En ce jour de célébration de la Journée nationale des personnes aux besoins spécifiques, les parents d'élèves sourds-muets de Benbadis, mais aussi d'Aïn Abid et d'autres localités de cette région, se plaignent du manque de transport scolaire pour prendre leurs enfants à l'école de cette catégorie de handicapés, située à Sidi Mabrouk supérieur à Constantine et ce, depuis la rentrée des classes 2015-2016.

Selon des parents des concernés, «le problème que rencontrent nos enfants vient, essentiellement, du transport scolaire qui n'est pas assuré de façon régulière». Ils expliquent que «cela fait maintenant des années que tous les enfants scolarisés à l'école des sourds-muets de Sidi Mabrouk des communes de Benbadis, Aïn Abid, etc., sont pris tôt le matin par le bus de l'école pour être acheminés à partir du point de regroupement, situé au niveau de la gare routière d'El Khroub, et ramenés le soir. Malheureusement, ce bus est très vieux et tombe souvent en panne, occasionnant ainsi de graves perturbations dans la scolarité des enfants de plusieurs communes, depuis pratiquement le début de la rentrée scolaire de cette année ». Situation que le directeur de l'action sociale de la wilaya de Constantine a reconnue en déplorant les difficultés causées aux élèves, affirmant que « le bus a été réparé et qu'un programme de travail a été ficelé avec les parents d'élèves sur la base duquel les enfants doivent se regrouper tous les jours ouvrables, vers sept heures du matin, pour être transportés à leur école de Sidi Mabrouk ». Il est vrai que le bus est ancien et que par conséquent, il n'est pas étonnant qu'il tombe en panne souvent, surtout lorsque l'on sait qu'il fait le trajet de Constantine jusqu'à la gare routière de la ville d'El Khroub, pour recueillir les élèves et les acheminer vers leur école, tout en assurant le retour vers la même gare après les cours. « Ce que je peux dire aux parents d'élèves, c'est de soutenir l'établissement scolaire de leurs enfants en n'hésitant pas à lui fournir l'aide et les moyens nécessaires à même de garantir une scolarité normale à leurs enfants. Sachant que l'école de Sidi Mabrouk connaît des difficultés de financement, pourquoi faire fi de cet aspect du problème et s'adonner surtout à la critique et à la contestation », conclura-t-il.