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Dans
les années 1960-1970, les États-Unis créaient des dollars pour financer leurs
déficits extérieurs ; les banques européennes, à leur tour, dupliquaient les
euro-dollars et pétrodollars en une multitude de crédits pour leur consommation
et pour les prêts octroyés aux pays hors-Occident, à des taux extrêmement
favorables.
Par suite de ses émissions, une formidable spirale inflationniste s'est enclenchée dans le monde. La hausse des matières premières et des produits pétroliers «ne pouvait continuer à l'infini» à constituer la contrepartie physique du surplus de liquidités émis par la Réserve fédérale américaine, et par la duplication monétaire par les banques centrales européennes. Il faut rappeler que les États-Unis, les grands pays d'Europe et le Japon, disposant seuls de monnaies internationales, assuraient la financiarisation du monde. En 1979, les États-Unis résolurent de mettre fin aux crises pétrolières et juguler l'inflation du dollar dans le monde. Le nouveau gouverneur, Paul Volcker, procéda à des restrictions drastiques sur l'offre de liquidités internationales et à une remontée brutale du taux directeur de la Réserve le faisant passer de 10% à 20%. En quelques années, l'inflation mondiale baissa fortement et des conséquences graves se sont additionnées : récession économique mondiale, chute des prix des matières premières et du pétrole, fuite des capitaux des pays endettés. L'endettement des pays du Sud deviendra un problème majeur dans les années 1980. En1986, éclate le contrechoc pétrolier, le prix du baril de pétrole descend à moins de 10 dollars. Que peut-on dire de cette situation catastrophique des économies du Tiers monde et des politiques monétaires occidentale ? Posons-nous cette question : «L'Occident pouvait-il faire autrement ?» Il y a des «lois de la nécessité» qui ne sont pas visibles mais sont perceptibles après coup. Précisément, il existe une «triple nécessité historique» dans ce processus monétaro-économique dans le monde, enclenché dans les années 1970 et 1980. Tout d'abord la FED américaine avait peu d'alternatives, en 1979, pour lutter contre l'inflation mondiale. Face à la spirale inflationniste qu'elle a, de concert avec les Banques centrales européennes, provoquée, elle devait : - soit limiter les émissions monétaires, pousser le gouvernement américain à augmenter la fiscalité et maintenir le taux directeur à un niveau faible. Ce qui se traduirait néanmoins par une récession économique durable aux États-Unis et dans le monde ; - soit provoquer d'autres chocs pétroliers pour augmenter encore le pouvoir d'achat américain contrebalancé par la hausse du pouvoir d'achat de l'Europe, du reste de l'Occident et des pays du Sud, et donc pousser l'«absorption des dollars émis par la donnée pétrolière», ce qui, à force de répéter les chocs ne fera qu'augmenter l'inflation dans le monde et à terme procéder à une politique anti-inflationniste ; - Ce que la Fed américaine a fait aujourd'hui : augmenter brutalement le taux directeur et serrer le robinet des injections monétaires. Il s'en est suivi un brutal endettement des pays du Sud et du bloc Est, une récession aux États-Unis en 1982. La «deuxième nécessité» porte sur l'endettement des pays du Tiers monde. Pour la première fois, ces pays prennent conscience des dangers que représente l'inexpérience en matière économique et monétaire. D'autre part, ces pays devaient mettre fin à leur isolement, en s'intégrant le marché mondial (fin du monopole du commerce extérieur). Les programmes d'ajustement structurels se sont avérés un «passage obligé» pour ces nouvelles économies. Quant au FMI, qu'il soit pompier ou usurier, une qualité qui n'est que l'expression de la domination des puissances occidentales, ces nouveaux pays devaient apprendre à gérer leurs économies. Une «Nécessité» donc qui ne ferait que renforcer les pays du Tiers monde dans leur insertion dans l'économie mondiale. La «troisième