pression est exercée contre le NAHD et la FAF afin d'éviter un
pourrissement de la situation, sachant que le match NAHD-USMBA est prévu le 16
avril prochain.