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La lutte pour
l'acquisition et le maintien du pouvoir est le propre des sociétés humaines.
Depuis la nuit des temps, les êtres humains dans leurs interactions établissent
des relations de domination que ce soit à l'échelle d'un petit groupe, d'une
tribu, ou d'une grande société. Au sein d'un même groupe, la position de leader
qui est surtout une position de responsabilité vis-à-vis du groupe peut-être
parfois convertie en une position de dictature asservissant le groupe et
profitant exclusivement de privilèges.
Bien entendu, les modes d'organisation et de gestion des sociétés n'ont pas tous évolué de la même manière. Il y a lieu de noter que les méthodes de contrôle des sociétés qui ont été développées et exploitées au cours de l'évolution historique l'ont été plutôt de façon empirique. En particulier, dans notre monde techniquement moderne; les dictatures et les monarchies demeurent des formes extrêmes, injustifiées et honteuses de pouvoirs hégémoniques qui favorisent, par la force et la ruse, la domination d'une infime minorité par rapport a l'écrasante majorité d'une population. Dans leur folie du pouvoir, certains hommes et groupes recherchent inlassablement et à n'importe quel prix les moyens d'acquérir et de se maintenir éternellement au pouvoir. Dans ce contexte, ces dernières décennies, quelques documents signalent l'existence de sociétés plus ou moins secrètes qui ont pour objectif de gouverner et de contrôler la destinée du monde[1]. Des exemples de telles sociétés sont les illuminati, l'ordre des francs-maçons, etc. À propos de ce sujet, il est fait mention que ces sociétés secrètes disposent actuellement des impressionnants apports scientifiques et moyens technologiques. Ceci leur permettrait d'atteindre leurs objectifs tout en minimisant leurs efforts et les risques encourus. En effet, il est prétendu qu'avec le développement des ordinateurs, de la cybernétique, de la recherche opérationnelle, etc.; il serait possible d'avoir un contrôle total sur le monde par adoption d'une vision empruntée à la théorie des systèmes telle que définie initialement dès 1948 par Norbert Wiener [2, 3]. L'idée centrale de ces thèses consiste à affirmer qu'en adoptant les techniques modernes, il deviendrait possible d'influencer, de manipuler, de domestiquer les réactions, et de programmer les citoyens au point que les guerres au sens militaire du terme ne seraient plus nécessaires. Un document qui résume cet esprit est : «Silent weapons for quiet wars» qui est traduit en français par «Armes silencieuses pour guerres tranquilles» [4]. Ces documents, quoique de sources à fiabilité discutable, posent, néanmoins, des questions sociopolitiques fondamentales. De ma propre expérience, je trouve que de telles sociétés ne peuvent pas ne pas se constituer en vertu des intérêts communs qui regroupent leurs membres. Pour s'en convaincre, il suffit d'examiner les milieux de la finance, de l'armement, de l'énergie, de l'information, de l'industrie, du transport, du sport, etc. Ces sociétés se regroupent sous des formes diverses: nationalistes, religieuses, corporatistes, claniques, clubs, cercles, etc. Elles essayent d'influencer ou influencent effectivement les gouvernements et autres centres de décision pour défendre des intérêts qu'elles considèrent comme siennes dans une région où a travers le monde entier. Mais bien que la relation des pouvoirs par rapport aux citoyens doit toujours être une source sincère d'inquiétude afin d'éviter l'aliénation des libertés des sans-pouvoirs; cette vision légitime et quelque peu alarmiste qui signifie qu'avec les techniques modernes, nous autres citoyens sans pouvoir; allons être des éléments programmables à souhait; mérite une profonde réflexion. Parmi les questionnements qui surgissent, on se demande jusqu'à quel degré cette vision pourrait elle être réaliste? Une aliénation totale est-elle possible ou pas? Mon analyse personnelle de ces questions examinées brièvement à la lumière de la théorie des systèmes me conduit aux conclusions suivantes: Le contrôle peut exceptionnellement être total pour une durée limitée dans le temps ou dans une région limitée de la planète. Mais il ne peut l'être pour un horizon lointain ni sur des zones importantes du globe. La raison est que ceux qui essayent de contrôler le monde en tant que système font eux-mêmes partie de ce dernier et ne peuvent s'exclure. Leurs intérêts sont entremêlés de façon complexe avec les autres parties du système. Faisant donc partie du système, ils ne peuvent avoir un contrôle total et subissent les perturbations qui affectent ce système ainsi que son instabilité à cause des conflits d'intérêts, de la compétition et autres contradictions. S'ils étaient à l'extérieur du système, ils seraient relativement épargnés. Telle est, a mon avis, la réponse cybernétique a cette question. Pour les non initiés à la cybernétique, l'exemple suivant éclairera le lecteur. Un conducteur embarqué dans une voiture qu'il conduit lui-même subit les dégâts au même titre que les autres passagers qui l'accompagnent. S'il guiderait la voiture par télécommande de l'extérieur, il serait bien épargné. Cependant, ce qui serait intéressant, c'est de constater que cette analyse concerne les sociétés supposées plus ou moins secrètes autant que les pouvoirs qui veulent perpétuer leur règne. Cela dit, tout pouvoir est heureusement faillible. Une telle règle a été relevée il y a plusieurs siècles par Ibnou Khaldoun qui a exprimé ce fait en termes de durée de vie des pouvoirs. Par ailleurs, les pays arabes sont des exemples de pays dirigés par des fous du pouvoir. Leur entêtement, leur incompétence et leur arriération finissent par les destituer, les uns après les autres, de façon catastrophique livrant leurs pays à toutes les incertitudes. L'Algérie n'échappera pas à cette règle. Les tenants du pouvoir, qui, depuis l'indépendance ont volontairement prémédité, programmé et exécuté la ruine de ce pays, savent que leurs jours sont comptés et qu'ils sont dans leur dernier retranchement. Ils ont conduit le pays dans cette situation qu'avait prévue de façon prémonitoire le martyre Larbi Ben Mhidi qui a prié le bon Dieu de lui éviter l'insoutenable spectacle qu'offre l'Algérie d'aujourd'hui, otage de ses ennemis déguisés en «nationalistes et révolutionnaires». Références [1] http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20090716.OBS4365/les-illuminati-controlent-ils-la-planete.html [2] n. Wiener, Cybernetics, or Control and Communication in the Animal and the Machine (1948), The MIT Press (Cambridge, Mass.) et Wiley (New York). [3] http://21stcenturywiener.org/wp-content/uploads/2013/11/The-Human-Use-of-Human-Beings-by-N.-Wiener.pdf [4] http://www.syti.net/GB/SilentWeaponsGB.html |
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