L'USMH risque de ne pas connaître
de sitôt une issue à la crise financière latente qui la secoue, d'une saison à
l'autre. De Mana à Laib, en passant par Oubeidi, Lefki, et Zenakri, le club harrachi a connu
bien des péripéties, dans ce registre de gestion chaotique, qui n'ont fait que
ternir son image, en raison des luttes intestines, durant de nombreuses
saisons. Et là, on ne peut faire la part des choses, entre tous ceux qui ont eu
le loisir de diriger le club, tant leur vision a été similaire, à la seule
différence que l'USMH a connu des moments de gloire avec certains dirigeants et
à des périodes bien précises, ceux qui l'ont vu accéder en division1 (1974 ) et
gagner la coupe d'Algérie, à deux reprises (1975 et 1987), sous la présidence de
Abdelkader Mana, sans omettre le titre gagné, en 1996, du championnat à deux
groupes, du temps de Mohamed Laib. Ce n'est qu'à
présent que tout le monde, à El-Harrach, a pris conscience que cette forme de
gestion pourrait compromettre son avenir et le faire sortir, définitivement, de
l'élite du football algérien. Car les dépenses sont, de plus en plus,
faramineuses alors que les rentrées dans ce domaine se font plus rares. De
sorte que l'on s'interroge comment le club pourrait faire face, à cette
situation, alors que ses dirigeants ne cessent de se quereller et de se
s'accuser, mutuellement. L'actuel président Mana a révélé que la mensualité des
joueurs, qui est de l'ordre de deux milliards de centimes, constitue, à elle
seule, un véritable casse-tête pour le club, sans oublier les frais de
transport, la restauration et la prise en charge des catégories de jeunes. Mana
a reconnu que la situation financière est devenue, extrêmement, difficile, et
même l'apport des actionnaires ne pourra suffire à répondre aux besoins
financiers du club, alors que la saison est toujours en cours. Les multiples
tentatives opérées, par Mana, chez les chefs d'entreprises privées, de la zone
industrielle de Oued Smar, dépendant de la daira d'El-Harrach se sont avérées vaines, l'ouverture du
capital n'ayant convaincu personne. Alors, le président Mana piaffe
d'impatience et tente de dénicher l'oiseau rare qui pourrait extirper l'USMH de
ses difficultés financières. En attendant, il a tenu à clarifier les conditions
pour détenir les actions, au sein de la SSPA, les grandes parts seront à
hauteur de 1,5 milliards de centimes, et pas moins de 700 millions de centimes
pour les petites actions. Par ailleurs, l'équipe harrachie
affrontera, en amical, à Reghaïa l'équipe locale, en
prévision de son prochain match, en championnat, à Larba
contre le RCA. En principe, les harrachis devraient
exploiter la faiblesse de l'équipe adverse, lanterne rouge, pour revenir de ce
court déplacement avec les trois points. Toutefois, gare à l'excès de confiance?