nécessité», et celle-ci est capitale, c'est l'amorce de la transformation de la structure du monde. Ce processus monétaro-économique qui s'est imposé de lui-même à la fois pour l'Occident - celui-ci ne l'a pris que parce qu'il y était obligé, le processus étant déjà en marche - et au monde, a permis, par les crises politiques qui ont suivi, de «renverser pacifiquement» la plupart les dictatures militaires en Amérique du Sud et amener la fin du monde bipolaire (chute du mur de Berlin en 1989 et disparition de l'URSS en 1991). Incapables d'apporter des solutions aux crises économiques et sociales, abandonnés par les États-Unis, les régimes militaires sud- américains (comme les régimes communistes du bloc Est) ont été obligés de quitter la scène politique et laisser les civils élus librement prendre en main les destinées de leurs peuples. Ainsi, grâce à l'endettement des pays du reste du monde en dollar, en livre sterling, en yen, en mark, en franc, en lire , l'Occident a, non seulement, gagné la troisième guerre mondiale - la guerre froide - mais a œuvré sans qui l'eusse réellement voulu à la démocratisation de l'Amérique du Sud et du bloc Est. Sans une guerre qui serait fatalement «nucléaire». Ainsi se comprend pourquoi la misère, la pauvreté, le chômage, le désespoir et la violence qu'ils engendrent ont toujours été accoucheuses de l'histoire. Et pourquoi ce processus monétaro-économique et l'endettement mondial qui a suivi était «nécessaire». Mais la situation économique mondiale ne s'arrête pas là ; il y a des forces centrifuges qui ne sont pas visibles mais sont prises potentiellement en compte par la marche de l'histoire. Aussi, peut-on dire, que combien même l'Occident détient les monnaies internationales, combien même il peut mieux évoluer parce qu'il est le créancier du monde, il ne peut éviter lui aussi, d'être rattrapé par la crise de l'endettement. Quand près de la moitié de l'humanité est endettée, garrotée par l'endettement, il était évident que la croissance économique occidentale ne pouvait que décélérer. Les restrictions en liquidités occidentales avaient fortement «restreint l'absorption mondiale». Il s'en est suivi une baisse de débouchés pour l'économie occidentale et une forte augmentation du chômage, dans les années 1980. Seuls les pays de l'Asie du Sud-Est asiatique qui ont profité des délocalisations du Japon et des États-Unis et du faible coût de la main-d'œuvre ont continué de prospérer. La Chine a emboîté le pas à ces pays dès le début des années 1980, s'ouvrant, elle aussi, aux investissements étrangers. Cette conversion de la Chine au «socialisme de marché» aura plus tard de graves répercussions mondiales. Pour comprendre la situation économique des années 1990, il faut au préalable rappeler quelques séquences historiques. Tout d'abord, une guerre économique avait déjà opposé le Japon à l'Occident dans les années 1970. Une guerre qui a forcé le Japon à se tourner vers ses voisins asiatiques pour se créer des débouchés pour son industrie (accords des échanges en termes de marchés, bénéfice du bas-coût de la main- d'œuvre de ces pays, etc.). Avec la réévaluation du yen par les accords de Plaza, à New York, en 1985, le Japon était obligé de réévaluer sa monnaie, ce qui a fortement pénalisé son commerce extérieur, le poussant à accentuer les délocalisations, les joint-ventures avec ses partenaires asiatiques, surtout la Chine. Pourtant, malgré ces échanges en Asie, le Japon, premier créancier du monde et deuxième économie mondiale, n'arrivait toujours pas à trouver un optimum pour son économie après 1985. Ses délocalisations et ses partages de dividendes avec ses partenaires, ses investissements massifs en Occident et dans le monde, le Japon ne put doper sa croissance. Forcé de se replier sur son marché intérieur, dérégulant son économie et ses finances, le Japon s'est transformé en «économie-casino». Comme cela s'est opéré pour les États-Unis à partir en 1927 et la crise qui fit irruption en 