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L'AFEPEC, à
l'occasion de la journée de la femme, a voulu faire dans l'original en montant
tout simplement une pièce théâtrale dont le titre «édifiant»: «Cendrillon ne
veut pas avoir d'enfants». Ce titre, pour le moins cocasse, a été choisi afin
de couper court avec cette mentalité rétrograde, entretenue par les contes de
fées, où on veut qu'à chaque «happy end», cette phrase lancinante se répète :
«Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants». Là, le «holà !» a été
brandi : il est révolu ce temps où les femmes, dociles, se laissaient faire en
toute impunité, et se laissaient «engrosser» plus que de coutume par la seule
volonté du mâle dominateur. La pièce a voulu démontrer que les temps ont
changé, et que de ce fait, il faut que les mentalités changent aussi ! Mêlant à
la fois provocation et humour, le secret de cette pièce réside dans le fait
qu'elle soit adaptée aux us et coutumes algériens. On découvre ainsi une
Cendrillon «algérianisée», devenue princesse, aux bras de son prince charmant
tout aussi algérien, en train de discuter dans un dialecte typique oranais.
Alors qu'ils viennent à peine de s'unir, les voilà déjà se chamaillant sur
quelques «détails» que Cendrillon a illico brandis : «vécurent heureux»?
pourquoi pas ? Mais «eurent beaucoup d'enfants», non !
Elle, ce qu'elle veut, c'est de travailler, d'entrer pleinement dans la vie sociale, et de devenir une femme moderne. Voilà pourquoi elle impose que le happy end se finisse par cette phrase qui restera sans doute dans les annales : «Ils se marièrent et eurent DEUX enfants !» |
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