Les opérateurs économiques ainsi que les importateurs de la wilaya
de Tlemcen désirant se rendre en Espagne auront-ils, à l'avenir, moins de
contraintes pour l'obtention du visa ? On le saura dans les prochains jours. Le
consul général d'Espagne à Oran, Manuel Nuche Bascon, en visite lundi dernier à Tlemcen, en marge du
Salon international oléicole (du 7 au 10 mars 2016) a reconnu que «faute de
moyens humains et matériels, le consulat d'Espagne à Oran est dépassé par le
travail de prise en charge des dossiers de délivrance de visas. Mais j'ai été sensible
aux doléances des opérateurs économiques de la wilaya de Tlemcen et je vais
soulever la question avec l'ambassadeur d'Espagne, notamment sur le problème de
la célérité de délivrance de visas et l'assouplissement des procédures exigées
et imposées à de nombreux investisseurs par le consulat d'Espagne à Oran». Il
faut dire que les adhérents de la chambre de commerce, CCI-la Tafna,
vraisemblablement mécontents lors de la visite du consul général d'Espagne
d'Oran à Tlemcen, n'ont pas laissé passer cette occasion pour se plaindre des
lenteurs enregistrées au niveau des services du consulat. «Monsieur le consul,
je vous prie de pallier ce problème qui nous irrite tous. Moi, je suis
importateur et cela fait presque un an que j'attends mon visa pour aller récupérer
mes produits ! Faites quelque chose, facilitez-nous l'obtention du visa. On est
vraiment bloqué !», se lamente un investisseur de Tlemcen. Un autre confrère
journaliste interpelle le consul : «Monsieur le consul, le site de votre
consulat à Oran est constamment bloqué et ce, contrairement à celui du consulat
français, qui prend en charge tous les dossiers de demande de visa !
Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ? Etes-vous au courant de cette défaillance
qui perdure ?» Témoignant de la vivacité des liens unissant les opérateurs
économiques de la ville de Tlemcen avec ceux d'Espagne, le président de la
CCI-la Tafna, Boublenza Abdelhak,
a souligné pour sa part que «la dynamisation du partenariat économique entre
nos opérateurs passe impérativement par un allégement des procédures
administratives et la levée de l'ensemble des contraintes bureaucratiques que
rencontrent les opérateurs économiques et investisseurs de Tlemcen. Mais, je
dois rappeler à tous que l'Espagne a toujours entretenu des relations d'exception
avec l'Algérie. D'ailleurs, elle n'a jamais fermé ses frontières en face des
Algériens même durant la décennie noire où de nombreux opérateurs économiques
se rendaient à Tunis pour obtenir leurs visas auprès de la Grande-Bretagne !».
Lors de son allocution de bienvenue au consul, qui était accompagné du
président du cercle de commerce et d'industrie algéro-espagnol,
Djamel Eddine Bouabdellah, le directeur de la CCI-la
Tafna, Allal Réda, a appelé le consul à dynamiser le partenariat des
entreprises espagnoles avec celles de Tlemcen. «L'Algérie et l'Espagne ont une
relation d'affaires assez ancienne, qui se développe d'année en année. C'est
aussi une tradition culturelle, parce que Tlemcen a toute une histoire avec le
sud d'Espagne, qu'on essaie de valoriser, et on a discuté avec le consul
général d'Espagne de réactiver le jumelage avec la ville de Malaga, qui date
des années 1980, mais malheureusement, qui n'est pas d'actualité. Il va falloir
aussi qu'on lui donne une dimension économique, et ça c'est notre rôle de
chambre économique et d'industrie. Nous souhaitons aussi être à l'écoute de vos
préoccupations sur le plan économique et commercial en matière d'échange et de
partenariat avec des entreprises espagnoles».