1929, il fit l'expérience amère de l'Amérique des années 1930. Depuis la crise immobilière et financière qui éclata à Tokyo en 1991, le Japon ne s'est toujours pas remis, une croissance demeurée atone, malgré le taux d'intérêt de la Banque du Japon faible voire nul. Et le taux d'intérêt directeur de la Banque centrale du Japon est, depuis pratiquement trois décennies, toujours proche de zéro. De février 2016 à mars 2024, il était à - 0,1% ; le 19 mars 2024, il est remonté à + 0,1% ; le 31 juillet 2024, il est à 0,25%. Un processus récessif a aussi touché les États-Unis, le Canada et le Royaume-Uni en 1991. Une année après, c'est au tour de l'Europe d'entrer en récession. Le monde entier attendait qu'une reprise vienne de la locomotive américaine. Précisément la reprise économique finit par venir, d'ailleurs assez rapidement. Plusieurs facteurs l'expliquent. Mais avant de comprendre comment s'est opéré la reprise économique dans les années 1990-2000. Il faut aussi comprendre pourquoi, après le contrechoc pétrolier de 1986, la Réserve fédérale américaine (Fed) a maintenu le taux d'intérêt directeur élevé. Pour deux raisons principales : 1. Attirer les capitaux aux États-Unis, la situation économique mondiale étant très dépressive du fait de l'endettement mondial. 2. Maintenir les taux d'intérêt élevé permettait aux États-Unis d'asphyxier l'économie soviétique qui commençait fortement à chuter. Trois contraintes vont, ensemble, amener la chute du Mur de Berlin en 1989, suivie de la dislocation de l'économie soviétique, et la fin de l'Union soviétique, en décembre 1991. Tout d'abord, le contrechoc pétrolier porta un rude coup à l'économie soviétique qui est très dépendante des exportations pétrolières. Le deuxième coup porté à son économie est la contraction de son complexe militaro-industriel. Les pays d'Afrique, d'Amérique du Sud et d'Asie, fortement endettés, ne peuvent plus importer d'armements de l'URSS, ce qui constitue un formidable manque à gagner. Enfin, la troisième donne aussi aiguë voire périlleuse, c'est l'obligation de l'URSS de contracter des prêts tant du FMI que des clubs de Rome et de Paris, et donc de l'Occident, pour détendre son économie, ce qui ne fera que grossir son endettement par la forte hausse des taux d'intérêt mondiaux. Et c'est la Fed américaine qui décide de la hausse des taux d'intérêt mondiaux. Donc pour l'Union soviétique, pourtant deuxième puissance militaire du monde, n'a aucune fenêtre pour sortir de son délabrement économique. Sans oublier aussi dans ces contraintes, ses réserves de change pour l'essentiel étaient placées sur les places financières américaines du fait que le dollar US avait «percé le plafond», entre 1980 et 1982. Il s'échangeait en 1985 au double de sa valeur de 1980 ; il est passé de 4 francs en 1980 à 10,60 francs en 1985 ; de même pour le deutschemark de 1,5 DM en 1980 à 3,4 DM en 1985 ; même évolution pour la livre sterling. Après la conférence de Plaza, en septembre 1985, les grandes puissances occidentales se sont mises d'accord pour réévaluer le yen mais aussi pour procéder un atterrissage en douceur du dollar américain. A partir de 1986, le dollar a commencé à se déprécier, et cette dépréciation par rapport aux monnaies européennes s'est fortement accentuée. Le taux de change du dollar US devait se rapprocher au taux de 1980. Les conséquences pour les réserves de change de l'Union soviétique qui étaient importantes du fait de la hausse des prix du pétrole entre 1980 et 1985, ont été dramatiques ; elles ont fondu, divisées pratiquement par deux. On comprend donc l'importance du financement américain par la création monétaire et le formidable «privilège exorbitant» qu'ont les États-Unis, sur les plans financier et monétaire, dans le monde. Privilège qui est assis sur le pétrodollar. Ce «privilège exorbitant» est aussi partagé avec les puissances européennes émettrices de monnaies internationales. Et qui octroie ce «privilège exorbitant» à l'Amérique et à l'Europe ? N'est-ce pas les pays musulmans, en particulier arabes, et à la tête, l'Arabie saoudite ? Comment ? En facturant leurs exportations pétrolières en dollar US. Se rappeler la guerre du Kippour, la quatrième guerre israélo-arabe en octobre 1973. L'Arabie saoudite, pour sanctionner les États-Unis qui ont soutenu massivement Israël au cours de la guerre, a quadruplé le prix du baril de pétrole, le faisant passer de 3 à 12 dollars US. Une sanction qui, en fait, n'est pas une sanction et ne peut être une sanction. Pourquoi ? Pour la simple raison que l'Arabie saoudite comme les autres monarchies arabes, toutes exportatrices de pétrole, facturent leurs exportations pétrolières en dollars US. En échange, les monarchies arabes sont protégées par le parapluie nucléaire étatsunien. Donc, quadrupler le prix du pétrole et maintenir la monnaie de facturation en dollar US ne peut être une sanction. On peut même dire que la guerre israélo-arabe de 1973 a été soigneusement préparée par les États-Unis, à l'insu même d'Israël, puisque la guerre était à la porte d'Israël en octobre 1973, les forces égyptiennes et syriennes massées prêtes à attaquer par surprise simultanément dans la péninsule du Sinaï et sur le plateau du Golan. Alors que les États-Unis, par les moyens qu'ils ont dans le renseignement aérien et spatial, pouvaient avertir Israël, ils ne l'ont pas fait, laissant Israël fêter le jour du jeûne de Yom Kippour. Cette guerre et le quadruplement du prix du baril de pétrole ont constitué un tournant dans l'économie américaine qui, à l'époque, était en pleine dérive. Avec des répercussions mondiales. En guerre monétaire avec les pays d'Europe qui refusaient des paiements en dollar pour leurs exportations de biens et services vers les États-Unis, les pays européens demandaient la conversion des masses de dollars qu'ils avaient longtemps accumulées en or. C'était encore le système du change fixe basé sur le dollar US-or qui était en vigueur, depuis les accords de BrettonWoods de juillet 1944. Le problème est que le stock d'or américain a fondu ; de plus de 70% en 1945, il a chuté à près de 20%, en 1971. Une situation qui a obligé le président américain Richard Nixon à suspendre la convertibilité du dollar en or, le 15 août 1971. C'est la fin des accords de BrettonWoods ; cette suspension de la convertibilité du dollar en or qui devient effective, en 1976 (accords de la Jamaïque), scelle la fin du change fixe du dollar en or ; désormais, ce sont les marchés monétaires selon l'offre et la demande, i.e. le système du change flottant qui déterminent les taux de change des monnaies internationales entre elles. Ces monnaies sont essentiellement, le dollar US, le deutschemark, la livre sterling, le franc et le yen. Précisément, les États-Unis, avec le change flottant, ne pouvaient plus émettre comme dans le change fixe autant de liquidités pour financer leur économie. Toute création monétaire ex nihilo (sans contreparties physiques) se traduit par une dépréciation de la monnaie américaine. Les États-Unis se sont trouvés dans une situation difficile, surtout avec les dépenses de guerre au Vietnam, la course dans les armements, dans l'espace. Ce qui a d'ailleurs obligé les États-Unis de ortir du conflit vietnamien. La seule solution qui restait c'est le pétrole moyen-oriental qui est facturé en dollar. Et pour obliger les pays européens d'acheter des dollars créés sans contreparties physiques est une hausse drastique du prix du pétrole arabe. D'où la nécessité de provoquer une guerre entre Israël et les pays arabes et justifier le quadruplement du prix du baril de pétrole. Et c'est la raison pour laquelle tout a été fait pour la guerre soit une surprise pour Israël, et le soutien massif qui a suivi pour Israël ; la guerre justifiait le quadruplement du pétrole. Telle est la compréhension des forces monétaro-pétrolières qui s'exprimaient dans cette séquence de l'histoire qui a commencé, il faut le souligner, dès la fin des années 1960, entre