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Réagir à un
problème dans la précipitation, c'est mal y répondre. Et répondre mal à un
problème c'est tout sauf le régler. Dans le meilleur des cas, on ne fera que le
reporter. C'est, il faut en convenir, ce qui a toujours été le cas pour les
demandes de la population du Sud. Un problème qui n'est ni nouveau ni
particulier mais auquel, sans prendre le temps de réfléchir à sa prise en
charge réelle, les différents gouvernements qui ont eu à s'y intéresser, sous
la pression des évènements, n'ont jamais su apporter solution durable.
Certes, selon la logique du système en place, il n'y a pas de raison de ne pas faire du replâtrage dans ce cas lorsqu'on y a recours partout ailleurs, mais force est de reconnaître que c'est justement cette logique qui a traîné le pays vers les abîmes qui lui servent désormais de repères et les non-sens qui lui servent de consolation. Jamais problème sérieux n'a été réellement solutionné, dans aucun secteur. A commencer par l'école qui, depuis qu'elle a commencé sa triste chute, n'a jamais pu relever la tête, en passant par l'agriculture qui n'a jamais cessé de se désintégrer, les hôpitaux dont les tristes restes continuent à s'effriter comme atteint par la lèpre et jusqu'aux valeurs sociales qui ont violemment éclaté. La tentative du gouvernement actuel de régler les problèmes des citoyens du Sud n'apporte rien de nouveau. Elle est, en tous points de vue, à celles qui l'ont précédé identique. Parer au plus vite et, surtout, se dépêcher d'apporter des solutions pour atténuer la colère. Or, les causes semblables entraînant des effets semblables, il n'y a pas de doute que nous allons nous retrouver dans quelques temps face au même problème et aux même revendications avec, sans conteste, une frustration plus profonde et un sentiment plus grand d'avoir été abandonnés. Non, on ne gère pas ainsi les problèmes, surtout lorsqu'ils se rapportent à des aspects aussi importants que le travail et la vie de tous les jours des citoyens. Appeler les entreprises à créer des emplois n'est ni une mesure qui ne se tient ni sur le plan économique rationnelle, ni sur celui managérial stratégique car si ces entreprises concernées ne peuvent, sous la pression (encore) et dans un certain élan patriotique, refuser d'ouvrir leurs portes à ces jeunes et à ces chômeurs qui demandent à travailler, dans quelques temps, et pour des besoins d'efficacité économiques qu'il ne sera pas difficile de comprendre, elles seront appelées à réduire leurs effectifs. Greffer des solutions de la sorte en traine toujours des rejets. Pour éviter d'avoir à refaire face aux mêmes problèmes à l'avenir, il est primordial, non pas de jouer aux pompiers de service, mais de mener une réflexion sérieuse et responsable sur la meilleure manière de résoudre le problème de durablement. En Algérie, il ne fait aucun doute qu'il y ait encore des hommes capables de mener correctement et convenablement un tel type de réflexions, encore que, pour cela, il faut une volonté réelle de la part des autorités. |
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