Malgré leur
dotation en équipements et matériels médicaux importants, de nombreuses
structures sanitaires ne répondent pas aux besoins de toute la population,
notamment dans les communes déshéritées, ce qui oblige les citoyens à se
déplacer vers les communes limitrophes, à la recherche d'une bonne prise en
charge médicale. C'est les cas pour les habitants de la localité de H'ssasna, dans la commune de Mers El Hadjadj.
Cette localité qui compte plus de 5.000 habitants ne dispose que d'une salle de
soins. « Cette salle de soins fonctionne avec des moyens humains et matériels
dérisoires. Le médecin n'assure que quelques heures de travail », soulignent
les habitants du village. Avant d'ajouter «Nous sommes obligés d'aller jusqu'au
chef-lieu de la commune ou à Oran ville pour se faire soigner». Ces derniers
pour se déplacer à hôpital d'Oran ou à El Mohgoun
sont obligé de faire appel au transport clandestin
dont le tarif varie entre 500 et 1.000 DA. Le secteur de la Santé souffre toujours, de
lacunes. Cette situation est vécue, en particulier, par les habitants des
communes des zones déshéritées. Les quelques centres de santé ou salles de
soins existants sont dépassés et ne disposent pas de moyens leur permettant de
mener à bien leur mission. Beaucoup de communes, comme El Braya, Boufatis, Sidi Ben Yebka, Aïn El Kerma, Boutlélis et
d'autres encore, rencontrent les mêmes problèmes. Cela sans compter les
pénuries d'ordonnanciers, de moyens et de matériels thérapeutiques, notamment,
les pansements, les alcools sanitaires, les produits pharmaceutiques de
premiers soins, etc. Les moyens humains et matériels, mobilisés par le
ministère de tutelle dans le but de rapprocher la santé des habitants, n'ont
pas eu des résultats probants sur le terrain. Créées conformément au décret n°
07-140 du 19 mai 2007 relatif à la réorganisation de la carte sanitaire dans le
pays, les structures de santé de proximité fonctionnent, toujours, au ralenti
et avec des moyens très limités.