l'Europe et les États-Unis, par des crises monétaires qui ne finissaient pas. Elles ont abouti à la fin de la convertibilité du dollar US en or, le prix de l'or était, à l'époque, de 35 dollars l'once d'or. Et la guerre de 1973 a permis d'octroyer de nouveau ce pouvoir de création monétaire ne dépendant que de la Banque centrale américaine (Fed). Un privilège exorbitant ne se basant plus sur l'or-métal mais sur l'or noir, le pétrole moyen-oriental. On comprend ainsi l'importance de l'Arabie saoudite et des pays monarchiques arabes, par leurs exportations de pétrole facturées en dollar US, dans le privilège exorbitant qu'ils octroient aux États-Unis. Mais force de dire que si ce privilège exorbitant était accordé, à leur insu, à la première puissance mondiale, on peut penser qu'il n'est plus à leur insu. Les monarchies savent que la monnaie de facturation de leurs exportations pétrolières en dollar US joue un grand rôle dans le maintien de la puissance des États-Unis sur le reste du monde. Y compris de l'Europe qui, avec l'euro, par la duplication monétaire aussi sans contreparties physiques, permet de contrebalancer les masses de dollar créées de l'autre côté de l'Atlantique. L'objectif de cette duplication monétaire permet à la fois d'éviter une dépréciation dangereuse du dollar en excès sur les marchés et aussi, par ces masses de liquidités en euro créées par la Banque centrale européenne (BCE), octroyer à l'Union européenne monétaire (UEM), un formidable pouvoir d'achat auprès des pays du reste du monde. Au final, le privilège exorbitant qu'ont les États-Unis et l'Europe n'est pas négatif, bien au contraire, il permet la financiarisation du monde. Ce sont ces dollars et ces euros auxquels il faut ajouter la livre sterling, le yen et aujourd'hui le yuan chinois devenu une monnaie internationale depuis 2016, qui font marcher l'économie mondiale. Quant à l'Union soviétique et la chute du Mur de Berlin, ils étaient intrinsèquement liés à cette financiarisation du monde où le privilège exorbitant a joué un rôle central dans l'évolution du monde. Ce ne sont pas les États-Unis ni l'Europe qui ont provoqué la chute du bloc Est, c'est la marche du monde telle qu'elle a évolué. On comprend d'ailleurs pourquoi les États-Unis et l'Europe tiennent tant à Israël jusqu'à accepter un génocide perpétré sur la population palestinienne à Gaza, surtout des femmes et des enfants ; et la guerre a duré quatorze mois, depuis le 7 octobre 2023. Et cela en lien avec la place qu'occupe Israël au Moyen-Orient, «terre d'où vient le privilège exorbitant». Sans le pétrole moyen-oriental et donc sans privilège exorbitant, Israël n'aurait pas existé en Palestine. Un Moyen-Orient sans pétrole et donc pauvre, ni l'Arabie saoudite ni les monarchies arabes n'auraient intéressé l'Occident. Et, sans pétrole, il n'y aurait pas eu de Pacte de Quincy entre les États-Unis et l'Arabie saoudite, en 1945. Enfin la seule question qui se pose : «Le privilège exorbitant qu'ont les États-Unis et l'Europe va-t-il durer ? Jusqu'à quand ? Le monde est en évolution. Et comment cette évolution va s'opérer sur le plan monétaire ? Un monde unipolaire ou un monde multipolaire sur cette donne ? Tout laisse penser qu'il sera multipolaire, comme le laisse déjà penser l'Union européenne, avec ses deux puissances au sommet, l'Allemagne et la France, subissant, aujourd'hui, la pire crise économique, depuis 1945. Elle ne le paraît pas ; la crise économique, en Union européenne, n'est qu'à son début, face à la montée en puissance des pays émergents du BRICS. L'histoire en témoigne, une nation ou un groupe de nations, en l'occurrence l'Occident, ne peut rester indéfiniment au-dessus des autres nations ; s'il en était ainsi, l'histoire serait sans sens. Note : Cet article fait suite à l'article paru sur Le Quotidien d'Oran', le 30 novembre 2024 : «L'incroyable hégémonie du dollar US dans les destinées du monde» *Chercheur |
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