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Les incendies se multiplient dans nos marchés, un phénomène qui
s'installe en l'absence de conditions minimum de sécurité.
Les départs d'incendies dans des marchés a pris de l'ampleur ces dernières années jusqu'à constituer un phénomène sur lequel les pouvoir publics devraient se pencher car ce ne sont-là que les conséquences du non-respect des normes pour une meilleure sécurité dans ces espaces. Dans la majorité des cas, une défaillance dans les installations électriques est à l'origine d'autant plus que la majorité de nos marchés ne sont pas conçus conformément aux normes requises. Généralement des vielles bâtisses héritées même de la période coloniale qui sont transformées en marchés ou en foires. Dans l'enceinte des structures faites pour accueillir des foules surtout en période de fin de semaine ou de fêtes religieuses peu de règles de sécurité et d'hygiène sont respectées à commencer par les installations électriques avec des fils dénudés et des prises qui traînent par terre. Le bricolage chez les occupants de ces marchés finit par être payé au prix fort voire même par la destruction totale du commerce. Les cas sont nombreux à relever en la matière à l'échelle nationale car nos villes disposent presque toutes de ces marchés à l'allure provisoire qui dure des décennies sans que leurs occupants mettent la main dans la poche pour améliorer déjà leurs conditions de travail puis offrir ce cadre acceptable pour leurs clients. Rien que durant la période de janvier à juillet plus d'une dizaine d'incendies dans les marchés ont été signalés un peu partout à travers le pays dont les plus importants ont touché la semaine écoulée une partie du marchés de fruits et légumes et d'alimentation générale à Dergana à l'est d'Alger détruisant des magasins, des locaux et des étals avant que le feu ne soit maîtrisé. Deux jours plus tard c'était au marché de fruits et légumes du centre-ville de Ksar-Chellala dans la wilaya de Tiaret qu'un incendie s'était déclaré causant d'importants dégâts matériels. Il y a trois mois c'était au marché couvert de Constantine où s'était déclaré un violent incendie qui a avait ravagé une quarantaine de boutiques, des tables et d'autres installations. Tout de suite après, ce fut l'incendie au marché dit du souterrain toujours dans l'antique Cirta. En avril dernier, le marché communal de Aïn Benian à l'ouest d'Alger qui avait pris feu aux locaux spécialisés dans le tissus, les vêtements et la chaussure qui sont d'ailleurs partis en fumée. Plutôt encore, février dernier, c'était le marché Ferrando en plein centre-ville de Constantine qui était en proie à des flammes ravageuses causant d'importants dégâts matériels dans une quinzaine de magasins. Les exemples ne manquent pas ces dernières années à travers les villes du pays qui n'ont pas pas pu offrir des espaces adéquats. Le dernier incendie enregistré date de dimanche soir à Tizi Ouzou peu après la rupture du jeûne quand une foire commerciale d'habillement implantée à la nouvelle ville a pris feu. Les flammes ravageuses ont complètement détruit les dizaines de boutiques qu'abrite la foire située en face du quartier dit «la Tour». La cinquantaine d'agents de la Protection civile arrivés sur les lieux ont mis plus de trois heures pour circonscrire l'incendie qui s'est vite propagée dans l'enceinte de la foire partiellement composée de hangars en tôle. La priorité des pompiers était d'empêcher la propagation du feu vers les immeubles de la cité des 2000 logements sans manquer de lancer l'extinction du sinistre en déployant quatre camions-citerne et en utilisant les bouches d'incendie du quartier. Ce n'est que peu avant minuit que le feu a été totalement circonscrit. Les lieux ont été réduits en cendres mais fort heureusement aucune perte humaine n'est à déplorer. L'origine de ce sinistre, en attendant confirmation de l'enquête, serait une surcharge électrique. En somme les pouvoirs publics doivent se pencher sérieusement sur les règles régissant ces espaces commerciaux et les soumettre aux mêmes lois que celles appliquées aux magasins individuels et du coup mettre fin à l'anarchie dans laquelle sont exploités les espaces qui accueillent du public dans des conditions parfois loin de toute sécurité. |
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